Loading [MathJax]/jax/output/CommonHTML/jax.js

Baccalauréat S Amérique du Sud 21 novembre 2017

Exercice 1 6 points


Commun à tous les candidats


La chocolaterie Delmas décide de commercialiser de nouvelles confiseries : des palets au chocolat en forme de goutte d'eau. Pour cela, elle doit fabriquer des moules sur mesure qui doivent répondre à la contrainte suivante : pour que cette gamme de bonbons soit rentable, la chocolaterie doit pouvoir en fabriquer au moins 80 avec 1 litre de pâte liquide au chocolat.

Partie A : modélisation par une fonction


Le demi contour de la face supérieure du palet sera modélisé par une portion de la courbe de la fonction f définie sur ]0 ; +[ par : f(x)=x22x23lnxx. La représentation graphique de la fonction f est donnée ci-dessous.

Le repère est orthogonal d'unité 2 cm en abscisses et 1 cm en ordonnées.

  1. Soit φ la fonction définie sur ]0 ; +[ par : φ(x)=x21+3lnx.
    1. Calculer φ(1) et la limite de φ en 0.
    2. Étudier les variations de φ sur ]0 ; +[. En déduire le signe de φ(x) selon les valeurs de x.
    1. Calculer les limites de f aux bornes de son ensemble de définition.
    2. Montrer que sur ]0 ; +[ : f(x)=φ(x)x2. En déduire le tableau de variation de f.
    3. Prouver que l'équation f(x)=0 admet une unique solution α sur ]0 ; 1]. Déterminer à la calculatrice une valeur approchée de α à 102 près. On admettra que l'équation f(x)=0 a également une unique solution β sur [1 ; +[ avec β3,61 à 102 près.
    4. Soit F la fonction définie sur ]0 ; +[ par : F(x)=12x22x2lnx32(lnx)2. Montrer que F est une primitive de f sur ]0 ; +[.

 

Partie B : résolution du problème


Dans cette partie, les calculs seront effectués avec les valeurs approchées à 102 près de α et β de la partie .
Pour obtenir la forme de la goutte, on considère la courbe représentative C de la fonction f restreinte à l'intervalle [α ; β] ainsi que son symétrique C par rapport à l'axe des abscisses. Les deux courbes C et C délimitent la face supérieure du palet. Pour des raisons esthétiques, le chocolatier aimerait que ses palets aient une épaisseur de 0,5 cm. Dans ces conditions, la contrainte de rentabilité serait-elle respectée ?


Correction de l'exercice 1 (5 points)


Commun à tous les candidats


La chocolaterie Delmas décide de commercialiser de nouvelles confiseries : des palets au chocolat en forme de goutte d'eau. Pour cela, elle doit fabriquer des moules sur mesure qui doivent répondre à la contrainte suivante : pour que cette gamme de bonbons soit rentable, la chocolaterie doit pouvoir en fabriquer au moins 80 avec 1 litre de pâte liquide au chocolat.

Partie A : modélisation par une fonction


Le demi contour de la face supérieure du palet sera modélisé par une portion de la courbe de la fonction f définie sur ]0 ; +[ par : f(x)=x22x23lnxx. La représentation graphique de la fonction f est donnée ci-dessous.

Le repère est orthogonal d'unité 2 cm en abscisses et 1 cm en ordonnées.

  1. Soit φ la fonction définie sur ]0 ; +[ par : φ(x)=x21+3lnx.
    1. Calculer φ(1) et la limite de φ en 0.
    2. φ(1)=121+3ln(1)=0
      limx0+x21=1 et limx0+ln(x)=
      Donc limx0+φ(x)=

    3. Étudier les variations de φ sur ]0 ; +[. En déduire le signe de φ(x) selon les valeurs de x.
    4. La fonction φ est dérivable sur ]0;+[ en tant que somme de fonctions dérivables sur cet intervalle.
      φ(x)=2x+3x>0 sur ]0;+[.
      La fonction φ est donc strictement croissante sur ]0;+[.

