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Baccalauréat S Amérique du Sud 22 novembre 2016

 

Exercice 1 5 points


Commun à tous les candidats


Les courbes Cf et Cg données en annexe 1 sont les représentations graphiques, dans un repère orthonormé (O, ı, ȷ), de deux fonctions f et g définies sur [0 ; +[. On considère les points A(0,5 ; 1) et B(0;1) dans le repère (O, ı, ȷ). On sait que O appartient à Cf et que la droite (OA) est tangente à Cf au point O.

  1. On suppose que la fonction f s'écrit sous la forme f(x)=(ax+b)ex2a et b sont des réels. Déterminer les valeurs exactes des réels a et b, en détaillant la démarche.
  2. Désormais, on considère que f(x)=2xex2 pour tout x appartenant à [0 ; +[

    1. On admettra que, pour tout réel x strictement positif, f(x)=2x×x2ex2. Calculer lim.
    2. Dresser, en le justifiant, le tableau de variations de la fonction f sur [0~;~+ \infty[.
  3. La fonction g dont la courbe représentative \mathcal{C}_g passe par le point B(0~;~-1) est une primitive de la fonction f sur [0~;~+ \infty[.
    1. Déterminer l'expression de g(x).
    2. Soit m un réel strictement positif. Calculer I_m = \displaystyle\int_0^{m} f(t)\:\text{d}t en fonction de m.
    3. Déterminer \displaystyle\lim_{m \to + \infty} I_m.
    1. Justifier que f est une fonction densité de probabilité sur [0~;~+ \infty[.
    2. Soit X une variable aléatoire continue qui admet la fonction f comme densité de probabilité. Justifier que, pour tout réel x de [0~;~+ \infty[, P(X \leqslant x) = g(x) + 1.
    3. En déduire la valeur exacte du réel \alpha tel que P(X \leqslant \alpha) = 0,5.
    4. Sans utiliser une valeur approchée de \alpha, construire dans le repère de l'annexe 1 le point de coordonnées (\alpha~;~0) en laissant apparents les traits de construction. Hachurer ensuite la région du plan correspondant à P(X \leqslant \alpha).

Annexe de l'exercice 1

 


Correction de l'exercice 1 (5 points)


Commun à tous les candidats


Les courbes \mathcal{C}_f et \mathcal{C}_g données en annexe 1 sont les représentations graphiques, dans un repère orthonormé \left(\text{O},~\vec{\imath},~\vec{\jmath}\right), de deux fonctions f et g définies sur [0~;~+ \infty[. On considère les points A(0,5 ; 1) et B(0 ; -1) dans le repère \left(\text{O},~\vec{\imath},~\vec{\jmath}\right). On sait que O appartient à \mathcal{C}_f et que la droite (OA) est tangente à \mathcal{C}_f au point O.

  1. On suppose que la fonction f s'écrit sous la forme f(x) = (ax + b)\text{e}^{- x^2}a et b sont des réels. Déterminer les valeurs exactes des réels a et b, en détaillant la démarche.
  2. On peut lire que f(0)=0 et que f'(0)=2 (coefficient directeur de la tangente (OA)).
    Or f(0)=b donc b=0
    La fonction f est dérivable sur [0;+\infty[ en tant que produit et composition de fonctions dérivables sur cet intervalle.
    On a f(x)=ax\text{e}^{-x^2} car on vient de montrer que b=0.
    f'(x)=a\text{e}^{-x^2}-2ax^2\text{e}^{-x^2}
    Donc f'(0)=a. Par conséquent a=2.
    \quad

    Désormais, on considère que f(x) = 2x\text{e}^{- x^2} pour tout x appartenant à [0~;~+ \infty[

    1. On admettra que, pour tout réel x strictement positif, f(x) = \dfrac{2}{x}\times \dfrac{x^2}{\text{e}^{x^2}}. Calculer \displaystyle\lim_{x \to + \infty} f(x).
    2. \lim\limits_{x \to +\infty} x^2=+\infty et \lim\limits_{X \to +\infty} \dfrac{e^X}{X}=+\infty.
      Donc \lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{\text{e}^{x^2}}{x^2}=+\infty et \lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{x^2}{\text{e}^{x^2}}=0
      De plus \lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{2}{x}=0
      Par produit on a donc \lim\limits_{x \to +\infty} f(x)=0.
      \quad
    3. Dresser, en le justifiant, le tableau de variations de la fonction f sur [0~;~+ \infty[.
    4. Pour tout réel x\geq 0, f'(x)=2\text{e}^{-x^2}-4x^2\text{e}^{-x^2}=2(1-2x^2)\text{e}^{-x^2}
      La fonction exponentielle est strictement positive sur \mathbb R donc le signe de f'(x) ne dépend que de celui de 1-2x^2.
      Or 1-2x^2=\left(1-\sqrt{2}x\right)\times \left(1+\sqrt{x}\right).
      Sur [0;+\infty[ on a \left(1+\sqrt{x}\right) >0.
      1-\sqrt{2}x=0 \iff x=\dfrac{1}{\sqrt{2}} \iff x=\dfrac{\sqrt{2}}{2}
      On en déduit donc le tableau de variation suivant :
      f \left(\frac{\sqrt{2}}{2} \right)=2\times \frac{\sqrt{2}}{2} \text{e}^{-\frac{1}{2}}= \sqrt 2 \times \frac{1}{\text{e}^{\frac{1}{2}}}= \sqrt{\frac{2}{\text{e}}}
  3. La fonction g dont la courbe représentative \mathcal{C}_g passe par le point B(0~;~-1) est une primitive de la fonction f sur [0~;~+ \infty[.
    1. Déterminer l'expression de g(x).
    2. f est de la forme -u’\text{e}^{u}.
      Donc une primitive de la fonction f sur [0;+\infty[ est de la forme g(x)=-\text{e}^{-x^2}+c.
      On sait que g(0)=-1 puisque la courbe \mathscr{C}_g passe par le point B(0;-1).
      Or g(0)=-1+c.
      Par conséquent -1+c=-1 et c=0.
      On en déduit donc que, sur [0;+\infty[, une primitive de la fonction f est la fonction g définie par g(x)=-\text{e}^{-x^2} dont la courbe représentative passe par le point B.
      \quad
    3. Soit m un réel strictement positif. Calculer I_m = \displaystyle\int_0^{m} f(t)\:\text{d}t en fonction de m.
    4. \begin{align*} I_m&=\int_0^m f(t)\text{d}t \\ &=g(m)-g(0) \\ &=-\text{e}^{-m^2}+1 \end{align*}
      \quad
    5. Déterminer \displaystyle\lim_{m \to + \infty} I_m.
    6. \lim\limits_{m \to +\infty} -m^2=-\infty et \lim\limits_{X \to -\infty} \text{e}^X=0 donc \lim\limits_{m \to +\infty} e^{-x^2}=0 et \lim\limits_{m \to +\infty} I_m=1
      \quad
    1. Justifier que f est une fonction densité de probabilité sur [0~;~+ \infty[.
    2. Pour tout réel x positif on a : 2x \geq 0 et \text{e}^{-x^2} \geq 0 (car la fonction exponentielle est strictement positive).
      Par conséquent f(x) \geq 0. (on pouvait également utiliser le tableau de variation)
      f est continue sur [0;+\infty[ en tant que produit de fonctions continues sur cet intervalle.
      De plus, d’après la question précédente, \lim\limits_{m \to +\infty} \displaystyle \int_0^m f(t)\text{d}t = 0.
      La fonction f est donc une fonction densité de probabilité sur [0;+\infty[.
      \quad
    3. Soit X une variable aléatoire continue qui admet la fonction f comme densité de probabilité. Justifier que, pour tout réel x de [0~;~+ \infty[, P(X \leqslant x) = g(x) + 1.
    4. Pour tout réel x positif, on a :
      P(X \leq x) = \displaystyle \int_0^x f(t)\text{d}t=g(x)-g(0)=g(x)+1
      \quad
    5. En déduire la valeur exacte du réel \alpha tel que P(X \leqslant \alpha) = 0,5.
    6. \begin{align*} P(X \leq \alpha) = 0,5 &\iff g(\alpha)+1=0,5 \\ &\iff g(\alpha)=-0,5 \\ &\iff -\text{e}^{-\alpha^2}=-0,5 \\ &\iff \text{e}^{-\alpha^2}=0,5 \\ &\iff -\alpha^2 = \ln 0,5 \\ &\iff v^2=-\ln 0,5 \\ &\iff \alpha^2=- \left(-\ln 2\right) \\ &\iff \alpha^2=\ln 2 \\ &\iff \alpha=\sqrt{\ln 2} \text{ ou } \alpha=-\sqrt{\ln 2} \\ &\iff \alpha=\sqrt{\ln 2} \text{ car } \alpha \geq 0 \end{align*}
      \quad
    7. Sans utiliser une valeur approchée de \alpha, construire dans le repère de l'annexe 1 le point de coordonnées (\alpha~;~0) en laissant apparents les traits de construction. Hachurer ensuite la région du plan correspondant à P(X \leqslant \alpha).

 


Exercice 2 3 points


Commun à tous les candidats

 


Pour chacune des trois propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et justifier la réponse choisie. Il est attribué un point par réponse exacte correctement justifiée. Une réponse non justifiée n'est pas prise en compte.
On munit le plan complexe d'un repère orthonormé direct \left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right).

Proposition 1


L'ensemble des points du plan d'affixe z tels que |z - 4| = |z + 2\text{i}| est une droite qui passe par le point A d'affixe 3i.

Proposition 2


Soit (E) l'équation (z -1)\left(z^2 - 8z + 25\right) = 0z appartient à l'ensemble \mathbb C des nombres complexes. Les points du plan dont les affixes sont les solutions dans \mathbb C de l'équation (E) sont les sommets d'un triangle rectangle.

Proposition 3


\dfrac{\pi}{3} est un argument du nombre complexe \left(- \sqrt{3} + \text{i}\right)^8.


Correction de l'exercice 2 (3 points)


Commun à tous les candidats


Commun à tous les candidats

 


Pour chacune des trois propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et justifier la réponse choisie. Il est attribué un point par réponse exacte correctement justifiée. Une réponse non justifiée n'est pas prise en compte.
On munit le plan complexe d'un repère orthonormé direct \left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right).

Proposition 1


L'ensemble des points du plan d'affixe z tels que |z - 4| = |z + 2\text{i}| est une droite qui passe par le point A d'affixe 3i.

On appelle B le point d’affixe 4, C celui d’affixe -2\text{i} et M celui d’affixe z.
Par conséquent |z-4|=|z+2\text{i}| \iff BM=CM.
L’ensemble cherché est donc la médiatrice du segment [BC].
Calculons AB=|4-3\text{i}|=\sqrt{4^2+(-3)^2}=5
et AC=|-2\text{i}-3\text{i}|=|-5\text{i}|=5.
Ainsi AB=AC. Le point A appartient à la médiatrice du segment [BC].
La proposition est vraie.

\quad

Proposition 2


Soit (E) l'équation (z -1)\left(z^2 - 8z + 25\right) = 0z appartient à l'ensemble \mathbb C des nombres complexes. Les points du plan dont les affixes sont les solutions dans \mathbb C de l'équation (E) sont les sommets d'un triangle rectangle.

Résolvons tout d’abord l’équation z^2-8z+25=0
\Delta = (-8)^2-4\times 25 = -36<0
Cette équation possède donc deux racines complexes conjuguées :
z_1=\dfrac{8-\text{i}\sqrt{36}}{2}=4-3\text{i} et z_2=4+3\text{i}

(z-1)(z^2-8z+25)=0 \iff z-1=0 \text{ ou } z^2-8z+25=0
Les solutions de l’équation (E) sont donc \lbrace 1;4-3\text{i};4+3\text{i} \rbrace

On appelle A le point d’affixe 1, B celui d’affixe 4-3\text{i} et C celui d’affixe 4+3\text{i}.

AB=\left|4-3\text{i}-1\right| = \left|3-3\text{i}\right|=\sqrt{18}

AC=\left|4+3\text{i}-1\right| = \left|3+3\text{i}\right|=\sqrt{18}

BC=\left|4+3\text{i}-4+3\text{i}\right|=\left|6\text{i}\right|=6

Dans le triangle ABC, le plus grand côté est [BC].
D’une part BC^2=36.
D’autre part AB^2+AC^2=18+18=36.

D’après la réciproque du théorème de Pythagore, le triangle ABC est rectangle en A.
La proposition est vraie.

Remarque : on pouvait également déterminer l’argument du nombre complexe \dfrac{z_1-1}{z_2-1} et montrer que celui-ci était égal à \pm \dfrac{\pi}{2}.

\quad

Proposition 3


\dfrac{\pi}{3} est un argument du nombre complexe \left(- \sqrt{3} + \text{i}\right)^8.

On a \left|-\sqrt{3}+\text{i}\right|=2 donc \sqrt{3}+\text{i}=2\left|-\dfrac{\sqrt{3}}{2}+\dfrac{\text{i}}{2}\right|=2\text{e}^{5\text{i}\pi/6}.
Par conséquent un argument de \left(-\sqrt{3}+\text{i}\right) est 8\times \dfrac{5\pi}{6}=\dfrac{20\pi}{3}=6\pi+\dfrac{2\pi}{3}.
Par conséquent, la mesure principale de cet argument est \dfrac{2\pi}{3} et non \dfrac{\pi}{3}.
La proposition est fausse.


Exercice 3 3 points


Suites


La suite \left(u_n\right) est définie par : u_0 = 0 \quad \text{et, pour tout entier naturel }\:n, \:u_{n+1} = \dfrac{1}{2 - u_n}.

    1. À l'aide du calcul des premiers termes de la suite \left(u_n\right), conjecturer la forme explicite de u_n en fonction de n. Démontrer cette conjecture.
    2. En déduire la valeur de la limite \ell de la suite \left(u_n\right).
  1. Compléter, dans l'annexe 2, l'algorithme permettant de déterminer la valeur du plus petit entier n tel que \left|u_{n+1} - u_n\right| \leqslant 10^{-3}.

 

Annexe 2

\begin{array}{|l |l|}\hline \text{Variables :} &n, a \text{ et } b \text{ sont des nombres.}\\ \text{Initialisation :} & n \text{ prend la valeur } 0\\ &a \text{ prend la valeur } 0\\ &b \text{ prend la valeur } 0,5.\\ \text{Traitement :} & T\text{ ant que } |b - a|\:\:\ldots \ldots.\\ &\hspace{0.8cm}n \text{ prend la valeur }\:\: \ldots \ldots.\\ &\hspace{0.8cm}a \text{ prend la valeur } \:\: \ldots \ldots.\\ &\hspace{0.8cm}b \text{ prend la valeur }\:\: \ldots \ldots.\\ &\text{ Fin Tant que.}\\ \text{Sortie :} &\text{ Afficher }\:\: \ldots \ldots.\\ \hline \end{array}


Correction de l'exercice 3 ( 3 points)


Commun à tous les candidats


Suites


La suite \left(u_n\right) est définie par : u_0 = 0 \quad \text{et, pour tout entier naturel }\:n, \:u_{n+1} = \dfrac{1}{2 - u_n}.