      Puisque φ(1)=0 cela signifie donc que :
      φ(x)<0 sur l’intervalle ]0;1[
      φ(1)=0
      φ(x)>0 sur l’intervalle ]1;+[
    1. Calculer les limites de f aux bornes de son ensemble de définition.
    2. f(x)=x22x23ln(x)x
      limx0+x22x2=2 et limx0+3ln(x)=+
      Donc limx0+x22x23ln(x)=+
      limx0+1x=+
      Par conséquent limx0+f(x)=+

      f(x)=x22x3ln(x)x
      limx+x2=+, limx+2x=0 et limx+ln(x)x=0
      Donc limx+f(x)=+

    3. Montrer que sur ]0 ; +[ : f(x)=φ(x)x2. En déduire le tableau de variation de f.
    4. La fonction f est dérivable sur l’intervalle ]0;+[ en tant que somme et quotient de fonctions dérivables sur cet intervalle dont le dénominateur ne s’annule pas.
      f(x)=(2x23x)x(x22x23ln(x))x2=2x22x3x2+2x+2+3ln(x)x2=x21+3ln(x)x2=φ(x)x2

      • Signe de la dérivée :
        tab signe
      • Tableau de variations :
        tabvar
    5. Prouver que l'équation f(x)=0 admet une unique solution α sur ]0 ; 1]. Déterminer à la calculatrice une valeur approchée de α à 102 près. On admettra que l'équation f(x)=0 a également une unique solution β sur [1 ; +[ avec β3,61 à 102 près.
    6. La fonction f est continue (car dérivable) et strictement décroissante sur l’intervalle ]0;1].
      limx0+f(x)=+ et f(1)=3
      Donc 0[3;+[.
      D’après le théorème de la bijection (ou corollaire du théorème des valeurs intermédiaires) l’équation f(x)=0 possède une unique solution α sur l’intervalle ]0;1].
      À l’aide de la calculatrice on trouve α0,41

    7. Soit F la fonction définie sur ]0 ; +[ par : F(x)=12x22x2lnx32(lnx)2. Montrer que F est une primitive de f sur ]0 ; +[.
    8. F est dérivable sur l’intervalle ]0;+[ en tant que somme et produit de fonctions dérivables sur cet intervalle.
      F(x)=12×2x22x32×2×1x×ln(x)=x22x3ln(x)x=x22x23ln(x)x=f(x)
      La fonction F est donc une primitive de la fonction f sur l’intervalle ]0;1[.

 

Partie B : résolution du problème


Dans cette partie, les calculs seront effectués avec les valeurs approchées à 102 près de α et β de la partie .

Pour obtenir la forme de la goutte, on considère la courbe représentative C de la fonction f restreinte à l'intervalle [α ; β] ainsi que son symétrique C par rapport à l'axe des abscisses. Les deux courbes C et C délimitent la face supérieure du palet. Pour des raisons esthétiques, le chocolatier aimerait que ses palets aient une épaisseur de 0,5 cm. Dans ces conditions, la contrainte de rentabilité serait-elle respectée ?

La fonction f est positive sur l’intervalle [α;β].
Calculons l’aire I du domaine compris entre la courbe C, l’axe des abscisses et les droites d’équation x=α et x=β.
I=βαf(x)dx=(F(β)F(α))5,598

L’aire A de la face supérieure est donc 2I11,196 u.a.
Or 1u.a. = 2 cm2
Donc A22,392 cm2.

Le volume du palet est V=A×0,511,196 cm2.

Par conséquent 80 palets ont un volume de 80V895,68 cm3 (qui est bien inférieur à 1 litre =1 000 cm3) .

La contrainte de rentabilité est donc respectée.


Exercice 2 (4 points)


Commun à tous les candidats


On considère un cube ABCDEFGH.

    1. Simplifier le vecteur AC+AE.
    2. En déduire que AG  BD=0.
    3. On admet que AG  BE=0. Démontrer que la droite (AG) est orthogonale au plan (BDE).

  1. L'espace est muni du repère orthonormé (A ; AB, AD, AE).
    1. Démontrer qu'une équation cartésienne du plan (BDE) est x+y+z1=0.
    2. Déterminer les coordonnées du point d'intersection K de la droite (AG) et du plan (BDE).
    3. On admet que l'aire, en unité d'aire, du triangle BDE est égale à 32. Calculer le volume de la pyramide BDEG.

Correction de l'exercice 2 (4 points)


Commun à tous les candidats


On considère un cube ABCDEFGH.

    1. Simplifier le vecteur AC+AE.
    2. AC+AE=AC+CG=AG d’après la relation de Chasles.

    3. En déduire que AG  BD=0.
    4. AG.BD=(AC+AE).BD=AC.BD+AE.BD=0+0=0
      AC.BD=0 car [AC] et [BD] sont les diagonales du carré BCD (donc perpendiculaires entre-elles).
      AE.BD=0 car (AE) est orthogonale au plan BCD

    5. On admet que AG  BE=0. Démontrer que la droite (AG) est orthogonale au plan (BDE).
    6. Le vecteur AG est othogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan (BDE). Il est donc orthogonal à ce plan.
      Par conséquent la droite (AG) est orthogonale au plan (BDE).

  1. L'espace est muni du repère orthonormé (A ; AB, AD, AE).
    1. Démontrer qu'une équation cartésienne du plan (BDE) est  x+y+z1=0.
    2. Dans le repère (A;AB,AD,AE) on a A(0;0;0) et G(1;1;1).
      Par conséquent AG(1;1;1).
      Une équation cartésienne du plan (BDE) est donc de la forme x+y+z+d=0.
      Le point B(1;0;0) appartient à ce plan donc 1+0+0+d=0d=1.
      Une équation cartésienne du plan (BDE) est donc x+y+z+z1=0.

    3. Déterminer les coordonnées du point d'intersection K de la droite (AG) et du plan (BDE).
    4. Une représentation paramétrique de la droite (AG) est {x=ky=kz=k kR.
      Le point K appartient à la fois à la droite (AG) et au plan (BDE).
      Ses coordonnées sont donc solution du système :
      {x=ky=kz=kx+y+z1=0{x=ky=kz=k3k1=0{x=ky=kz=kk=13{x=13y=13z=13k=13.
      Donc K(13;13;13).

    5. On admet que l'aire, en unité d'aire, du triangle BDE est égale à 32. Calculer le volume de la pyramide BDEG.
    6. On a KG=(113)2+(113)2+(113)2=129=233.
      Le volume de la pyramide BDEG est :
      V=aireBDE×KG3=32×2333=13

Exercice 3 (3 points)


Probabilités Commun à tous les candidats

 

Partie A


Un organisme de contrôle sanitaire s'intéresse au nombre de bactéries d'un certain type contenues dans la crème fraîche. Pour cela, il effectue des analyses portant sur 10000 prélèvements de 1 ml de crème fraîche dans l'ensemble de la production française. Les résultats sont donnés dans le tableau et représentés dans l'histogramme ci-dessous : Nombre de bactéries (en milliers)[100 ; 120[[120 ; 130[[130 ; 140[[140 ; 150[[150 ; 160[[160 ; 180[Nombre de prélèvements 159712842255180813451711

À l'aide de la calculatrice, donner une estimation de la moyenne et de l'écart-type du nombre de bactéries par prélèvement.

Partie B


L'organisme décide alors de modéliser le nombre de bactéries étudiées (en milliers par ml) présentes dans la crème fraîche par une variable aléatoire X suivant la loi normale de paramètres μ=140 et σ=19.