    1. À l'aide du calcul des premiers termes de la suite \left(u_n\right), conjecturer la forme explicite de u_n en fonction de n. Démontrer cette conjecture.
    2. En calculant les premiers termes de la suite on obtient :
      u_0=0 \quad u_1=\dfrac{1}{2} \quad u_2=\dfrac{2}{3} \quad u_3=\dfrac{3}{4} \quad u_4=\dfrac{4}{5}.
      Il semblerait donc que, pour tout entier naturel n on ait u_n=\dfrac{n}{n+1}.
      Montrons ce résultat par récurrence :
      Initialisation : Si n=0 \dfrac{n}{n+1}=\dfrac{0}{1}=0=u_0.
      La propriété est vraie au rang 0.
      \quad
      Hérédité : Supposons la propriété vraie au rang n : u_n=\dfrac{n}{n+1}.
      Alors :
      \begin{align*} u_{n+1}&=\dfrac{1}{2-u_n} \\ &=\dfrac{1}{2-\dfrac{n}{n+1}} \\ &=\dfrac{1}{\dfrac{2(n+1)-n}{n+1}} \\ &=\dfrac{1}{\dfrac{2n+2-n}{n+1}} \\ &=\dfrac{1}{\dfrac{n+2}{n+1}} \\ &=\dfrac{n+1}{n+2} \end{align*}
      La propriété est donc vraie au rang n+1.
      \quad
      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n, u_n=\dfrac{n}{n+1}.
      \quad
    3. En déduire la valeur de la limite \ell de la suite \left(u_n\right).
    4. D’après la limite des termes de plus haut degré :
      \lim\limits_{n \to +\infty} u_n=\lim\limits_{n \to +\infty} \dfrac{n}{n}=1.
      \quad
  1. Compléter, dans l'annexe 2, l'algorithme permettant de déterminer la valeur du plus petit entier n tel que \left|u_{n+1} - u_n\right| \leqslant 10^{-3}.
  2. On obtient l’algorithme suivant :
    Variables :
    \quad n,a et b sont des nombres.
    Initialisation :
    \quad n prend la valeur 0
    \quad a prend la valeur 0
    \quad b prend la valeur 0,5
    Traitement :
    \quad Tant que |b-a| > 10^{-3}
    \qquad n prend la valeur n+1
    \qquad a prend la valeur \dfrac{1}{2-a}
    \qquad b prend la valeur \dfrac{1}{2-b}
    \quad Fin Tant que.
    Sortie :
    \quad Afficher n
    \quad

 

Annexe 2

\begin{array}{|l |l|}\hline \text{Variables :} &n, a \text{ et } b \text{ sont des nombres.}\\ \text{Initialisation :} & n \text{ prend la valeur } 0\\ &a \text{ prend la valeur } 0\\ &b \text{ prend la valeur } 0,5.\\ \text{Traitement :} & T\text{ ant que } |b - a|\:\:\ldots \ldots.\\ &\hspace{0.8cm}n \text{ prend la valeur }\:\: \ldots \ldots.\\ &\hspace{0.8cm}a \text{ prend la valeur } \:\: \ldots \ldots.\\ &\hspace{0.8cm}b \text{ prend la valeur }\:\: \ldots \ldots.\\ &\text{ Fin Tant que.}\\ \text{Sortie :} &\text{ Afficher }\:\: \ldots \ldots.\\ \hline \end{array}


Exercice 4 4 points


Commun à tous les candidatsCandidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques

 

Partie A : un calcul de volume sans repère


On considère une pyramide équilatère SABCD (pyramide à base carrée dont toutes les faces latérales sont des triangles équilatéraux) représentée ci-contre. Les diagonales du carré ABCD mesurent 24 cm. On note O le centre du carré ABCD. On admettra que OS = OA.

  1. Sans utiliser de repère, démontrer que la droite (SO) est orthogonale au plan (ABC).
  2. En déduire le volume, en cm^3, de la pyramide SABCD.

 

Partie B : dans un repère

On considère le repère orthonormé \left(\text{O}~;~\vec{\text{OA}},~ \vec{\text{OB}}, ~\vec{\text{OS}}\right).

  1. On note P et Q les milieux respectifs des segments [AS] et [BS].
    1. Justifier que \vec{n}(1~;~1~;~- 3) est un vecteur normal au plan (PQC).
    2. En déduire une équation cartésienne du plan (PQC).
  2. Soit H le point du plan (PQC) tel que la droite (SH) est orthogonale au plan (PQC).
    1. Donner une représentation paramétrique de la droite (SH).
    2. Calculer les coordonnées du point H.
    3. Montrer alors que la longueur SH, en unité de longueur, est \dfrac{2\sqrt{11}}{11}.
  3. On admettra que l'aire du quadrilatère PQCD, en unité d'aire, est égale à \dfrac{3\sqrt{11}}{8} Calculer le volume de la pyramide SPQCD, en unité de volume.

 

Partie C : partage équitable


Pour l'anniversaire de ses deux jumelles Anne et Fanny, Madame Nova a confectionné un joli gâteau en forme de pyramide équilatère dont les diagonales du carré de base mesurent 24 cm. Elle s'apprête à le partager en deux, équitablement, en plaçant son couteau sur le sommet. C'est alors qu'Anne arrête son geste et lui propose une découpe plus originale : «Place la lame sur le milieu d'une arête, parallèlement à un côté de la base, puis coupe en te dirigeant vers le côté opposé ».

Fanny a des doutes, les parts ne lui semblent pas équitables. Est-ce le cas ? Justifier la réponse.

 


Correction de l'exercice 4 5 points


Commun à tous les candidatsCandidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques

 

Partie A : un calcul de volume sans repère


On considère une pyramide équilatère SABCD (pyramide à base carrée dont toutes les faces latérales sont des triangles équilatéraux) représentée ci-contre. Les diagonales du carré ABCD mesurent 24 cm. On note O le centre du carré ABCD. On admettra que OS = OA.

  1. Sans utiliser de repère, démontrer que la droite (SO) est orthogonale au plan (ABC).
  2. Les diagonales d’un carré sont de même longueur et se coupent en leur milieu.
    Par conséquent le triangle AOB est rectangle et OS=OA=OB.
    Les faces latérales de la pyramide sont des triangles équilatéraux. Par conséquent AS=AB=BC.
    Dans le triangle AOB rectangle en O on applique le théorème de Pythagore :
    AB^2=AO^2+OB^2 \iff AS^2=OS^2+OA^2
    Ainsi, d’après la réciproque du théorème de Pythagore, le triangle AOS est rectangle en O.
    On montre de la même façon que le triangle OSB est rectangle en O.
    La droite (OS) est donc perpendiculaire à deux droites sécantes, (OA) et (OB), du plan (ABC) : elle est orthogonale au plan (ABC).
    \quad
  3. En déduire le volume, en cm^3, de la pyramide SABCD.
  4. On a OA=\dfrac{24}{2}=12 cm.
    En reprenant le calcul du théorème de Pythagore dans le triangle AOB de la question précédente on a :
    \begin{align*} AB^2&=AO^2+OB^2 \\ &=12^2+12^2 \\ &=288 \end{align*}
    Par conséquent l’aire du carré ABCS est \mathscr{A}=AB^2=288 cm^2.
    Et le volume de la pyramide SABCD est :
    \mathscr{V}=\dfrac{\mathscr{A}\times SO}{3}=\dfrac{288 \times 12}{3}=1~152 cm^3.
    \quad

 

Partie B : dans un repère

On considère le repère orthonormé \left(\text{O}~;~\vec{\text{OA}},~ \vec{\text{OB}}, ~\vec{\text{OS}}\right).

  1. On note P et Q les milieux respectifs des segments [AS] et [BS].
    1. Justifier que \vec{n}(1~;~1~;~- 3) est un vecteur normal au plan (PQC).
    2. Dans le repère orthonormé \left(O;\vec{OA},\vec{OB},\vec{OS}\right) on a :
      O(0,0,0), A(1,0,0), B(0,1,0) et S(0,0,1).
      Les points P et Q sont les milieux respectifs des segments [AS] et [BS].
      Ainsi P\left(\dfrac{1}{2},0,\dfrac{1}{2}\right) et Q\left(0,\dfrac{1}{2},\dfrac{1}{2}\right).
      On a également C(-1,0,0) car \vec{OC}=-\vec{OA}
      Donc \vec{PQ}\left(-\dfrac{1}{2},\dfrac{1}{2},0\right)
      et \vec{PC}\left(-\dfrac{3}{2},0,-\dfrac{1}{2}\right)
      Ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires car ils n’ont pas la même coordonnée nulle.
      Calculons les produits scalaires :
      \vec{n}.\vec{PQ}=-\dfrac{1}{2}+\dfrac{1}{2}-3\times 0 = 0.
      \vec{n}.\vec{PC}=-\dfrac{3}{2}-3\times \left(-\dfrac{1}{2}\right)=0.
      Le vecteur \vec{n} est donc orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan (PQC) : il est donc normal à ce plan.
      \quad
    3. En déduire une équation cartésienne du plan (PQC).
    4. Une équation cartésienne du plan (PQC) est donc de la forme x+y-3z+d=0.
      Le point C appartient à ce plan: ses coordonnées vérifient donc cette équation.
      Ainsi -1+0+0+d=0 soit d=1.
      Une équation cartésienne du plan PQC est donc x+y-3z+1=0.
  2. Soit H le point du plan (PQC) tel que la droite (SH) est orthogonale au plan (PQC).
    1. Donner une représentation paramétrique de la droite (SH).
    2. \vec{n} est un vecteur directeur de la droite (SH).
      Une représentation paramétrique de la droite (SH) est donc :
      \begin{cases} x=t\\y=t \quad t \in \mathbb R\\z=1-3t\end{cases}
      \quad
    3. Calculer les coordonnées du point H.
    4. Le point H est le point d’intersection du plan (PQC) et de la droite (SH).
      Ces coordonnées vérifient donc les équations de la droite et du plan.
      On a donc :
      \begin{cases} x=t\\y=t\\z=1-3t\\x+y-3z+1=0\end{cases}
      Par conséquent t+t-3(1-3t)+1=0
      Soit 2t-3+9t+1=0 d’où 11t=2 et donc t=\dfrac{2}{11}.
      Les coordonnées du point H sont donc \left(\dfrac{2}{11};\dfrac{2}{11};\dfrac{5}{11}\right).
      \quad
    5. Montrer alors que la longueur SH, en unité de longueur, est \dfrac{2\sqrt{11}}{11}.
    6. Ainsi :
      \begin{align*} SH&=\sqrt{\left(\dfrac{2}{11}\right)^2+\left(\dfrac{2}{11}\right)^2+\left(\dfrac{5}{11}-1\right)^2} \\ &=\sqrt{\dfrac{4}{121}+\dfrac{4}{121}+\dfrac{36}{121}} \\ &=\sqrt{\dfrac{44}{121}}\\ &=\dfrac{2\sqrt{11}}{11} \end{align*}
      \quad
  3. On admettra que l'aire du quadrilatère PQCD, en unité d'aire, est égale à \dfrac{3\sqrt{11}}{8} Calculer le volume de la pyramide SPQCD, en unité de volume.
  4. Le volume de la pyramide SPQCD est :
    \begin{align*} \mathscr{V}_1&=\dfrac{\dfrac{3\sqrt{11}}{8}\times \dfrac{2\sqrt{11}}{11}}{3} \\ &=\dfrac{1}{4} \end{align*}
    Le volume de cette pyramide est donc de 0,25 unité de volume.
    \quad

 

Partie C : partage équitable


Pour l'anniversaire de ses deux jumelles Anne et Fanny, Madame Nova a confectionné un joli gâteau en forme de pyramide équilatère dont les diagonales du carré de base mesurent 24 cm. Elle s'apprête à le partager en deux, équitablement, en plaçant son couteau sur le sommet. C'est alors qu'Anne arrête son geste et lui propose une découpe plus originale : «Place la lame sur le milieu d'une arête, parallèlement à un côté de la base, puis coupe en te dirigeant vers le côté opposé ».

Fanny a des doutes, les parts ne lui semblent pas équitables. Est-ce le cas ? Justifier la réponse.

La découpe proposée par Anne revient à obtenir la pyramide SPQCD de la partie précédente.

Le volume, en cm^3, de cette pyramide est donné par 12^3\times 0,25=432 cm^3.

Ainsi \dfrac{432}{1~152}\approx 0,37 \neq 0,5.

Le partage ne sera donc pas équitable.
\quad

 

 


Exercice 5 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Dans cet exercice, toutes les probabilités demandées seront arrondies à 10^{-4}
On étudie un modèle de climatiseur d'automobile composé d'un module mécanique et d'un module électronique. Si un module subit une panne, il est changé.

Partie A : Étude des pannes du module mécanique


Une enseigne d'entretien automobile a constaté, au moyen d'une étude statistique, que la durée de fonctionnement (en mois) du module mécanique peut être modélisée par une variable aléatoire D qui suit une loi normale d'espérance \mu = 50 et d'écart-type \sigma :

  1. Déterminer l'arrondi à 10^{-4} de \sigma sachant que le service statistique indique que P(D \geqslant 48) = 0,7977 .
    Pour la suite de cet exercice, on prendra \sigma = 2,4 .
  2. Déterminer la probabilité que la durée de fonctionnement du module mécanique soit comprise entre 45 et 52 mois.
  3. Déterminer la probabilité que le module mécanique d'un climatiseur ayant fonctionné depuis 48 mois fonctionne encore au moins 6 mois.

 

Partie B : Étude des pannes d'origine électronique


Sur le même modèle de climatiseur, l'enseigne d'entretien automobile a constaté que la durée de fonctionnement (en mois) du module électronique peut être modélisée par une variable aléatoire T qui suit une loi exponentielle de paramètre \lambda.

  1. Déterminer la valeur exacte de \lambda, sachant que le service statistique indique que P(0 \leqslant T \leqslant 24) = 0,03.
  2. Pour la suite de cet exercice, on prendra \lambda = 0,00127 .

    1. Déterminer la probabilité que la durée de fonctionnement du module électronique soit comprise entre 24 et 48 mois.
      1. Démontrer que, pour tous réels t et h positifs, on a : P_{T \geqslant t}(T \geqslant t + h) = P(T \geqslant h), c'est-à-dire que la variable aléatoire T est sans vieillissement.
      2. Le module électronique du climatiseur fonctionne depuis 36 mois. Déterminer la probabilité qu'il fonctionne encore les 12 mois suivants.

     

    Partie C : Pannes d'origine mécanique et électronique


    On admet que les évènements (D \geqslant 48) et (T \geqslant 48) sont indépendants. Déterminer la probabilité que le climatiseur ne subisse aucune panne avant 48 mois.