    1. Ce choix de modélisation est-il pertinent? Argumenter.
    2. On note p=P(X160). Déterminer la valeur arrondie de p à 103.
  1. Lors de l'inspection d'une laiterie, l'organisme de contrôle sanitaire analyse un échantillon de 50 prélèvements de 1 ml de crème fraîche dans la production de cette laiterie ; 13 prélèvements contiennent plus de 160 milliers de bactéries.
    1. L'organisme déclare qu'il y a une anomalie dans la production et qu'il peut l'affirmer en ayant une probabilité de 0,05 de se tromper. Justifier sa déclaration.
    2. Aurait-il pu l'affirmer avec une probabilité de 0,01 de se tromper ?

Correction de l'exercice 3 (3 points)


Commun à tous les candidats

Partie A


Un organisme de contrôle sanitaire s'intéresse au nombre de bactéries d'un certain type contenues dans la crème fraîche. Pour cela, il effectue des analyses portant sur 10000 prélèvements de 1 ml de crème fraîche dans l'ensemble de la production française. Les résultats sont donnés dans le tableau et représentés dans l'histogramme ci-dessous : Nombre de bactéries (en milliers)[100 ; 120[[120 ; 130[[130 ; 140[[140 ; 150[[150 ; 160[[160 ; 180[Nombre de prélèvements 159712842255180813451711

À l'aide de la calculatrice, donner une estimation de la moyenne et de l'écart-type du nombre de bactéries par prélèvement.

On va utiliser le centre de chacune des classes et utiliser le tableau suivant pour calculer, à l’aide de la calculatrice, les valeurs demandées.

Centre110125135145155170Effectif1 5971 2842 2551 8081 3451 711

Une estimation de la moyenne est ¯x=140,21 et une estimation de l’écart-type est σ19,16.

Partie B


L'organisme décide alors de modéliser le nombre de bactéries étudiées (en milliers par ml) présentes dans la crème fraîche par une variable aléatoire X suivant la loi normale de paramètres μ=140 et σ=19.

    1. Ce choix de modélisation est-il pertinent? Argumenter.
    2. Le nombre de bactéries présentes dépend de plusieurs facteurs : températures, hygiène, soucis sur la chaîne de production, … Une loi normale est donc bien appropriée pour modéliser la situation étudiée.
      À la partie A, nous avons obtenu des estimations de moyenne et d’écart-type très proche des valeurs proposées.
      Le choix de modélisation proposé est donc pertinent.

    3. On note p=P(X160). Déterminer la valeur arrondie de p à 103.
    4. p=P(X160)=0,5P(140X160)0,146
      ou de façon plus directe :

       

      2ND DISTR 2NORMALFRép( \1 , 1099,\2,\3)EXE
      Avec une calculatrice de type TI

      NormalFRép(\1,1099,\2,\3)\4

      P(\5\1)\4 à 10\6 près.
  1. Lors de l'inspection d'une laiterie, l'organisme de contrôle sanitaire analyse un échantillon de 50 prélèvements de 1 ml de crème fraîche dans la production de cette laiterie ; 13 prélèvements contiennent plus de 160 milliers de bactéries.
    1. L'organisme déclare qu'il y a une anomalie dans la production et qu'il peut l'affirmer en ayant une probabilité de 0,05 de se tromper. Justifier sa déclaration.
    2. On a n=5030 et p=0,146 donc np=7,35 et n(1p)=42,75
      Un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95% est
      I50=[0,1461,960,146×0,85450;0,146+1,960,146×0,85450][0,048;0,244]
      La fréquence observée est f=1350=0,26I50
      On peut donc affirmer au risque de 5% qu’il y a une anomalie dans la production.

    3. Aurait-il pu l'affirmer avec une probabilité de 0,01 de se tromper ?
    4. Un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 99% est
      J50=[0,1462,580,146×0,85450;0,146+2,580,146×0,85450][0,017;0,275]
      La fréquence observée f appartient alors à l’intervalle J50.
      Au risque de 1%, on ne peut donc pas affirmer qu’il y a une anomalie dans la production.

Exercice 4 3 points


Commun à tous les candidats


Dans le plan complexe muni d'un repère orthonormé direct (O, u, v), on considère les points A et B d'affixes respectives zA=2eiπ4 et zB=2ei3π4

  1. Montrer que OAB est un triangle rectangle isocèle.
  2. On considère l'équation (E):z26z+2=0. Montrer qu'une des solutions de (E) est l'affixe d'un point situé sur le cercle circonscrit au triangle OAB.