    Partie D : Cas particulier d'un garage de l'enseigne


    Un garage de l'enseigne a étudié les fiches d'entretien de 300 climatiseurs de plus de 4~ans. Il constate que 246 d'entre eux ont leur module mécanique en état de fonctionnement depuis 4 ans. Ce bilan doit-il remettre en cause le résultat donné par le service statistique de l'enseigne, à savoir que P(D \geqslant 48) = 0,7977 ? Justifier la réponse.


    Correction Exercice 5 5 points


    Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


    Dans cet exercice, toutes les probabilités demandées seront arrondies à 10^{-4}
    On étudie un modèle de climatiseur d'automobile composé d'un module mécanique et d'un module électronique. Si un module subit une panne, il est changé.

    Partie A : Étude des pannes du module mécanique


    Une enseigne d'entretien automobile a constaté, au moyen d'une étude statistique, que la durée de fonctionnement (en mois) du module mécanique peut être modélisée par une variable aléatoire D qui suit une loi normale d'espérance \mu = 50 et d'écart-type \sigma :

    1. Déterminer l'arrondi à 10^{-4} de \sigma sachant que le service statistique indique que P(D \geqslant 48) = 0,7977 .
    2. \quad
      \begin{align*} P(D \geq 48)=0,797~7 &\iff P(D-50\geq -2)=0,797~7 \\ &\iff P\left(\dfrac{D-50}{\sigma} \geq -\dfrac{2}{\sigma}\right)=0,797~7 \\ &\iff P\left(\dfrac{D-50}{\sigma} \leq -\dfrac{2}{\sigma}\right)=0,202~3 \end{align*}
      La variable aléatoire \dfrac{D-50}{\sigma} suit la loi normale centrée réduite.
      En utilisant la fonction inverse loi normale de la calculatrice on obtient :
      -\dfrac{2}{\sigma} \approx -0,833~4 \iff \sigma \approx 2,399~8.
      \quad

      2ND DISTR 3Fracnormale( \1 )EXE
      Avec une calculatrice de type TI

      Fracnormale( \1 ) \approx \2

      \pi^{-1}( \1)\approx \2 \text{ à } 10^{-\3} \text{ près.}
      Pour la suite de cet exercice, on prendra \sigma = 2,4 .
    3. Déterminer la probabilité que la durée de fonctionnement du module mécanique soit comprise entre 45 et 52 mois.
    4. On veut calculer P(45 \leq D \leq 52) \approx 0,779~1

      2ND DISTR 2NORMALFRép( \1 , \2,\3,\4)EXE
      Avec une calculatrice de type TI

      NormalFR\text{é}p(\1,\2,\3,\4) \approx \5

      P(\1 \leq \6 \leq \2)\approx \5 \text{ à } 10^{-\7} \text{ près.}

       

    5. Déterminer la probabilité que le module mécanique d'un climatiseur ayant fonctionné depuis 48 mois fonctionne encore au moins 6 mois.
    6. On veut calculer :
      \begin{align*} P_{(D \geq 48)}(D\geq 54)&=\dfrac{P(\geq 54)}{P(D\geq 48)} \\ &=\dfrac{0,5-P(50 \leq D\leq 54)}{0,5+P(48 \leq D\leq 50)} \\ &\approx 0,059~9 \end{align*}
      Remarque : (D\geq 48)\cap(D\geq 54)=(D\geq 54).

     

    Partie B : Étude des pannes d'origine électronique


    Sur le même modèle de climatiseur, l'enseigne d'entretien automobile a constaté que la durée de fonctionnement (en mois) du module électronique peut être modélisée par une variable aléatoire T qui suit une loi exponentielle de paramètre \lambda.

    1. Déterminer la valeur exacte de \lambda, sachant que le service statistique indique que P(0 \leqslant T \leqslant 24) = 0,03.
    2. \quad
      \begin{align*} P(0\leq T\leq 24)=0,03 &\iff 1-\text{e}^{-24\lambda} = 0,03 \\ &\iff \text{e}^{-24\lambda}=0,97 \\ &\iff -24\lambda = \ln 0,97 \\ &\iff \lambda = -\dfrac{\ln 0,97}{24} \end{align*}
      \quad

      Pour la suite de cet exercice, on prendra \lambda = 0,00127 .

      1. Déterminer la probabilité que la durée de fonctionnement du module électronique soit comprise entre 24 et 48 mois.
      2. On veut calculer :
        \begin{align*} P(24 \leq T \leq 48)&=\text{e}^{-0,001~27\times 24}-\text{e}^{-0,001~27\times 48} \\ &\approx 0,029~1 \end{align*}
        \quad
        1. Démontrer que, pour tous réels t et h positifs, on a : P_{T \geqslant t}(T \geqslant t + h) = P(T \geqslant h), c'est-à-dire que la variable aléatoire T est sans vieillissement.

        2. \begin{align*} P_{T\geq t}(T \geq t+h)&=\dfrac{P\left(T\geq t)\cap (T\geq t+h)\right)}{P(T\geq t)} \\ &=\dfrac{P(T\geq t+h)}{P(T\geq t)} \\ &=\dfrac{\text{e}^{-(t+h)\lambda}}{\text{e}^{-t\lambda}}\\ &=\text{e}^{-h\lambda}\\ &P(T \geq h) \end{align*}
          \quad
        3. Le module électronique du climatiseur fonctionne depuis 36 mois. Déterminer la probabilité qu'il fonctionne encore les 12 mois suivants.
        4. On veut calculer :
          \begin{align*} P_{T \geq 36}(T \geq 36+12) &=P(T\geq 12) \quad \text{ cf B.3.a} \\ &=\text{e}^{-12\times 0,001~27}\\ &\approx 0,984~9 \end{align*}

       

      Partie C : Pannes d'origine mécanique et électronique


      On admet que les évènements (D \geqslant 48) et (T \geqslant 48) sont indépendants. Déterminer la probabilité que le climatiseur ne subisse aucune panne avant 48 mois.

      On veut calculer :
      \begin{align*} P\left((D \geq 48)\cap (T\geq 48)\right)&=P(D \geq 48)\times P(T \geq 48) \quad \text{indépendance} \\ &=0,797~7 \times \text{e}^{-0,001~27\times 48} \\ & \approx 0,7505 \end{align*}
      \quad

      Partie D : Cas particulier d'un garage de l'enseigne


      Un garage de l'enseigne a étudié les fiches d'entretien de 300 climatiseurs de plus de 4~ans. Il constate que 246 d'entre eux ont leur module mécanique en état de fonctionnement depuis 4 ans. Ce bilan doit-il remettre en cause le résultat donné par le service statistique de l'enseigne, à savoir que P(D \geqslant 48) = 0,7977 ? Justifier la réponse.

      La proportion p est égale à  \1. La taille  n  de l'échantillon considéré est égale à  \2.
      Comme  n =\2 ,   n \times p  =\3  et n\times (1-p)=\4, les conditions d'utilisation d'un intervalle de fluctuation asymptotique sont réunies.

      En effet on a bien : n \geq 30\;;\; n \times p \geq 5 \text{ et } n\times (1-p) \geq 5


      L'intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de  95\%   est : I_{\2} = \left[\1 - 1,96\sqrt{\dfrac{\1\times \5}{\2}}~;~\1 + 1,96\sqrt{\dfrac{\1\times \5}{\2}} \right] 

      I_{300}[0,732~8;0,843~2]

      La fréquence observée est f=\dfrac{246}{300}=0,82 \in I_{300}

      Cela ne remet donc pas en cause, au risque de 5\%, le résultat donné par le service statistique de l’enseigne.

      \quad


      Spécialité 5 points


      Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


      Les entiers naturels 1, 11, 111, 1111 , \ldots sont des rep-units. On appelle ainsi les entiers naturels ne s'écrivant qu'avec des 1. Pour tout entier naturel p non nul, on note N_p le rep-unit s'écrivant avec p fois le chiffre 1 : N_p = \underbrace{11 \ldots 1}_{\begin{array}{c}\tiny p {} \text{répétitions} \\ \tiny \text{du chiffre }1 \end{array}} = \displaystyle\sum_{k=0}^{k=p-1} 10^k. Dans tout l'exercice, p désigne un entier naturel non nul. L'objet de cet exercice est d'étudier quelques propriétés des rep-units.

      Partie A : divisibilité des rep-units dans quelques cas particuliers


      1. Montrer que N_p n'est divisible ni par 2 ni par 5.
      2. Dans cette question, on étudie la divisibilité de N_p par 3.
        1. Prouver que, pour tout entier naturel j, 10^j \equiv 1 \:\:\text{mod } 3.
        2. En déduire que N_p \equiv p \:\:\text{mod } 3.
        3. Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que le rep-unit N_p soit divisible par 3.
      3. Dans cette question, on étudie la divisibilité de N_p par 7.
        1. Recopier et compléter le tableau de congruences ci-dessous, où a est l'unique entier relatif appartenant à \{-3~;~-2~;~- 1~;~0~;~1~;~2~;~3\} tel que 10^m \equiv a \:\:\text{mod}\: \:7.
          On ne demande pas de justification. \begin{array} {|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline m &0 &1 &2 &3 &4 &5 &6\\ \hline a & & & & & & &\\ \hline \end{array}
        2. Soit p un entier naturel non nul. Montrer que 10^p \equiv 1 \:\:\text{mod}\: 7 si et seulement si p est un multiple de 6.
          On pourra utiliser la division euclidienne de p par 6.
        3. Justifier que, pour tout entier nature p non nul, N_p = \dfrac{10^p - 1}{9}.
        4. Démontrer que « 7 divise N_p » est équivalent à « 7 divise 9N_p ».
        5. En déduire que N_p est divisible par 7 si et seulement si p est un multiple de 6.

      Partie B : un rep-unit strictement supérieur à 1 n'est jamais un carré parfait


      1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. On suppose que l'écriture décimale de n^2 se termine par le chiffre 1, c'est-à-dire n^2 \equiv 1 \:\:\text{mod}\: 10.
        1. Recopier et compléter le tableau de congruences ci-dessous. \begin{array}{| c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline n \equiv \ldots \ \ [10] & 0 & 1 & 2 & 3 & 4 &5 & 6 & 7 & 8 & 9 \\ \hline n^2 \equiv \ldots \ \ [10] &&&&&&&&&&\\ \hline \end{array}
        2. En déduire qu'il existe un entier naturel m tel que: n = 10m + 1 ou n = 10m - 1.
        3. Conclure que n^2 \equiv 1 \:\: \text{mod}\: 20.
      2. Soit p un entier naturel supérieur ou égal à 2. Quel est le reste de la division euclidienne de N_p par 20 ?
      3. En déduire que, pour p entier naturel supérieur ou égal à 2, le rep-unit N_p n'est pas le carré d'un entier.

Correction de l'exercice de Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Les entiers naturels 1, 11, 111, 1111 , \ldots sont des rep-units. On appelle ainsi les entiers naturels ne s'écrivant qu'avec des 1. Pour tout entier naturel p non nul, on note N_p le rep-unit s'écrivant avec p fois le chiffre 1 : N_p = \underbrace{11 \ldots 1}_{\begin{array}{c}\tiny p {} \text{répétitions} \\ \tiny \text{du chiffre }1 \end{array}} = \displaystyle\sum_{k=0}^{k=p-1} 10^k. Dans tout l'exercice, p désigne un entier naturel non nul. L'objet de cet exercice est d'étudier quelques propriétés des rep-units.

Partie A : divisibilité des rep-units dans quelques cas particuliers

 

  1. Montrer que N_p n'est divisible ni par 2 ni par 5.
  2. Le chiffre des unités de N_p est 1.
    Un nombre est divisible par 2 si son chiffre des unités est pair.
    Un nombre est divisible par 5 si son chiffre des unités est 0 ou 5.
    Par conséquent N_p n’est divisible ni par 2 ni par 5.
  3. Dans cette question, on étudie la divisibilité de N_p par 3.
    1. Prouver que, pour tout entier naturel j, 10^j \equiv 1 \:\:\text{mod } 3.
    2. 10\equiv 1 mod 3 donc pour tout entier naturel j on a 10^j \equiv 1 mod 3.
      \quad
    3. En déduire que N_p \equiv p \:\:\text{mod } 3.
    4. \displaystyle \sum_{k=0}^{k=p-1} 10^k \equiv \sum_{k=0}^{k=p-1} 1 mod 3 \equiv p mod 3.
      \quad
    5. Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que le rep-unit N_p soit divisible par 3.
    6. N_p est divisible par 3 si, et seulement si, p mod 3 = 0 c’est-à-dire si, et seulement si, p est un multiple de 3.
  4. Dans cette question, on étudie la divisibilité de N_p par 7.
    1. Recopier et compléter le tableau de congruences ci-dessous, où a est l'unique entier relatif appartenant à \{-3~;~-2~;~- 1~;~0~;~1~;~2~;~3\} tel que 10^m \equiv a \:\:\text{mod}\: \:7.
      On ne demande pas de justification. \begin{array} {|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline m &0 &1 &2 &3 &4 &5 &6\\ \hline a & & & & & & &\\ \hline \end{array}
    2. \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|} \hline m&0&1&2&3&4&5&6 \\ \hline a&1&3&2&-1&-3&-2&1\\ \hline \end{array}
      \quad
    3. Soit p un entier naturel non nul. Montrer que 10^p \equiv 1 \:\:\text{mod}\: 7 si et seulement si p est un multiple de 6.
      On pourra utiliser la division euclidienne de p par 6.

    4. On a p=6q+r ou q est un entier relatif et q un entier naturel strictement inférieur à 6.
      Ainsi 10^p=\left(10^6\right)^q\times 10^r \equiv 1^q\times 10^r mod 7.
      D’après le tableau précédent 10^p\equiv 1 mod 7 si, et seulement si, p=0 ou p=6.
      Ainsi 10^p \equiv 1 mod 7 si, et seulement si, r=0 c’est-à-dire si, et seulement si, p est un multiple de 6.
      \quad
    5. Justifier que, pour tout entier nature p non nul, N_p = \dfrac{10^p - 1}{9}.
    6. Pour tout entier naturel p non nul, N_p est la somme des p premiers termes de la suite géométrique de premier terme 1 et de raison 10.
      Ainsi N_p=\dfrac{1-10^p}{1-10}=\dfrac{10^p-1}{9}.
      \quad
    7. Démontrer que « 7 divise N_p » est équivalent à « 7 divise 9N_p ».
    8. 7 et 9 sont premiers entre eux donc, d’après le théorème de Gauss, 7 divise N_p est équivalent à 7 divise 9N_p.
      \quad
    9. En déduire que N_p est divisible par 7 si et seulement si p est un multiple de 6.
    10. \begin{align*} N_p \equiv 0 \text{ mod } 7&\iff 9N_p\equiv 0 \text{ mod } 7 \\ &\iff 10^p-1 \equiv 0 \text{ mod } 7 \\ &\iff 10^p \equiv 1 \text{ mod } 7\\ &\iff p \equiv 0 \text{ mod } 6 \end{align*}
      Donc N_p est divisible par 7 si, et seulement si, p est un multiple de 6.