 


Correction de l'exercice 4 3 points


Commun à tous les candidats


Dans le plan complexe muni d'un repère orthonormé direct (O, u, v), on considère les points A et B d'affixes respectives zA=2eiπ4 et zB=2ei3π4

  1. Montrer que OAB est un triangle rectangle isocèle.
  2. zBzOzAzO=2eiπ/42e3iπ/4=eiπ/2.
    Par conséquent (OA;OB)=arg(zBzOzAzO)=π2+2kπ avec kZ.
    De plus |zBzOzAzO|=1.
    Le triangle OAB est donc rectangle isocèle en O.
  3. On considère l'équation (E):z26z+2=0. Montrer qu'une des solutions de (E) est l'affixe d'un point situé sur le cercle circonscrit au triangle OAB.
  4. Le centre I du cercle circonscrit au triangle OAB est le milieu de l’hypoténuse [AB].
    Par conséquent
    zI=zA+zB2=2(cosπ4+isinπ4)+2(cos3π4+isin3π4)2=22+i2222+i22=i2
    OA=|zA|=2.
    On applique le théorème de Pythagore dans le triangle OAB : AB2=OA2+OB2=8.
    Donc AB=22.
    Le rayon du cercle circonscrit au cercle OAB est donc R=AB2=2.
    On considère l’équation (E)  :  z26z+2=0
    Δ=68=2<0
    Il y a donc deux solutions complexes :
    z1=6i22 et z2=¯z1=6+i22
    |z2zI|=|6+i22i2|=|6i22|=6+24=2=R
    Ainsi le point d’affixe z2 appartient au cercle circonscrit au triangle OAB.

 


Exercice 5 (5 points)


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Un biologiste souhaite étudier l'évolution de la population d'une espèce animale dans une réserve. Cette population est estimée à 12000 individus en 2016. Les contraintes du milieu naturel font que la population ne peut pas dépasser les 60000 individus.

Partie A : un premier modèle


Dans une première approche, le biologiste estime que la population croît de 5 % par an. L'évolution annuelle de la population est ainsi modélisée par une suite (vn)vn représente le nombre d'individus, exprimé en milliers, en 2016+n. On a donc v0=12.

  1. Déterminer la nature de la suite (vn) et donner l'expression de vn en fonction de n.
  2. Ce modèle répond-il aux contraintes du milieu naturel ?

 

Partie B : un second modèle


Le biologiste modélise ensuite l'évolution annuelle de la population par une suite (un) définie par u0=12 et, pour tout entier naturel n, un+1=1,1605u2n+1,1un.

  1. On considère la fonction g définie sur R par g(x)=1,1605x2+1,1x.
    1. Justifier que g est croissante sur [0~;~60].
    2. Résoudre dans R l'équation g(x)=x.
  2. On remarquera que un+1=g(un).
    1. Calculer la valeur arrondie à 103 de u1. Interpréter.
    2. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 0un55.
    3. Démontrer que la suite (un) est croissante.
    4. En déduire la convergence de la suite (un).
    5. On admet que la limite de la suite (un) vérifie g()=. En déduire sa valeur et l'interpréter dans le contexte de l'exercice.
  3. Le biologiste souhaite déterminer le nombre d'années au bout duquel la population dépassera les 50000 individus avec ce second modèle. Il utilise l'algorithme suivant. Variables n un entier naturelu un nombre réelTraitementn prend la valeur 0u prend la valeur 12Tant Queu prend la valeur n prend la valeur Fin Tant Que Sortie Afficher Recopier et compléter cet algorithme afin qu'il affiche en sortie le plus petit entier r tel que ur50.

Exercice 5 (5 points)


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Un biologiste souhaite étudier l'évolution de la population d'une espèce animale dans une réserve. Cette population est estimée à 12000 individus en 2016. Les contraintes du milieu naturel font que la population ne peut pas dépasser les 60000 individus.

Partie A : un premier modèle


Dans une première approche, le biologiste estime que la population croît de 5 % par an. L'évolution annuelle de la population est ainsi modélisée par une suite (vn)vn représente le nombre d'individus, exprimé en milliers, en 2016+n. On a donc v0=12.

  1. Déterminer la nature de la suite (vn) et donner l'expression de vn en fonction de n.
  2. Chaque année la population est multipliée par 1,05.
    La suite (vn) est donc géométrique de raison 1,05 et de premier terme v0=12.
    Ainsi, pour tout entier naturel n, on a vn=12×1,05n.
  3. Ce modèle répond-il aux contraintes du milieu naturel ?
  4. 1,05>1 donc limn+1,05n=+ et limn+vn=+
    Ce modèle ne répond donc pas aux contraintes du milieu naturel.

 

Partie B : un second modèle


Le biologiste modélise ensuite l'évolution annuelle de la population par une suite (un) définie par u0=12 et, pour tout entier naturel n, un+1=1,1605u2n+1,1un.

  1. On considère la fonction g définie sur R par g(x)=1,1605x2+1,1x.
    1. Justifier que g est croissante sur [0~;~60].
    2. La fonction g est dérivable sur l’intervalle [0;60] en tant que fonction polynôme.
      g(x)=2,2605x+1,1
      Donc
      g(x)>02,2605x+1,1>02,2605x>1,1x<302,5
      La fonction g est donc croissante sur l’intervalle [0;60].
    3. Résoudre dans R l'équation g(x)=x.

    4. g(x)=x1,1605x2+1,1x=x1,1605x2+0,1x=0x(1,1605x+0,1)=0x=0 ou 1,1605x+0,1=0x=0 ou x=55
      L’équation g(x)=x possède donc deux solutions dans R qui sont 0 et 55.
  2. On remarquera que un+1=g(un).
    1. Calculer la valeur arrondie à 103 de u1. Interpréter.
    2. u1=g(12)12,938.
      Cela signifie donc qu’en 2017 la population de l’espèce sera environ de 12 938 individus.

    3. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 0un55.
    4. Initialisation : Si n=0 alors u0=12 donc 0u055.
      La propriété est vraie au rang 0

      Hérédité : Supposons la propriété vraie au rang n : 0un55.
      Montrons qu’elle est encore vraie au rang suivant, c’est-à-dire que 0un+155.
      La fonction g est croissante sur l’intervalle [0;60]
      Puisque un+1=g(un)
      Cela signifie que g(0)un+1g(55)0un+155.
      La propriété est vraie au rang n+1.

      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n on a 0un55

    5. Démontrer que la suite (un) est croissante.
    6. Initialisation : Si n=0 alors u0=12 donc 0u055.
      La propriété est vraie au rang 0

      Hérédité : Supposons la propriété vraie au rang n : 0un55.
      Montrons qu’elle est encore vraie au rang suivant, c’est-à-dire que 0un+155.
      La fonction g est croissante sur l’intervalle [0;60]
      Puisque un+1=g(un)
      Cela signifie que g(0)un+1g(55)0un+155.
      La propriété est vraie au rang n+1.

      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n on a 0un55

    7. En déduire la convergence de la suite (un).
    8. La suite (un) est croissante et majorée par 55: elle est donc convergente.