 

Partie B : un rep-unit strictement supérieur à 1 n'est jamais un carré parfait

 

  1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. On suppose que l'écriture décimale de n^2 se termine par le chiffre 1, c'est-à-dire n^2 \equiv 1 \:\:\text{mod}\: 10.
    1. Recopier et compléter le tableau de congruences ci-dessous. \begin{array}{| c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline n \equiv \ldots \ \ [10] & 0 & 1 & 2 & 3 & 4 &5 & 6 & 7 & 8 & 9 \\ \hline n^2 \equiv \ldots \ \ [10] &&&&&&&&&&\\ \hline \end{array}
    2. \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|} \hline n\equiv \ldots ~[10]&0&1&2&3&4&5&6&7&8&9 \\ \hline n^2=\ldots ~[10]&0&1&4&9&6&5&6&9&4&1\\ \hline \end{array}
    3. En déduire qu'il existe un entier naturel m tel que: n = 10m + 1 ou n = 10m - 1.
    4. Le chiffre des unités de n^2 se termine par le chiffre 1 si, et seulement si, le chiffre des unités de n se termine par 1 ou par 9.
      Or 9\equiv -1 mod 10
      Cela signifie donc qu’il existe un entier naturel m tel que n=10m+1 ou n=10m-1.
    5. Conclure que n^2 \equiv 1 \:\: \text{mod}\: 20.
    6. Si n=10m+1 alors n^2=100m^2+20m+1 \equiv 1 mod 20.
      Si n=10m-1 alors n^2=100m^2-20m+1\equiv 1 mod 20.
      Dans tous les cas n^2\equiv 1 mod 20.
      \quad
  2. Soit p un entier naturel supérieur ou égal à 2. Quel est le reste de la division euclidienne de N_p par 20 ?
  3. Si n\geq 2 alors N_p=\underbrace{11\ldots 1}_{p-2 \text{ fois}}00+11=100\displaystyle \sum_{k=2}^{k=p-1}10^{k-2}+11 \equiv 11 mod 20
    \quad
  4. En déduire que, pour p entier naturel supérieur ou égal à 2, le rep-unit N_p n'est pas le carré d'un entier.
  5. D’après la question B.1.c. si n^2 \equiv 1 mod 10 alors n^2 \equiv 1 mod 20.
    Or N_p\equiv 1 mod 10 et N_p \equiv 11 mod 20.
    Donc N_p n’est pas le carré d’un entier.
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Baccalauréat S Nouvelle-Calédonie 19 novembre 2016

 

Exercice 1 4 points


Commun à tous les candidats


On considère la fonction f définie et dérivable sur l'intervalle [0~;~ +\infty[ par f(x) = x\text{e}^{- x} - 0,1.

  1. Déterminer la limite de f en + \infty.
  2. Étudier les variations de f sur [0~;~+ \infty[ et dresser le tableau de variations.
  3. Démontrer que l'équation f(x) = 0 admet une unique solution notée \alpha sur l'intervalle [0 ; 1].

  4. On admet l'existence du nombre réel strictement positif \beta tel que \alpha < \beta et f(\beta) = 0.
    On note \mathcal{C} la courbe représentative de la fonction f sur l'intervalle [\alpha~;~\beta] dans un repère orthogonal et \mathcal{C}' la courbe symétrique de \mathcal{C} par rapport à l'axe des abscisses.
    L'unité sur chaque axe représente 5 mètres.
    Ces courbes sont utilisées pour délimiter un massif floral en forme de flamme de bougie sur lequel seront plantées des tulipes.

  5. Démontrer que la fonction F, définie sur l'intervalle [\alpha~;~\beta] par F(x) = -(x + 1)\text{e}^{- x} - 0,1x est une primitive de la fonction f sur l'intervalle [\alpha~;~\beta].
  6. Calculer, en unités d'aire, une valeur arrondie à 0,01 près de l'aire du domaine compris entre les courbes \mathcal{C} et \mathcal{C}'. On utilisera les valeurs arrondies à 0,001 près suivantes : \alpha \approx 0,112 et \beta \approx 3,577.
  7. Sachant que l'on peut disposer 36 plants de tulipes par mètre carré, calculer le nombre de plants de tulipes nécessaire à la réalisation de ce massif.

 


Correction de l'exercice 1 (4 points)


Commun à tous les candidats


On considère la fonction f définie et dérivable sur l'intervalle [0~;~ +\infty[ par f(x) = x\text{e}^{- x} - 0,1.

  1. Déterminer la limite de f en + \infty.
  2. f(x)=x\text{e}^{-x}-0,1=\dfrac{x}{\text{e}^x}-0,1=\dfrac{1}{\dfrac{\text{e}^x}{x}}-0,1.
    Or \lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{\text{e}^x}{x}=+\infty donc \lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{1}{\dfrac{\text{e}^x}{x}}=0
    Par conséquent \lim\limits_{x \to +\infty} f(x)=-0,1.
    \quad
  3. Étudier les variations de f sur [0~;~+ \infty[ et dresser le tableau de variations.
  4. D’après l’énoncé, la fonction f est dérivable sur [0;+\infty[.
    f'(x)=\text{e}^{-x}-x\text{e}^{-x}=(1-x)\text{e}^{-x}
    La fonction exponentielle est strictement positive sur \mathbb R. Le signe de f'(x) ne dépend donc que de 1-x.
    Ainsi f est croissante sur [0;1] et décroissante sur [1;+\infty[.
    On obtient donc le tableau de variation suivant :
  5. Démontrer que l'équation f(x) = 0 admet une unique solution notée \alpha sur l'intervalle [0 ; 1].
  6. D'après le théorème de la bijection :
    • \1 est une fonction dérivable (donc continue) sur l' intervalle I = [\2 ; \3].
    • \1 est strictement croissante sur l' intervalle I = [\2 ; \3].
    • \1\left(\2\right)=\4 et \1\left(\3\right)=\5
    \1 réalise donc une bijection de \left[\2;\3\right] sur \left[\4;\5\right]
    \6 est compris entre \1\left(\2\right) et \1\left(\3\right), en effet \1\left(\2\right) < \6 et \1\left(\3\right) > \6
    donc l'équation \1(x) = \6 a une racine unique \7 dans [\2 ; \3] .

     


    On admet l'existence du nombre réel strictement positif \beta tel que \alpha < \beta et f(\beta) = 0.
    On note \mathcal{C} la courbe représentative de la fonction f sur l'intervalle [\alpha~;~\beta] dans un repère orthogonal et \mathcal{C}' la courbe symétrique de \mathcal{C} par rapport à l'axe des abscisses.
    L'unité sur chaque axe représente 5 mètres.
    Ces courbes sont utilisées pour délimiter un massif floral en forme de flamme de bougie sur lequel seront plantées des tulipes.

  7. Démontrer que la fonction F, définie sur l'intervalle [\alpha~;~\beta] par F(x) = -(x + 1)\text{e}^{- x} - 0,1x est une primitive de la fonction f sur l'intervalle [\alpha~;~\beta].
  8. La fonction F est dérivable sur [\alpha;\beta] en tant que somme et produit de fonctions dérivables sur cet intervalle.
    \begin{align*} F'(x)&=-\text{e}^{-x}-\left(-(x+1)\text{e}^{-x}\right)-0,1\\ &=-\text{e}^{-x}+(x+1)\text{e}^{-x}-0,1\\ &=(-1+x+1)\text{e}^{-x}-0,1\\ &=x\text{e}^{-x}-0,1\\ &=f(x) \end{align*}
    F est bien une primitive de la fonction f sur l’intervalle [\alpha;\beta].
    \quad
  9. Calculer, en unités d'aire, une valeur arrondie à 0,01 près de l'aire du domaine compris entre les courbes \mathcal{C} et \mathcal{C}'. On utilisera les valeurs arrondies à 0,001 près suivantes : \alpha \approx 0,112 et \beta \approx 3,577.
  10. Calculons dans un premier temps l’aire du domaine compris entre la courbe l’axe des abscisses, la courbe \mathscr{C} et les droites d’équations x=\alpha et x=\beta.
    Cette aire vaut :
    \begin{align*} \mathscr{A}_1&=\displaystyle \int_{\alpha}^{\beta}f(x)\text{d}x \\ &=F(\beta)-F(\alpha) \end{align*}
    Par conséquent, du fait de la symétrie des deux courbes, l’aire du domaine compris entre les courbes \mathscr{C} et \mathscr{C}’ vaut :
    \begin{align*} \mathscr{A}&=2\left(F(\beta)-F(\alpha)\right) \\ &=2\left(-(\beta+1)\text{e}^{-\beta}-0,1\beta-\left(-(\alpha+1)\text{e}^{-\alpha}-0,1\alpha\right)\right) \\ &\approx 1,040 \end{align*}
    \quad
    Le domaine sur chaque axe représente 5 mètres. L’aire du domaine est donc d’environ 1,040\times 5^2 soit 26 m^2.
  11. Sachant que l'on peut disposer 36 plants de tulipes par mètre carré, calculer le nombre de plants de tulipes nécessaire à la réalisation de ce massif.
  12. On devra donc planter 36\times 26 = 936 plants de tulipes.
    \quad

Exercice 2 4 points


Commun à tous les candidats

 


La société « Bonne Mamie » utilise une machine pour remplir à la chaîne des pots de confiture. On note X la variable aléatoire qui à chaque pot de confiture produit associe la masse de confiture qu'il contient, exprimée en grammes. Dans le cas où la machine est correctement réglée, on admet que X suit une loi normale de moyenne \mu = 125 et d'écart-type \sigma.

    1. Pour tout nombre réel t positif, déterminer une relation entre P(X \leqslant 125 - t) et P(X \geqslant 125 + t).
    2. On sait que 2,3% des pots de confiture contiennent moins de 121 grammes de confiture. En utilisant la relation précédente, déterminer P(121 \leqslant X \leqslant 129).
  1. Déterminer une valeur arrondie à l'unité près de \sigma telle que P(123 \leqslant X \leqslant 127) = 0,68.

Dans la suite de l'exercice, on suppose que \sigma = 2 .

  1. On estime qu'un pot de confiture est conforme lorsque la masse de confiture qu'il contient est comprise entre 120 et 130 grammes.
    1. On choisit au hasard un pot de confiture de la production. Déterminer la probabilité que ce pot soit conforme. On donnera le résultat arrondi à 10^{-4} près.
    2. On choisit au hasard un pot parmi ceux qui ont une masse de confiture inférieure à 130~grammes. Quelle est la probabilité que ce pot ne soit pas conforme? On donnera le résultat arrondi à 10^{-4} près.
  2. On admet que la probabilité, arrondie à 10^{-3} près, qu'un pot de confiture soit conforme est 0,988. On choisit au hasard 900 pots dans la production. On constate que 871 de ces pots sont conformes. Au seuil de 95 % peut-on rejeter l'hypothèse suivante : « La machine est bien réglée » ?

Correction de l'exercice 2 (4 points)


Commun à tous les candidats


La société « Bonne Mamie » utilise une machine pour remplir à la chaîne des pots de confiture. On note X la variable aléatoire qui à chaque pot de confiture produit associe la masse de confiture qu'il contient, exprimée en grammes. Dans le cas où la machine est correctement réglée, on admet que X suit une loi normale de moyenne \mu = 125 et d'écart-type \sigma.

    1. Pour tout nombre réel t positif, déterminer une relation entre P(X \leqslant 125 - t) et P(X \geqslant 125 + t).
    2. La variable aléatoire X suit la loi normale de moyenne \mu=125.
      Par conséquent, pour tout nombre réel t positif, on a :
      P(X \leq 125-t)=P(X \geq 125+t)
      \quad
    3. On sait que 2,3% des pots de confiture contiennent moins de 121 grammes de confiture. En utilisant la relation précédente, déterminer P(121 \leqslant X \leqslant 129).
  1. Par conséquent P(X \geq 129) = P(X \geq 125+4) = P(X \leq 125-4) = P(X \leq 121) =0,023.
    Ainsi P(121 \leq X \leq 129) =1-\left(P(X \leq 121)+P(X \geq 129)\right) =0,954.
    \quad
  2. Déterminer une valeur arrondie à l'unité près de \sigma telle que P(123 \leqslant X \leqslant 127) = 0,68.
  3. On sait que P(\mu-\sigma \leq X \leq \mu+\sigma) \approx 0,68.
    Or P(123 \leq X \leq 127)=0,68
    Par conséquent 125-\sigma \approx 123 et \sigma \approx 2.
    \quad
    Remarque : On pouvait faire un raisonnement similaire avec P(121 \leq X \leq 129) = 0,954 en utilisant P(\mu-2\sigma \leq X \leq \mu+2\sigma) \approx 0,954
    \quad

Dans la suite de l'exercice, on suppose que \sigma = 2 .

  1. On estime qu'un pot de confiture est conforme lorsque la masse de confiture qu'il contient est comprise entre 120 et 130 grammes.
    1. On choisit au hasard un pot de confiture de la production. Déterminer la probabilité que ce pot soit conforme. On donnera le résultat arrondi à 10^{-4} près.
    2. On veut calculer P(120 \leq X \leq 130) \approx 0,987~6 à 10^{-4} près.
      \quad
    3. On choisit au hasard un pot parmi ceux qui ont une masse de confiture inférieure à 130~grammes. Quelle est la probabilité que ce pot ne soit pas conforme? On donnera le résultat arrondi à 10^{-4} près.
    4. On appelle C l’événement “le pot de confiture est conforme” et M l’événement “le pot de confiture a une masse de confiture inférieure à 130 grammes”.
      On veut calculer :
      \begin{align*} p_M\left(\overline{C}\right)&=\dfrac{p\left(\overline{C}\cap M\right)}{p(M)} \\ &=\dfrac{P(X\leq 120)}{P( X \leq 130)}\\ &=\dfrac{0,5-P(120 \leq X \leq 125)}{0,5+P(125 \leq X \leq 130)} \\ &\approx 0,006~2 \end{align*}
      \quad
  2. On admet que la probabilité, arrondie à 10^{-3} près, qu'un pot de confiture soit conforme est 0,988. On choisit au hasard 900 pots dans la production. On constate que 871 de ces pots sont conformes. Au seuil de 95 % peut-on rejeter l'hypothèse suivante : « La machine est bien réglée » ?
  3. On note n=900 \geq 30, p=0,988 donc np=889,2 \geq 5 et n(1-p)=10,8 \geq 5.
    Un intervalle de fluctuation au seuil de 95\% de la masse de confiture dans un pot est :
    \begin{align*} I_{900}&=\left[0,988-1,96\sqrt{\dfrac{0,988\times 0,012}{900}};0,988+1,96\sqrt{\dfrac{0,988\times 0,012}{900}}\right] \\ &\approx [0,980;0,996] \end{align*}
    La fréquence observée est f=\dfrac{871}{900} \approx 0,968 \notin I_{900}.
    On peut donc rejeter, au risque de 5\%, l’hypothèse selon laquelle la machine est bien réglée.
    \quad

 


Exercice 3 4 points


Nombres complexes


On se place dans le plan complexe rapporté au repère \left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right). Soit f la transformation qui à tout nombre complexe z non nul associe le nombre complexe f(z) défini par : f(z) = z + \dfrac{1}{z}. On note M le point d'affixe z et M' le point d'affixe f(z).