    9. On admet que la limite de la suite (un) vérifie g()=. En déduire sa valeur et l'interpréter dans le contexte de l'exercice.
    10. D’après la question B.1.b. les solutions de l’équation g()= sont 0 et 55.
      La suite (un) est croissante et u0=12 donc =55.
      Par conséquent limn+un=55.
      Cela signifie que la population étudiée, au bout d’un grand nombre d’années, sera de 55 000 individus.
      Les contraintes du milieu naturel sont donc respectées.
  3. Le biologiste souhaite déterminer le nombre d'années au bout duquel la population dépassera les 50000 individus avec ce second modèle. Il utilise l'algorithme suivant. Variables n un entier naturelu un nombre réelTraitementn prend la valeur 0u prend la valeur 12Tant Queu prend la valeur n prend la valeur Fin Tant Que Sortie Afficher Recopier et compléter cet algorithme afin qu'il affiche en sortie le plus petit entier r tel que ur50.
  4. Variables :
    n un entier naturel
    u un nombre réel
    Traitement :
    n prend la valeur 0
    u prend la valeur 12
    Tant Que u<50
    u prend la valeur 1,1605u2+1,1u
    n prend la valeur n+1
    Fin Tant Que
    Sortie :
    Afficher n

Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Dans un jeu vidéo en ligne, les joueurs peuvent décider de rejoindre l'équipe A (statut noté A) ou l'équipe B (statut noté B) ou bien de n'en rejoindre aucune et rester ainsi solitaire (statut noté S). Chaque jour, chaque joueur peut changer de statut mais ne peut pas se retirer du jeu. Les données recueillies sur les premières semaines après le lancement du jeu ont permis de dégager les tendances suivantes :

  • un joueur de l'équipe A y reste le jour suivant avec une probabilité de 0,6 ; il devient joueur solitaire avec une probabilité de 0,25. Sinon, il rejoint l'équipe B ;
  • un joueur de l'équipe B y reste le jour suivant avec une probabilité de 0,6 ; sinon, il devient joueur solitaire avec une probabilité identique à celle de rejoindre l'équipe A ;
  • un joueur solitaire garde ce statut le jour suivant avec une probabilité de 17 ; il rejoint l'équipe B avec une probabilité 3 fois plus élevée que celle de rejoindre l'équipe A.


Au début du jeu, à la clôture des inscriptions, tous les joueurs sont solitaires. On note Un=(anbnsn) l'état probabiliste des statuts d'un joueur au bout de n jours. Ainsi an est la probabilité d'être dans l'équipe A, bn celle d'être dans l'équipe B et sn celle d'être un joueur solitaire, après n jours de jeu. On a donc : a0=0, b0=0 et s0=1.

  1. On note p la probabilité qu'un joueur solitaire un jour donné passe dans l'équipe A le jour suivant. Justifier que p=314.
    1. Recopier et compléter le graphe probabiliste ci-dessous représentant la situation.
    2. On admet que la matrice de transition est T=(353201415351531491417). Pour tout entier naturel n, on a donc Un+1=UnT. Montrer alors que, pour tout entier naturel n, on a Un=U0Tn.
    3. Déterminer l'état probabiliste au bout d'une semaine, en arrondissant au millième.
  2. On pose V=(300405182).
    1. Donner, sans détailler les calculs, le produit matriciel VT. Que constate-t-on ?
    2. En déduire un état probabiliste qui reste stable d'un jour sur l'autre.
  3. On donne l'algorithme suivant, où la commande « U[i] » renvoie le coefficient de la i-ème colonne d'une matrice ligne U. Variables kun entier naturelU une matrice de taille 1×3T une matrice carrée d'ordre 3Traitement U prend la valeur (001)T prend la valeur (353201415351531491417) Pour kallant de 1 à 7U prend la valeur UTFin Pour Sortie Afficher U[1]
    1. Quelle est la valeur numérique arrondie au millième de la sortie de cet algorithme ? L'interpréter dans le contexte de l'exercice.
    2. Recopier et modifier cet algorithme pour qu'il affiche la fréquence de joueurs solitaires au bout de 13 jours.