  1. On appelle A le point d'affixe a = - \frac{\sqrt{2}}{2} + \text{i}\frac{\sqrt{2}}{2}.
    1. Déterminer la forme exponentielle de a.
    2. Déterminer la forme algébrique de f(a).
  2. Résoudre, dans l'ensemble des nombres complexes, l'équation f(z) = 1.
  3. Soit M un point d'affixe z du cercle \mathcal C de centre O et de rayon 1.
    1. Justifier que l'affixe z peut s'écrire sous la forme z = \text{e}^{\text{i}\theta} avec \theta un nombre réel.
    2. Montrer que f(z) est un nombre réel.
  4. Décrire et représenter l'ensemble des points M d'affixe z tels que f(z) soit un nombre réel.

 


Correction de l'exercice 3 (4 points)


Commun à tous les candidats


On se place dans le plan complexe rapporté au repère \left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right). Soit f la transformation qui à tout nombre complexe z non nul associe le nombre complexe f(z) défini par : f(z) = z + \dfrac{1}{z}. On note M le point d'affixe z et M' le point d'affixe f(z).

  1. On appelle A le point d'affixe a = - \frac{\sqrt{2}}{2} + \text{i}\frac{\sqrt{2}}{2}.
    1. Déterminer la forme exponentielle de a.
    2. |a|=\sqrt{\dfrac{1}{2}+\dfrac{1}{2}}=1
      Donc a=\text{e}^{3\text{i} \pi/4}.
      \quad
    3. Déterminer la forme algébrique de f(a).
    4. \begin{align*} f(a)&=\text{e}^{3\text{i} \pi/4} + \dfrac{1}{\text{e}^{3\text{i} \pi/4}} \\ &=\text{e}^{3\text{i} \pi/4} + \text{e}^{-3\text{i} \pi/4} \\ &=-\dfrac{\sqrt{2}}{2}+\text{i} \dfrac{\sqrt{2}}{2} -\dfrac{\sqrt{2}}{2}-\text{i} \dfrac{\sqrt{2}}{2} \\ &=-\sqrt{2} \end{align*}
      \quad
  2. Résoudre, dans l'ensemble des nombres complexes, l'équation f(z) = 1.
  3. \quad
    \begin{align*} f(z)=1 &\iff z+\dfrac{1}{z}=1 \\ &\iff z^2+1=z \quad \text{et } z\neq 0 \\ &\iff z^2-z+1=0 \quad \text{et} z\neq 0 \end{align*}
    \Delta=(-1)^2-4\times 1\times 1 = -3<0.
    Il y a donc deux racines complexes conjuguées :
    z_1=\dfrac{1-\text{i}\sqrt{3}}{2} et z_2=\dfrac{1+\text{i}\sqrt{3}}{2}
    \quad
  4. Soit M un point d'affixe z du cercle \mathcal C de centre O et de rayon 1.
    1. Justifier que l'affixe z peut s'écrire sous la forme z = \text{e}^{\text{i}\theta} avec \theta un nombre réel.
    2. Tout nombre complexe z peut s’écrire sous la forme z=|z|\text{e}^{\text{i} \theta}.
      Or ici |z|=OM=1.
      Donc z peut s’écrire sous la forme z=\text{e}^{\text{i} \theta}.
    3. Montrer que f(z) est un nombre réel.

    4. \begin{align*} f(z)&=\text{e}^{\text{i} \theta}+\dfrac{1}{\text{e}^{\text{i} \theta}} \\ &=\text{e}^{\text{i} \theta}+\text{e}^{-\text{i} \theta} \\ &=\cos(\theta)+\text{i} \sin(\theta)+\cos(-\theta)+\text{i} \sin(-\theta) \\ &=\cos(\theta)+\text{i} \sin(\theta)+\cos(\theta)-\text{i} \sin(\theta) \\ &=2\cos(\theta) \end{align*}
      Donc f(z) est un nombre réel.
      Remarque : On a en fait redémontré la formule d’Euler pour le cosinus.
      \quad
  5. Décrire et représenter l'ensemble des points M d'affixe z tels que f(z) soit un nombre réel.
  6. On note z=r\text{e}^{\text{i} \theta} avec r>0
    \begin{align*} f(z)&=r\text{e}^{\text{i} \theta}+\dfrac{1}{r\text{e}^{\text{i} \theta}} \\ &=r\text{e}^{\text{i} \theta}+\dfrac{1}{r}\text{e}^{-\text{i} \theta} \\ &=r\cos(\theta)+r\text{i} \sin(\theta)+\dfrac{1}{r}\cos(\theta)-\dfrac{\text{i}}{r}\sin(\theta) \\ &=r\cos(\theta)+\dfrac{1}{r}\cos(\theta)+\text{i}\left(r\sin(\theta)-\dfrac{1}{r}\sin(\theta)\right) \end{align*}
    f(z) est un nombre réel si, et seulement si, r\sin(\theta)-\dfrac{1}{r}\sin(\theta)=0.
    Or r\sin(\theta)-\dfrac{1}{r}\sin(\theta)=\sin(\theta)\left(r-\dfrac{1}{r}\right).
    Ainsi f(z) est un réel si, et seulement si, \sin(\theta)=0 ou r-\dfrac{1}{r}=0.
    Or \sin(\theta)=0 \iff \theta = k\pik\in \mathbb Z : z est un réel non nul.
    Et r-\dfrac{1}{r}=0 \iff r=1 ou r=-1 : r=-1 est impossible.
    Donc l’ensemble des points M d’affixe z tels que f(z) soit un nombre réel est composé du cercle trigonométrique et de l’axe des réels privé de l’origine du repère.

 


Exercice 4 3 points


Commun à tous les candidats


On considère le cube ABCDEFGH représenté ci-dessous. On définit les points I et J respectivement par \vec{\text{HI}} = \dfrac{3}{4} \vec{\text{HG}} et \vec{\text{JG}} = \dfrac{1}{4} \vec{\text{CG}}.

  1. Sur le document réponse donné en annexe, à rendre avec la copie , tracer, sans justifier, la section du cube par le plan (IJK) où K est un point du segment [BF].
  2. Sur le document réponse donné en annexe, à rendre avec la copie , tracer, sans justifier, la section du cube par le plan (IJL) où L est un point de la droite (BF).
  3. Existe-t-il un point P de la droite (BF) tel que la section du cube par le plan (IJP) soit un triangle équilatéral ? Justifier votre réponse.

 

Annexe de l'exercice 4




Commun à tous les candidats


On considère le cube ABCDEFGH représenté ci-dessous. On définit les points I et J respectivement par \vec{\text{HI}} = \dfrac{3}{4} \vec{\text{HG}} et \vec{\text{JG}} = \dfrac{1}{4} \vec{\text{CG}}.

  1. Sur le document réponse donné en annexe, à rendre avec la copie , tracer, sans justifier, la section du cube par le plan (IJK) où K est un point du segment [BF].
  2. Sur le document réponse donné en annexe, à rendre avec la copie , tracer, sans justifier, la section du cube par le plan (IJL) où L est un point de la droite (BF).
  3. Existe-t-il un point P de la droite (BF) tel que la section du cube par le plan (IJP) soit un triangle équilatéral ? Justifier votre réponse.
  4. Dans les triangles FLP et GPJ :
    – les droites (GJ) et (PF) sont parallèles;
    – les droites (PJ) et (FG) sont sécantes en N.
    D’après le théorème de Thalès on a :
    \dfrac{NG}{NP}=\dfrac{NJ}{NP}=\dfrac{GJ}{FP}
    Or \dfrac{GJ}{FP}=\dfrac{1}{3}
    Ainsi \dfrac{NG}{NP}=\dfrac{1}{3} et GN=GJ.
    Il existe donc un point P de la droite (BF) tel que la section du cube par le plan (IJP) soit un triangle équilatéral.
    \quad




Exercice 5 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Un apiculteur étudie l'évolution de sa population d'abeilles. Au début de son étude, il évalue à 10000 le nombre de ses abeilles. Chaque année, l'apiculteur observe qu'il perd 20 % des abeilles de l'année précédente. Il achète un nombre identique de nouvelles abeilles chaque année. On notera c ce nombre exprimé en dizaines de milliers. On note u_0 le nombre d'abeilles, en dizaines de milliers, de cet apiculteur au début de l'étude. Pour tout entier naturel n non nul, u_n désigne le nombre d'abeilles, en dizaines de milliers, au bout de la n-ième année. Ainsi, on a u_0 = 1\quad \text{et, pour tout entier naturel }\:n,\: u_{n+ 1} = 0,8u_n + c.

Partie A


On suppose dans cette partie seulement que c = 1.

  1. Conjecturer la monotonie et la limite de la suite \left(u_n\right).
  2. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n,\: u_n = 5 - 4 \times 0,8^n.
  3. Vérifier les deux conjectures établies à la question 1. en justifiant votre réponse. Interpréter ces deux résultats.

 

Partie B


L'apiculteur souhaite que le nombre d'abeilles tende vers 100000 . On cherche à déterminer la valeur de c qui permet d'atteindre cet objectif. On définit la suite \left(v_n\right) par, pour tout entier naturel n,\: v_n = u_n - 5c.

  1. Montrer que la suite \left(v_n\right) est une suite géométrique dont on précisera la raison et le premier terme.
  2. En déduire une expression du terme général de la suite \left(v_n\right)en fonction de n.
  3. Déterminer la valeur de c pour que l'apiculteur atteigne son objectif.

CORRECTION DE l' Exercice 5 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Un apiculteur étudie l'évolution de sa population d'abeilles. Au début de son étude, il évalue à 10000 le nombre de ses abeilles. Chaque année, l'apiculteur observe qu'il perd 20 % des abeilles de l'année précédente. Il achète un nombre identique de nouvelles abeilles chaque année. On notera c ce nombre exprimé en dizaines de milliers. On note u_0 le nombre d'abeilles, en dizaines de milliers, de cet apiculteur au début de l'étude. Pour tout entier naturel n non nul, u_n désigne le nombre d'abeilles, en dizaines de milliers, au bout de la n-ième année. Ainsi, on a u_0 = 1\quad \text{et, pour tout entier naturel }\:n,\: u_{n+ 1} = 0,8u_n + c.

Partie A


On suppose dans cette partie seulement que c = 1.

  1. Conjecturer la monotonie et la limite de la suite \left(u_n\right).
  2. A l’aide de la calculatrice on obtient :
    u_0=1 \quad u_1=1,8 \quad u_2=2,44 \quad u_3=2,952 \quad u_4=3,361~6
    Il semblerait donc que la suite \left(u_n\right) soit croissante.
    Sa limite semble être 5.
    \quad
  3. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n,\: u_n = 5 - 4 \times 0,8^n.
  4. Initialisation : Si n=0 u_0=1 et 5-4\times 0,8^n=5-4=1.
    La propriété est vraie au rang 0.
    \quad
    Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang n : u_n=5-4\times 0,8^n.
    \begin{align*} u_{n+1}&=0,8u_n+1 \\ &=0,8\left(5-4\times 0,8^n\right)+1\\ &=4-4\times 0,8^{n+1}+1\\ &=5-4\times 0,8^{n+1} \end{align*}
    La propriété est donc vraie au rang n+1.
    \quad
    Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
    Pour tout entier natureln on a donc u_n=5-4\times 0,8^n.
    \quad
  5. Vérifier les deux conjectures établies à la question 1. en justifiant votre réponse. Interpréter ces deux résultats.
  6. Pour tout entier naturel n on a :
    \begin{align*} u_{n+1}-u_n&=5-4\times 0,8^{n+1}-\left(5-4\times 0,8^n\right) \\ &=-4\times 0,8^{n+1}+4\times 0,8^n \\ &=4\times 0,8^n(-0,8+1) \\ &=4\times 0,8^n\times 0,2 \\ &=0,8^{n+1} \\ &>0 \end{align*}
    La suite \left(u_n\right) est donc croissante.
    \quad
    Puisque -1<0,8<1 alors \lim\limits_{n \to +\infty}0,8^n=0
    Par conséquent \lim\limits_{n \to +\infty} u_n=5.
    \quad
    Si l’apiculteur achète chaque année 10~000 abeilles alors son nombres d’abeilles augmentera chaque année et sera de 50~000 au bout d’un grand nombre d’années.
    \quad

 

Partie B


L'apiculteur souhaite que le nombre d'abeilles tende vers 100000 . On cherche à déterminer la valeur de c qui permet d'atteindre cet objectif. On définit la suite \left(v_n\right) par, pour tout entier naturel n,\: v_n = u_n - 5c.

  1. Montrer que la suite \left(v_n\right) est une suite géométrique dont on précisera la raison et le premier terme.
  2. Pour tout entier naturel n on a :
    \begin{align*} v_{n+1}&=u_{n+1}-5c \\ &=0,8u_n+c-5c\\ &=0,8u_n-4c\\ &=0,8\left(u_n-5c\right) \\ &=0,8v_n \end{align*}
    \quad
    autre méthode : u_n=v_n+5c.
    \begin{align*} v_{n+1}&=u_{n+1}-5c \\ &=0,8u_n+c-5c\\ &=0,8u_n-4c\\ &=0,8\left(v_n+5c\right)-4c\\ &=0,8v_n+4c-4c\\ &=0,8v_n \end{align*}
    La suite \left(v_n\right) est donc géométrique de raison 0,8 et de premier terme v_0=u_0-5c=1-5c.
    \quad
  3. En déduire une expression du terme général de la suite \left(v_n\right)en fonction de n.
  4. Ainsi, pour tout entier naturel n on a : v_n=(1-5c)\times 0,8^n
    \quad
  5. Déterminer la valeur de c pour que l'apiculteur atteigne son objectif.
  6. On a alors, pour tout entier naturel n : u_n=(1-5c)\times 0,8^n+5c
    Pour la même raison qu’à la question A.3 \lim\limits_{n \to +\infty} u_n=5c.
    L’apiculteur souhaite que \lim\limits_{n \to +\infty} u_n=10.
    Il faut donc que c=2.

Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


On observe la taille d'une colonie de fourmis tous les jours. Pour tout entier naturel n non nul, on note u_n le nombre de fourmis, exprimé en milliers. dans cette population au bout du n-ième jour. Au début de l'étude la colonie compte  5000  fourmis et au bout d'un jour elle compte  5100  fourmis. Ainsi, on a u_0 = 5 et u_1 = 5,1. On suppose que l'accroissement de la taille de la colonie d'un jour sur l'autre diminue de 10 % chaque jour. En d'autres termes. pour tout entier naturel n, u_{n+2} - u_{n+1} = 0,9\left(u_{n+1} - u_n\right).

  1. Démontrer, dans ces conditions, que u_2 = 5,19.
  2. Pour tout entier naturel n, on pose V_n = \begin{pmatrix}u_{n+1}\\u_n\end{pmatrix} et A = \begin{pmatrix}1,9& -0,9\\1& 0\end{pmatrix}.
    1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, on a V_{n+1} = AV_n. On admet alors que, pour tout entier naturel n,\: V_n = A^nV_0.
    2. On pose P = \begin{pmatrix}0,9&1\\1&1\end{pmatrix}. On admet que la matrice P est inversible. À l'aide de la calculatrice, déterminer la matrice P^{-1}. En détaillant les calculs, déterminer la matrice D définie par D = P^{-1} AP.
    3. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, on a A^n = PD^nP^{-1}. Pour tout entier naturel n, on admet que A^n = \begin{pmatrix}-10 \times 0,9^{n+1} + 10& 10 \times 0,9^{n+1} - 9\\ - 10 \times 0,9^n + 10& 10 \times 0,9^n - 9\end{pmatrix}.
    4. En déduire que, pour tout entier naturel n : u_n = 6 - 0,9^n.
  3. Calculer la taille de la colonie au bout du 10e jour. On arrondira le résultat à une fourmi près.
  4. Calculer la limite de la suite \left(u_n\right). Interpréter ce résultat dans le contexte.

 


Correction de l'exercice de Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


On observe la taille d'une colonie de fourmis tous les jours. Pour tout entier naturel n non nul, on note u_n le nombre de fourmis, exprimé en milliers. dans cette population au bout du n-ième jour. Au début de l'étude la colonie compte  5000  fourmis et au bout d'un jour elle compte  5100  fourmis. Ainsi, on a u_0 = 5 et u_1 = 5,1. On suppose que l'accroissement de la taille de la colonie d'un jour sur l'autre diminue de 10 % chaque jour. En d'autres termes. pour tout entier naturel n, u_{n+2} - u_{n+1} = 0,9\left(u_{n+1} - u_n\right).

  1. Démontrer, dans ces conditions, que u_2 = 5,19.
  2. u_{n+2}-u_{n+1}=0,9\left(u_{n+1}-u_n\right)
    Donc u_{n+2}=u_{n+1}+0,9\left(u_{n+1}-u_n\right)=1,9u_{n+1}-0,9u_n
    Ainsi
    \begin{align*} u_2&=1,9u_1-0,9u_0 \\ &=1,9\times 5,1-0,9\times 5\\ &=5,19 \end{align*}
  3. Pour tout entier naturel n, on pose V_n = \begin{pmatrix}u_{n+1}\\u_n\end{pmatrix} et A = \begin{pmatrix}1,9& -0,9\\1& 0\end{pmatrix}.
    1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, on a V_{n+1} = AV_n. On admet alors que, pour tout entier naturel n,\: V_n = A^nV_0.
    2. \begin{align*}AV_n&=\begin{pmatrix}1,9&-0,9\\1&0\end{pmatrix} \begin{pmatrix}u_{n+1}\\u_n\end{pmatrix} \\ &=\begin{pmatrix}1,9u_{n+1}-0,9u_n\\u_{n+1}\end{pmatrix} \\ &=\begin{pmatrix}u_{n+2}\\u_{n+1}\end{pmatrix}\\ &=V_{n+1} \end{align*}
    3. On pose P = \begin{pmatrix}0,9&1\\1&1\end{pmatrix}. On admet que la matrice P est inversible. À l'aide de la calculatrice, déterminer la matrice P^{-1}. En détaillant les calculs, déterminer la matrice D définie par D = P^{-1} AP.
    4. A l’aide de la calculatrice on obtient P^{-1}=\begin{pmatrix}-10&10\\10&-9\end{pmatrix}
      \quad
      \begin{align*}D&=P^{-1}AP \\ &=\begin{pmatrix}-10&10\\10&-9\end{pmatrix} \times \begin{pmatrix}1,9&-0,9\\1&0\end{pmatrix} \times \begin{pmatrix}0,9&1\\1&1\end{pmatrix} \\ &=\begin{pmatrix}-19+10&9\\19-9&-9\end{pmatrix}\times \begin{pmatrix}0,9&1\\1&1\end{pmatrix} \\ &=\begin{pmatrix}-9&10\\10&-9\end{pmatrix} \times\begin{pmatrix}0,9&1\\1&1\end{pmatrix} \\ &=\begin{pmatrix}-8,1+9&-10+10\\9-9&10-9\end{pmatrix} \\ &=\begin{pmatrix}0,9&0\\0&1\end{pmatrix} \end{align*}
      \quad
    5. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, on a A^n = PD^nP^{-1}. Pour tout entier naturel n, on admet que A^n = \begin{pmatrix}-10 \times 0,9^{n+1} + 10& 10 \times 0,9^{n+1} - 9\\ - 10 \times 0,9^n + 10& 10 \times 0,9^n - 9\end{pmatrix}.
    6. Initialisation : Si n=0 alors PD^0P^{-1} = PP^{-1}=I_2I_2 est la matrice identité d’ordre 2.
      A^0=I_2.
      La propriété est donc vraie au rang 0.
      \quad
      Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang n : A^n=PD^nP^{-1}.
      On sait que D=P^{-1}AP donc PDP^{-1}=A.
      \begin{align*} A^{n+1}&=A^n \times A \\ &=PD^nP^{-1} \times PDP^{-1} \\ &=PD^nDP^{-1} \\ &=PD^{n+1}P^{-1} \end{align*}
      La propriété est donc vraie au rang n+1
      \quad
      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n, on a A^n=PD^nP^{-1}.
      \quad
    7. En déduire que, pour tout entier naturel n : u_n = 6 - 0,9^n.
    8. On sait que V_n=A^nV_0
      Donc \begin{pmatrix}u_{n+1}\\u_n\end{pmatrix} = \begin{pmatrix} 5,1\left(-10\times 0,9^{n+1}+10\right)+5\left(10\times 0,9^{n+1}-9\right) \\5,1\left(-10\times 0,9^n+10\right)+5\left(10\times 0,9^n-9\right)\end{pmatrix}
      Par conséquent
      \begin{align*} u_n&=5,1\left(-10\times 0,9^n+10\right)+5\left(10\times 0,9^n-9\right) \\ &=-51\times 0,9^n+51+50\times 0,9^n-45 \\ &=6-0,9^n \end{align*}
      \quad
  4. Calculer la taille de la colonie au bout du 10e jour. On arrondira le résultat à une fourmi près.
  5. u_{10}=6-0,9^{10}\approx 5,651.
    La colonie compte donc environ 5~651 fourmis au bout du 10^{\e} jour.
    \quad
  6. Calculer la limite de la suite \left(u_n\right). Interpréter ce résultat dans le contexte.
  7. -1 <0,9<1 donc \lim\limits_{n \to +\infty}0,9^n=0.
    Par conséquent \lim\limits_{n \to +\infty} u_n=6.
    Au bout d’un grand nombre de jours, la colonie comptera 6~000 fourmis.
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Baccalauréat S Métropole- La Réunion 12 septembre 2016

 

Exercice 1 6 points


Commun à tous les candidats


Les trois parties sont indépendantes. Les résultats des probabilités seront arrondis à 10^{-3} près.

Partie 1


On estime qu'en 2013 la population mondiale est composée de 4,6 milliards de personnes âgées de 20 à 79 ans et que 46,1 % des personnes âgées de 20 à 79 ans vivent en zone rurale et 53,9 % en zone urbaine. En 2013, d'après la fédération internationale du diabète, 9,9 % de la population mondiale âgée de 20 à 79 ans vivant en zone urbaine est atteinte de diabète et 6,4 % de la population mondiale âgée de 20 à 79 ans vivant en zone rurale est atteinte de diabète. On interroge au hasard une personne âgée de 20 à 79 ans. On note :

  • R l'évènement : «la personne choisie habite en zone rurale » ,
  • D l'évènement: «la personne choisie est atteinte de diabète » .

 

  1. Traduire cette situation à l'aide d'un arbre de probabilité.
    1. Calculer la probabilité que la personne interrogée soit diabétique.
    2. La personne choisie est diabétique. Quelle est la probabilité qu'elle habite en zone rurale ?

 

Partie 2


Une personne est dite en hypoglycémie si sa glycémie à jeun est inférieure à 60 mg.dL^{-1} et elle est en hyperglycémie si sa glycémie à jeun est supérieure à 110 mg. dL^{-1}. La glycémie à jeun est considérée comme «normale »  si elle est comprise entre 70 mg.dL^{-1} et 110 mg.dL^{-1}. Les personnes ayant un taux de glycémie compris entre 60 et 70 mg.dL^{-1} ne font pas l'objet d'un suivi particulier. On choisit au hasard un adulte dans cette population. Une étude a permis d'établir que la probabilité qu'il soit en hyperglycémie est 0,052 à 10^{-3} près. Dans la suite on admettra que cette probabilité est égale à 0,052. On modélise la glycémie à jeun, exprimée en mg.dL^{-1}, d'un adulte d'une population donnée, par une variable aléatoire X qui suit une loi normale d'espérance \mu et d'écart-type \sigma. On donne ci-dessous la représentation graphique de la densité de probabilité de la variable aléatoire X.

  1. Quelle est la probabilité que la personne choisie ait une glycémie à jeun «normale»  ?
  2. Déterminer la valeur de \sigma arrondie au dixième.
  3. Dans cette question, on prend \sigma = 12. Calculer la probabilité que la personne choisie soit en hypoglycémie.

 

Partie 3


Afin d'estimer la proportion, pour l'année 2013, de personnes diagnostiquées diabétiques dans la population française âgée de 20 à 79 ans, on interroge au hasard 10000 personnes. Dans l'échantillon étudié, 716 personnes ont été diagnostiquées diabétiques.

  1. À l'aide d'un intervalle de confiance au niveau de confiance 95 % , estimer la proportion de personnes diagnostiquées diabétiques dans la population française âgée de 20 à 79 ans.
  2. Quel doit être le nombre minimal de personnes à interroger si l'on veut obtenir un intervalle de confiance d'amplitude inférieure ou égale à 0,01 ?

 

 

 


Correction de l'exercice 1 (6 points)


Commun à tous les candidats


Les trois parties sont indépendantes. Les résultats des probabilités seront arrondis à 10^{-3} près.

Partie 1


On estime qu'en 2013 la population mondiale est composée de 4,6 milliards de personnes âgées de 20 à 79 ans et que 46,1 % des personnes âgées de 20 à 79 ans vivent en zone rurale et 53,9 % en zone urbaine. En 2013, d'après la fédération internationale du diabète, 9,9 % de la population mondiale âgée de 20 à 79 ans vivant en zone urbaine est atteinte de diabète et 6,4 % de la population mondiale âgée de 20 à 79 ans vivant en zone rurale est atteinte de diabète. On interroge au hasard une personne âgée de 20 à 79 ans. On note :

  • R l'évènement : «la personne choisie habite en zone rurale » ,
  • D l'évènement: «la personne choisie est atteinte de diabète » .

 

  1. Traduire cette situation à l'aide d'un arbre de probabilité.
    1. Calculer la probabilité que la personne interrogée soit diabétique.
    2. D’après la formule des probabilités totales on a :
      \begin{align*} p(D)&=p(D\cap R)+p\left(D\cap \overline{R}\right) \\ &=0,461\times 0,064+0,539\times 0,099 &=0,082~865 &\approx 0,083 \end{align*}
      \quad
    3. La personne choisie est diabétique. Quelle est la probabilité qu'elle habite en zone rurale ?
    4. On veut calculer :
      \begin{align*} p_D(R)&=\dfrac{p(D \cap R)}{p(D)} \\ &\approx\dfrac{0,461 \times 0,064}{0,083} \\ &\approx 0,355 \end{align*}
      Remarque : On obtient environ 0,356 quand on garde la valeur exacte trouvée à la question 2.a.

 

Partie 2


Une personne est dite en hypoglycémie si sa glycémie à jeun est inférieure à 60 mg.dL^{-1} et elle est en hyperglycémie si sa glycémie à jeun est supérieure à 110 mg. dL^{-1}. La glycémie à jeun est considérée comme «normale »  si elle est comprise entre 70 mg.dL^{-1} et 110 mg.dL^{-1}. Les personnes ayant un taux de glycémie compris entre 60 et 70 mg.dL^{-1} ne font pas l'objet d'un suivi particulier. On choisit au hasard un adulte dans cette population. Une étude a permis d'établir que la probabilité qu'il soit en hyperglycémie est 0,052 à 10^{-3} près. Dans la suite on admettra que cette probabilité est égale à 0,052. On modélise la glycémie à jeun, exprimée en mg.dL^{-1}, d'un adulte d'une population donnée, par une variable aléatoire X qui suit une loi normale d'espérance \mu et d'écart-type \sigma. On donne ci-dessous la représentation graphique de la densité de probabilité de la variable aléatoire X.

  1. Quelle est la probabilité que la personne choisie ait une glycémie à jeun «normale»  ?
  2. On veut calculer P(70\leq X \leq 110).
    On sait que P(X > 110) = 0,052.
    Or \mu=90 donc P(X<70)=P(X>110).
    Ainsi
    \begin{align*} P(70\leq X \leq 110) &=1-P(X<70)-P(X>110) \\ &=1-0,052-0,052 \\ &=0,896 \end{align*}
  3. Déterminer la valeur de \sigma arrondie au dixième.
  4. On note Z=\dfrac{X-90}{\sigma}.
    Cette variable aléatoire suit la loi normale centrée réduite.
    \begin{align*} P(70\leq X \leq 110) =0,896 &\iff P(-20 \leq X-90 \leq 20) = 0,896\\ &\iff P\left(-\dfrac{20}{\sigma} \leq \dfrac{X-90}{\sigma} \leq \dfrac{20}{\sigma}\right) = 0,896 \\ &\iff P\left(-\dfrac{20}{\sigma} \leq Z \leq \dfrac{20}{\sigma}\right) = 0,896 \\ &\iff 2P\left(Z \leq \dfrac{20}{\sigma}\right)-1= 0,896 \\ &\iff 2P\left(Z \leq \dfrac{20}{\sigma}\right)= 1,896 \\ &\iff P\left(Z \leq \dfrac{20}{\sigma}\right)= 0,948 \end{align*}
    Par conséquent, en utilisant la fonction inverse loi normale de la calculatrice, on trouve \dfrac{20}{\sigma} \approx 1,626.
    Donc \sigma \approx \dfrac{20}{1,626} soit \sigma \approx 12,3
  5. Dans cette question, on prend \sigma = 12. Calculer la probabilité que la personne choisie soit en hypoglycémie.
  6. La probabilité que la personne choisie soit en hypoglycémie est P(X<60). À la calculatrice, pour la variable aléatoire X qui suit la loi normale de paramètres \mu=90 et \sigma=12, on trouve P(X < 60)\approx 0,006. La probabilité, arrondie au millième, que la personne choisie soit en hypoglycémie est 0,006.