Correction de l'exercice de Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Dans un jeu vidéo en ligne, les joueurs peuvent décider de rejoindre l'équipe A (statut noté A) ou l'équipe B (statut noté B) ou bien de n'en rejoindre aucune et rester ainsi solitaire (statut noté S). Chaque jour, chaque joueur peut changer de statut mais ne peut pas se retirer du jeu. Les données recueillies sur les premières semaines après le lancement du jeu ont permis de dégager les tendances suivantes :

  • un joueur de l'équipe A y reste le jour suivant avec une probabilité de 0,6 ; il devient joueur solitaire avec une probabilité de 0,25. Sinon, il rejoint l'équipe B ;
  • un joueur de l'équipe B y reste le jour suivant avec une probabilité de 0,6 ; sinon, il devient joueur solitaire avec une probabilité identique à celle de rejoindre l'équipe A ;
  • un joueur solitaire garde ce statut le jour suivant avec une probabilité de 17 ; il rejoint l'équipe B avec une probabilité 3 fois plus élevée que celle de rejoindre l'équipe A.


Au début du jeu, à la clôture des inscriptions, tous les joueurs sont solitaires. On note Un=(anbnsn) l'état probabiliste des statuts d'un joueur au bout de n jours. Ainsi an est la probabilité d'être dans l'équipe A, bn celle d'être dans l'équipe B et sn celle d'être un joueur solitaire, après n jours de jeu. On a donc : a0=0, b0=0 et s0=1.

  1. On note p la probabilité qu'un joueur solitaire un jour donné passe dans l'équipe A le jour suivant. Justifier que p=314.
  2. Un joueur solitaire garde ce statut le jour suivant avec une probabilité de 17;il rejoint l’équipe B avec une probabilité 3 fois plus élevée que celle de rejoindre l’équipe A.
    Cela signifie donc que :
    17+3p+p=14p=67p=314
    1. Recopier et compléter le graphe probabiliste ci-dessous représentant la situation.

    2. On admet que la matrice de transition est T=(353201415351531491417). Pour tout entier naturel n, on a donc Un+1=UnT. Montrer alors que, pour tout entier naturel n, on a Un=U0Tn.
    3. Montrons par récurrence cette propriété.
      Initialisation : Si n=0 on a U0=U0=U0T0.
      La propriété est vraie au rang 0.

      Hérédité : Supposons la propriété vraie au rang n : Un=U0Tn
      Montrons que la propriété est vraie au rang suivant, c’est-à-dire que Un+1=U0Tn+1
      Un+1=UnT=U0TTn=U0Tn+1
      La propriété est vraie au rang n+1.

      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n, on a : Un=U0Tn.

    4. Déterminer l'état probabiliste au bout d'une semaine, en arrondissant au millième.
    5. On a U1=U0T=(31491417)
      Au bout d’une semaine on a : a10,214, b10,643 et s10,143.
  3. On pose V=(300405182).
    1. Donner, sans détailler les calculs, le produit matriciel VT. Que constate-t-on ?
    2. On a VT=(300405182)=V

    3. En déduire un état probabiliste qui reste stable d'un jour sur l'autre.
    4. L’état V est donc stable d’un jour sur l’autre.
  4. On donne l'algorithme suivant, où la commande « U[i] » renvoie le coefficient de la i-ème colonne d'une matrice ligne U. Variables kun entier naturelU une matrice de taille 1×3T une matrice carrée d'ordre 3Traitement U prend la valeur (001)T prend la valeur (353201415351531491417) Pour kallant de 1 à 7U prend la valeur UTFin Pour Sortie Afficher U[1]
    1. Quelle est la valeur numérique arrondie au millième de la sortie de cet algorithme ? L'interpréter dans le contexte de l'exercice.
    2. L’algorithme affiche donc a70,338.
      Au bout de 7 jours, environ 33,8% des joueurs sont dans l’équipe A.

    3. Recopier et modifier cet algorithme pour qu'il affiche la fréquence de joueurs solitaires au bout de 13 jours.
    4. On peut utilise l’algorithme suivant :
      Variables :
      k un entier naturel
      U une matrice de taille 1×3
      T une matrice carrée d’ordre 3
      Traitement :
      U prend la valeur (001)
      T prend la valeur (353201415351531491417)
      Pour k allant de 1 à 13
      U prend la valeur UT
      Fin Pour
      Sortie :
      Afficher U[3].

 

 

 

  • Vues: 56427

Rechercher