 

Partie 3


Afin d'estimer la proportion, pour l'année 2013, de personnes diagnostiquées diabétiques dans la population française âgée de 20 à 79 ans, on interroge au hasard 10000 personnes. Dans l'échantillon étudié, 716 personnes ont été diagnostiquées diabétiques.

  1. À l'aide d'un intervalle de confiance au niveau de confiance 95 % , estimer la proportion de personnes diagnostiquées diabétiques dans la population française âgée de 20 à 79 ans.
  2. La fréquence observée est f=\dfrac{716}{10~000}=0,071~6
    Un intervalle de confiance au niveau de confiance 95\% est :
    \begin{align*} I_{10~000}&=\left[0,071~6-\dfrac{1}{\sqrt{10~000}};0,071~6+\dfrac{1}{\sqrt{10~000}} \right] \\ &=[0,061~6;0,0816] \end{align*}
  3. Quel doit être le nombre minimal de personnes à interroger si l'on veut obtenir un intervalle de confiance d'amplitude inférieure ou égale à 0,01 ?
  4. On appelle n la taille de l’échantillon étudié pour un caractère dont la fréquence d’apparition est f.
    L’amplitude de l’intervalle de confiance est alors :
    \begin{align*} A&=f+\dfrac{1}{\sqrt{n}}-\left(f-\dfrac{1}{\sqrt{n}}\right) \\ &=\dfrac{2}{\sqrt{n}} \end{align*}
    On veut donc que :
    \begin{align*} \dfrac{2}{\sqrt{n}} \leq 0,01 &\iff \sqrt{n}\geq \dfrac{2}{0,01} \\ &\iff \sqrt{n} \geq 200 \\ &\iff n\geq 40~000 \end{align*}
    Il faut donc interroger au moins 40~000 personnes.

Exercice 2 3 points


Commun à tous les candidats

On considère les nombres complexes z_n définis pour tout entier n \geqslant 0 par la donnée de z_0, où z_0 est différent de 0 et de 1, et la relation de récurrence: z_{n+1} = 1- \dfrac{1}{z_n}.

    1. Dans cette question, on suppose que z_0 = 2. Déterminer les nombres z_1, z_2, z_3, z_4, z_5 et z_6
    2. Dans cette question, on suppose que z_0 = \text{i}. Déterminer la forme algébrique des nombres complexes z_1, z_2, z_3, z_4, z_5 et z_6.
    3. Dans cette question on revient au cas général où z_0 est un complexe donné. Que peut-on conjecturer pour les valeurs prises par z_{3n} selon les valeurs de l'entier naturel n ? Prouver cette conjecture.
  1. Déterminer z_{ 2016 } dans le cas où z_0 = 1 + \text{i}.
  2. Existe-t-il des valeurs de z_0 tel que z_0 = z_1 ? Que peut-on dire de la suite \left(z_n\right) dans ce cas ?

Correction de l'exercice 2 (3 points)


Commun à tous les candidats

On considère les nombres complexes z_n définis pour tout entier n \geqslant 0 par la donnée de z_0, où z_0 est différent de 0 et de 1, et la relation de récurrence: z_{n+1} = 1- \dfrac{1}{z_n}.

    1. Dans cette question, on suppose que z_0 = 2. Déterminer les nombres z_1, z_2, z_3, z_4, z_5 et z_6
    2. Si z_0=2 alors z_1 = 1-\dfrac{1}{2} = \dfrac{1}{2}
      z_2=1-\dfrac{1}{\dfrac{1}{2}}=-1
      z_3=1-\dfrac{1}{-1}=2
      z_4=\dfrac{1}{2}
      z_5=-1
      z_6=2
      \quad
    3. Dans cette question, on suppose que z_0 = \text{i}. Déterminer la forme algébrique des nombres complexes z_1, z_2, z_3, z_4, z_5 et z_6.
    4. Si z_0=\text{i} alors z_1=1-\dfrac{1}{\text{i}}=1+\text{i}
      z_2=1-\dfrac{1}{1+\text{i}} = \dfrac{1}{2}+\dfrac{\text{i}}{2}
      z_3=1-\dfrac{1}{\dfrac{1}{2}+\dfrac{\text{i}}{2}}=\text{i}
      z_4=1+\text{i}
      z_5=\dfrac{1}{2}+\dfrac{\text{i}}{2}
      z_6=\text{i}
      \quad
    5. Dans cette question on revient au cas général où z_0 est un complexe donné. Que peut-on conjecturer pour les valeurs prises par z_{3n} selon les valeurs de l'entier naturel n ? Prouver cette conjecture.
    6. On peut conjecturer que, pour tout entier naturel n, on a z_{3n}=z_0
      Initialisation : Si n=0 alors z_{3n}=z_{3\times 0}=z_0.
      La propriété est vraie au rang n.
      \quad
      Hérédité : Supposons la propriété vraie au rang n : z_{3n}=z_0.
      z_{3n+1}=1-\dfrac{1}{z_0}=\dfrac{z_0-1}{z_0}
      z_{3n+2}=1-\dfrac{1}{\dfrac{z_0-1}{z_0}} = 1-\dfrac{z_0}{z_0-1}=\dfrac{-1}{z_0-1}
      z_{3n+3}=1-\dfrac{1}{\dfrac{-1}{z_0-1}} = 1+z_0-1=z_0
      Par conséquent z_{3(n+1)}=z_0.
      La propriété est vraie au rang n+1
      \quad
      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n, on a z_{3n}=z_0.
      \quad
  1. Déterminer z_{ 2016 } dans le cas où z_0 = 1 + \text{i}.
  2. 2016=3\times 672 donc z_{2016}=z_0=1+\text{i}.
    \quad
  3. Existe-t-il des valeurs de z_0 tel que z_0 = z_1 ? Que peut-on dire de la suite \left(z_n\right) dans ce cas ?
  4. On cherche la valeur de z_0 telle que :
    \begin{align*} z_0=1-\dfrac{1}{z_0} &\iff \dfrac{z_0^2-z_0+1}{z_0} = 0\\ &\iff z_0^2-z_0+1=0 \text{ et } z_0\neq  0 \end{align*}
    \Delta = -3 <0
    Il y a donc deux solutions complexes : \dfrac{1-\text{i}\sqrt{3}}{2} et \dfrac{1+\text{i}\sqrt{3}}{2}.
    Par conséquent si z_0 \in \left\{\dfrac{1-\text{i}\sqrt{3}}{2};\dfrac{1+\text{i}\sqrt{3}}{2}\right\} alors z_0=z_1.
    La suite \left(z_n\right) est alors stationnaire.

Exercice 3 5 points


Probabilités et suites

Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


On dispose d'un dé équilibré à 6 faces numérotées de 1 à 6 et de 2 pièces A et B ayant chacune un côté pile et un côté face. Un jeu consiste à lancer une ou plusieurs fois le dé. Après chaque lancer de dé, si l'on obtient 1 ou 2, alors on retourne la pièce A, si l'on obtient 3 ou 4, alors on retourne la pièce B et si l'on obtient 5 ou 6, alors on ne retourne aucune des deux pièces. Au début du jeu, les 2 pièces sont du côté face.

  1. Dans l'algorithme ci-dessous, 0 code le côté face d'une pièce et 1 code le côté pile. Si a code le côté de la pièce A à un instant donné, alors 1 - a code le côté de la pièce A après l'avoir retournée. \begin{array}{|ll|}\hline \text{Variables :} & a, b, d, s \text{sont des entiers}\\ & i, n \text{sont des entiers supérieurs ou égaux à } 1\\ \text{Initialisation :}& a \text{ prend la valeur } 0\\ & b \text{ prend la valeur } 0\\ &\text{Saisir } n\\ \text{Traitement :} & \text{Pour } i \text{ allant de 1 à } n \text{ faire }\\ &\begin{array}{|l} d \text{ prend la valeur d'un entier aléatoire compris } \\ \text{entre 1 et 6 }\\ \text{Si } d \leqslant 2\\ \hspace{0.5cm} \begin{array}{|l} \text{alors } a \text{ prend la valeur } 1 - a\\ \text{sinon Si } d \leqslant 4\\ \hspace{1.5cm}| \text{alors } b \text{ prend la valeur } 1 - b\\ \hspace{1cm}\text{FinSi }\\ \end{array}\\ \text{FinSi}\\ s \text{ prend la valeur } a + b\\ \end{array}\\ &\text{ FinPour }\\ \text{Sortie :}&\text{ Afficher } s\\ \hline \end{array}
    1. On exécute cet algorithme en saisissant n = 3 et en supposant que les valeurs aléatoires générées successivement pour d sont 1 ; 6 et 4. Recopier et compléter le tableau donné ci-dessous contenant l'état des variables au cours de l'exécution de l'algorithme :
        \begin{array}{|l|c|c|c|c|c|} \hline \text{variables}&i&d&a&b&s\\ \hline \text{initialisation}&\text{X}&\text{X}& & &\text{X}\\ \hline 1^{ er}\text{ passage boucle Pour}&& & & & \\ \hline 2^{ e}\text{ passage boucle Pour}& & & & & \\ \hline 3^{ e}\text{ passage boucle Pour}& && & & \\ \hline \end{array}
    2. Cet algorithme permet-il de décider si à la fin les deux pièces sont du côté pile ?
  2. Pour tout entier naturel n, on note :
    \bullet~~ X_n l'évènement : « À l'issue de n lancers de dés, les deux pièces sont du côté face»
    \bullet~~ Y_n l'évènement : « À l'issue de n lancers de dés, une pièce est du côté pile et l'autre est du côté face»
    \bullet~~ Z_n l'évènement : « À l'issue de n lancers de dés, les deux pièces sont du côté pile».
    De plus on note, x_n = P\left(X_n\right) ; y_n = P\left(Y_n\right) et z_n = P\left(Z_n\right) les probabilités respectives des évènements X_n, Y_n et Z_n.
    1. Donner les probabilités x_0 , y_0 et z_0 respectives qu'au début du jeu il y ait 0, 1 ou 2 pièces du côté pile.
    2. Justifier que P_{X_n}\left(X_{n+1}\right) = \dfrac{1}{3}.
    3. Recopier l'arbre ci-dessous et compléter les probabilités sur ses branches, certaines pouvant être nulles :
    4. Pour tout entier naturel n, exprimer z_n en fonction de x_n et y_n.
    5. En déduire que, pour tout entier naturel n, y_{n+1} = - \dfrac{1}{3}y_n + \dfrac{2}{3}.
    6. On pose, pour tout entier naturel n, b_n = y_n - \dfrac{1}{2}. Montrer que la suite \left(b_n\right) est géométrique. En déduire que, pour tout entier naturel n, y_n = \dfrac{1}{2} - \dfrac{1}{2}\times \left(- \dfrac{1}{3}\right)^n.
    7. Calculer \displaystyle\lim_{n \to + \infty} y_n. Interpréter le résultat.

 


Correction de l'exercice 3 (5 points)


Probabilités et suites

Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


On dispose d'un dé équilibré à 6 faces numérotées de 1 à 6 et de 2 pièces A et B ayant chacune un côté pile et un côté face. Un jeu consiste à lancer une ou plusieurs fois le dé. Après chaque lancer de dé, si l'on obtient 1 ou 2, alors on retourne la pièce A, si l'on obtient 3 ou 4, alors on retourne la pièce B et si l'on obtient 5 ou 6, alors on ne retourne aucune des deux pièces. Au début du jeu, les 2 pièces sont du côté face.

  1. Dans l'algorithme ci-dessous, 0 code le côté face d'une pièce et 1 code le côté pile. Si a code le côté de la pièce A à un instant donné, alors 1 - a code le côté de la pièce A après l'avoir retournée. \begin{array}{|ll|}\hline \text{Variables :} & a, b, d, s \text{sont des entiers}\\ & i, n \text{sont des entiers supérieurs ou égaux à } 1\\ \text{Initialisation :}& a \text{ prend la valeur } 0\\ & b \text{ prend la valeur } 0\\ &\text{Saisir } n\\ \text{Traitement :} & \text{Pour } i \text{ allant de 1 à } n \text{ faire }\\ &\begin{array}{|l} d \text{ prend la valeur d'un entier aléatoire compris } \\ \text{entre 1 et 6 }\\ \text{Si } d \leqslant 2\\ \hspace{0.5cm} \begin{array}{|l} \text{alors } a \text{ prend la valeur } 1 - a\\ \text{sinon Si } d \leqslant 4\\ \hspace{1.5cm}| \text{alors } b \text{ prend la valeur } 1 - b\\ \hspace{1cm}\text{FinSi }\\ \end{array}\\ \text{FinSi}\\ s \text{ prend la valeur } a + b\\ \end{array}\\ &\text{ FinPour }\\ \text{Sortie :}&\text{ Afficher } s\\ \hline \end{array}
    1. On exécute cet algorithme en saisissant n = 3 et en supposant que les valeurs aléatoires générées successivement pour d sont 1 ; 6 et 4. Recopier et compléter le tableau donné ci-dessous contenant l'état des variables au cours de l'exécution de l'algorithme : \begin{array}{|l|c|c|c|c|c|} \hline \text{variables}&i&d&a&b&s\\ \hline \text{initialisation}&\text{X}&\text{X}& & &\text{X}\\ \hline 1^{ er}\text{ passage boucle Pour}&& & & & \\ \hline 2^{ e}\text{ passage boucle Pour}& & & & & \\ \hline 3^{ e}\text{ passage boucle Pour}& && & & \\ \hline \end{array}
    2. \begin{array}{|l|c|c|c|c|c|} \hline \text{variables}&i&d&a&b&s\\ \hline \text{initialisation}&\text{X}&\text{X}&0&0&\text{X}\\ \hline 1^{ er}\text{ passage boucle Pour}&1&1&1&0&1\\ \hline 2^{ e}\text{ passage boucle Pour}&2&6&1&1&2\\ \hline 3^{ e}\text{ passage boucle Pour}&3&4&1&0&1\\ \hline \end{array}
    3. Cet algorithme permet-il de décider si à la fin les deux pièces sont du côté pile ?
    4. A chaque étape la variable s détermine le nombre de pièces se trouvant du côté pile.
      Cet algorithme permet donc bien de décider si à la fin les deux pièces sont du côté pile.
  2. Pour tout entier naturel n, on note :
    \bullet~~ X_n l'évènement : « À l'issue de n lancers de dés, les deux pièces sont du côté face»
    \bullet~~ Y_n l'évènement : « À l'issue de n lancers de dés, une pièce est du côté pile et l'autre est du côté face»
    \bullet~~ Z_n l'évènement : « À l'issue de n lancers de dés, les deux pièces sont du côté pile».
    De plus on note, x_n = P\left(X_n\right) ; y_n = P\left(Y_n\right) et z_n = P\left(Z_n\right) les probabilités respectives des évènements X_n, Y_n et Z_n.
    1. Donner les probabilités x_0 , y_0 et z_0 respectives qu'au début du jeu il y ait 0, 1 ou 2 pièces du côté pile.
    2. P\left(X_0\right)=1, P\left(Y_0\right)=0 et P\left(Z_0\right)=0
      \quad
    3. Justifier que P_{X_n}\left(X_{n+1}\right) = \dfrac{1}{3}.
    4. On appelle D la variable indiquant la face du dé obtenue.
      P_{X_n}\left(X_{n+1}\right)=P\left(D\in\left\{5;6\right\}\right) = \dfrac{2}{6}=\dfrac{1}{3}.
    5. Recopier l'arbre ci-dessous et compléter les probabilités sur ses branches, certaines pouvant être nulles :
    6. Si les pièces sont du côté face alors au bout de n lancers alors, au lancer n+1, soit les pièces sont du côté face, soit une est du côté pile et l’autre du côté face.
      Par conséquent P\left(X_n\cap Y_{n+1}\right)=1-\dfrac{1}{3} = \dfrac{2}{3}.
      \quad
      Si, au lancer n, une pièce est du côté pile et l’autre est du côté face, alors la seule possibilité de conserver un tel état, au lancer n+1, est d’obtenir 5 ou 6 avec le dé.
      Donc P\left(Y_n\cap Y_{n+1}\right)=\dfrac{1}{3}.
      De même P\left(Y_n\cap X_{n+1}\right) =\dfrac{1}{3} et P\left(Y_n\cap Z_{n+1}\right)=\dfrac{1}{3}
      \quad
      Si, au lancer n, les deux pièces sont du côté pile alors, au lancer n+1, on ne peut avoir que deux possibilités : les deux pièces sont toujours du côté pile ou alors l’une est du côté pile et l’autre du côté face.
      Pour garder les pièces du côté pile il faut obtenir 5 ou 6 avec le dé.
      Donc P\left(Z_n\cap Z_{n+1}\right)=\dfrac{1}{3} et P\left(Z_n\cap Y_{n+1}\right)=\dfrac{2}{3}
      \quad
    7. Pour tout entier naturel n, exprimer z_n en fonction de x_n et y_n.
    8. Pour tout entier naturel n, on a x_n+y_n+z_n=1 donc z_n=1-x_n-y_n.
      \quad
    9. En déduire que, pour tout entier naturel n, y_{n+1} = - \dfrac{1}{3}y_n + \dfrac{2}{3}.
    10. D’après la formule des probabilité totale on a :
      \begin{align*} y_{n+1}&=P\left(Y_{n+1}\right) \\ &=P\left(X_n\cap Y_{n+1}\right)+P\left(Y_n\cap Y_{n+1}\right)+P\left(Z_n\cap Y_{n+1}\right) \\ &=\dfrac{2}{3}x_n+\dfrac{1}{3}y_n+\dfrac{2}{3}z_n \\ &=\dfrac{2}{3}x_n+\dfrac{1}{3}y_n+\dfrac{2}{3}\left(1-x_n-y_n\right) \\ &=-\dfrac{1}{3}y_n+\dfrac{2}{3} \end{align*}
    11. On pose, pour tout entier naturel n, b_n = y_n - \dfrac{1}{2}. Montrer que la suite \left(b_n\right) est géométrique. En déduire que, pour tout entier naturel n, y_n = \dfrac{1}{2} - \dfrac{1}{2}\times \left(- \dfrac{1}{3}\right)^n.
    12. Pour tout entier naturel n on a :
      \begin{align*} b_{n+1}&=y_{n+1}-\dfrac{1}{2} \\ &=-\dfrac{1}{3}y_n+\dfrac{2}{3}-\dfrac{1}{2} \\ &=-\dfrac{1}{3}y_n+\dfrac{1}{6} \\ &=-\dfrac{1}{3}\left(y_n-\dfrac{1}{2}\right) \end{align*}
      La suite \left(b_n\right) est donc géométrique de raison -\dfrac{1}{3} et de premier terme b_0=0-\dfrac{1}{2}=-\dfrac{1}{2}
      Par conséquent b_n=-\dfrac{1}{2}\times \left(-\dfrac{1}{3}\right)^n
      Et y_n=b_n+\dfrac{1}{2}=\dfrac{1}{2}-\dfrac{1}{2}\times \left(-\dfrac{1}{3}\right)^n
      \quad
    13. Calculer \displaystyle\lim_{n \to + \infty} y_n. Interpréter le résultat.
    14. -1<-\dfrac{1}{3}<1 donc \lim\limits_{n \to +\infty} \left(-\dfrac{1}{3}\right)^n=0
      Ainsi \lim\limits_{n \to +\infty} y_n=\dfrac{1}{2}.
      \quad
      Cela signifie donc, qu’au bout d’un grand nombre de lancers, la probabilité d’obtenir une pièce du côté pile et une du côté face est de 50\%.
      \quad

 


Exercice 4 5 points


Commun à tous les candidats


Un hélicoptère est en vol stationnaire au-dessus d'une plaine. Un passager lâche verticalement un colis muni d'un parachute.

Partie 1


Soit v_1 la fonction définie sur [0~;~+\infty[ par : v_1(t) = 5 \times \dfrac{\text{e}^{0,3t} - 1}{\text{e}^{0,3t} + 1}.

  1. Déterminer le sens de variation de la fonction v_1.
  2. On suppose, dans cette question, que le parachute fonctionne correctement. On admet que t secondes après qu'il a été lâché, la vitesse du colis (exprimée en m.s^{-1}) est égale, avant d'atteindre le sol, à v_1(t). On considère que le colis arrive en bon état sur le sol si sa vitesse à l'arrivée n'excède pas 6 m.s^{-1}. Le colis risque-t-il d'être endommagé lorsque le parachute s'ouvre correctement ? Justifier.

Partie 2


On suppose, dans cette partie, que le parachute ne s'ouvre pas. On admet que, dans ce cas, avant que le colis atteigne le sol, sa vitesse (exprimée en m.s^{-1}), t secondes après avoir été lâché par le passager, est donnée par : v_2(t) = 32,7 \left(1 - \text{e}^{- 0,3t}\right).

  1. Quelle est la vitesse, exprimée en m.s^{-1}, atteinte par le colis au bout de 10 secondes ? Arrondir à 0,1 m.s^{-1}.
  2. Résoudre l'équation v_2(t) = 30 m.s^{-1}. Donner une interprétation concrète de la solution de cette équation dans le cadre de cet exercice.
  3. On sait que la chute du colis dure 20 secondes. On admet que la distance, en mètres, qui sépare l'hélicoptère du colis, T secondes après avoir été lâché par le passager, est donnée par: d(T) = \displaystyle\int_0^T v_2(t)\:\text{d}t.
    1. Montrer que, pour tout réel T de l'intervalle [0 ; 20], d(T) = 109\left(\text{e}^{- 0,3 T} + 0,3 T - 1\right).
    2. Déterminer une valeur approchée à 1 m près de la distance parcourue par le colis lorsqu'il atteint le sol.
  4. Déterminer un encadrement d'amplitude 0,1~s du temps mis par le colis pour atteindre le sol si on l'avait lâché d'une hauteur de 700 mètres.

 


Correction de l'exercice 4 5 points


Commun à tous les candidats


Un hélicoptère est en vol stationnaire au-dessus d'une plaine. Un passager lâche verticalement un colis muni d'un parachute.

Partie 1


Soit v_1 la fonction définie sur [0~;~+\infty[ par : v_1(t) = 5 \times \dfrac{\text{e}^{0,3t} - 1}{\text{e}^{0,3t} + 1}.

  1. Déterminer le sens de variation de la fonction v_1.
  2. La fonction v_1 est dérivable sur [0;+\infty[ en tant que quotient de fonctions dérivables sur cet intervalle dont le dénominateur ne s’annule pas.
    \begin{align*} v_1′(t)&=5\times \dfrac{0,3\text{e}^{0,3t}\left(e^{0,3t}+1\right)-0,3\text{e}^{0,3t}\left(\text{e}^{0,3t}-1\right)}{\left(\text{e}^{0,3t}+1\right)^2} \\ &=5\times 0,3 \times \dfrac{\text{e}^{0,6t}+\text{e}^{0,3t}-\text{e}^{0,6t}+\text{e}^{0,3t}}{\left(\text{e}^{0,3t}+1\right)^2}\\ &=1,5 \times \dfrac{2\times \text{e}^{0,3t}}{\left(\text{e}^{0,3t}+1\right)^2} \\ &=3\times \dfrac{\text{e}^{0,3t}}{\left(\text{e}^{0,3t}+1\right)^2} \\ &>0 \end{align*}
    La fonction exponentielle étant effectivement strictement positive sur \mathbb R et donc sur [0;+\infty[.
    \quad
    Par conséquent la fonction v_1 est strictement croissante sur [0;+\infty[.
    \quad
  3. On suppose, dans cette question, que le parachute fonctionne correctement. On admet que t secondes après qu'il a été lâché, la vitesse du colis (exprimée en m.s^{-1}) est égale, avant d'atteindre le sol, à v_1(t). On considère que le colis arrive en bon état sur le sol si sa vitesse à l'arrivée n'excède pas 6 m.s^{-1}. Le colis risque-t-il d'être endommagé lorsque le parachute s'ouvre correctement ? Justifier.
  4. On va donc déterminer \lim\limits_{t \to +\infty} 5 \times \dfrac{\text{e}^{0,3t}-1}{\text{e}^{0,3t}+1}.
    \dfrac{\text{e}^{0,3t}-1}{\text{e}^{0,3t}+1} = \dfrac{\text{e}^{0,3t}\left(1-\text{e}^{-0,3t}\right)}{\text{e}^{0,3t}\left(1+\text{e}^{-0,3t}\right)}=\dfrac{1-\text{e}^{-0,3t}}{1+\text{e}^{-0,3t}}
    Or \lim\limits_{t \to +\infty} \text{e}^{-0,3t}=0
    Donc \lim\limits_{t \to +\infty} \dfrac{\text{e}^{0,3t}-1}{\text{e}^{0,3t}+1} = 5 et \lim\limits_{t \to +\infty} v_1(t)=5.
    La fonction v_1 est strictement croissante et sa limite en +\infty est 5.
    Par conséquent, pour tout t \geq 0, on a v_1(t)\leq 5.
    Le colis ne sera donc pas endommagé lorsque le colis s’ouvre correctement.
    \quad

Partie 2


On suppose, dans cette partie, que le parachute ne s'ouvre pas. On admet que, dans ce cas, avant que le colis atteigne le sol, sa vitesse (exprimée en m.s^{-1}), t secondes après avoir été lâché par le passager, est donnée par : v_2(t) = 32,7 \left(1 - \text{e}^{- 0,3t}\right).

  1. Quelle est la vitesse, exprimée en m.s^{-1}, atteinte par le colis au bout de 10 secondes ? Arrondir à 0,1 m.s^{-1}.
  2. v_2(10)=32,7\left(1-\text{e}^{-3}\right) \approx 31,1 m.s^{-1}.
    \quad
  3. Résoudre l'équation v_2(t) = 30 m.s^{-1}. Donner une interprétation concrète de la solution de cette équation dans le cadre de cet exercice.
  4. \quad
    \begin{align*} v_2(t)=30 &\iff 32,7\left(1-\text{e}^{-0,3t}\right) = 30 \\ &\iff 1-\text{e}^{-0,3t}=\dfrac{30}{32,7} \\ &\iff -\text{e}^{-0,3t}=\dfrac{30}{32,7}-1\\ &\iff \text{e}^{-0,3t}=\dfrac{2,7}{32,7}\\ &\iff -0,3t=\ln \dfrac{2,7}{32,7}\\ &\iff t=\dfrac{\ln \dfrac{2,7}{32,7}}{-0,3} \end{align*}
    Par conséquent t\approx 8,3 s.
    Cela signifie qu’au bout de 8,3 secondes environ le colis a atteint la vitesse de 30 m.s^{-1}.
    \quad
  5. On sait que la chute du colis dure 20 secondes. On admet que la distance, en mètres, qui sépare l'hélicoptère du colis, T secondes après avoir été lâché par le passager, est donnée par: d(T) = \displaystyle\int_0^T v_2(t)\:\text{d}t.
    1. Montrer que, pour tout réel T de l'intervalle [0 ; 20], d(T) = 109\left(\text{e}^{- 0,3 T} + 0,3 T - 1\right).

    2. \begin{align*} d(T)&=\int_0^T v_2(t)\text{d}t \\ &=\int_0^T \left(32,7-32,7\text{e}^{-0,3t}\right)\text{d}t \\ &=\left[32,7t-\dfrac{32,7}{-0,3}\text{e}^{-0,3t}\right]_0^T \\ &=32,7T+109\text{e}^{-0,3T}-109 \\ &=109\left(\text{e}^{-0,3T}+0,3T-1\right) \end{align*}
      \quad
    3. Déterminer une valeur approchée à 1 m près de la distance parcourue par le colis lorsqu'il atteint le sol.
    4. On veut calculer d(20) = 109\left(\text{e}^{-6}+6-1\right) = 109\left(\text{e}^{-6}+5\right)\approx 545 m.
      Le colis a donc parcouru environ 545 mètres avant d’atteindre le sol.
      \quad
  6. Déterminer un encadrement d'amplitude 0,1~s du temps mis par le colis pour atteindre le sol si on l'avait lâché d'une hauteur de 700 mètres.
  7. On veut résoudre l’équation d(T)=700
    Soit 109\left(\text{e}^{-0,3T}+0,3T-1\right)=700
    A l’aide de la fonction table de la calculatrice on trouve \approx 24,7 < T <24,8.
    \quad

 


Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


On dispose d'un dé équilibré à 6 faces numérotées de 1 à 6 et de 3 pièces A, B et C ayant chacune un côté pile et un côté face. Un jeu consiste à lancer une ou plusieurs fois le dé. Après chaque lancer de dé, si l'on obtient 1 ou 2, alors on retourne la pièce A, si l'on obtient 3 ou 4, alors on retourne la pièce B et si l'on obtient 5 ou 6, alors on retourne la pièce C. Au début du jeu, les 3 pièces sont toutes du côté face.

  1. Dans l'algorithme ci-dessous, 0 code le côté face et 1 code le côté pile. Si a code un côté de la pièce A, alors 1 - a code l'autre côté de la pièce A. \begin{array}{|ll|}\hline \text{Variables :} &a, b, c, d, s\text{ sont des entiers naturels}\\ &i, n \text{ sont des entiers supérieurs ou égaux à } 1\\ \text{Initialisation :}&a \text{ prend la valeur }0\\ &b\text{ prend la valeur }0\\ &c \text{ prend la valeur }0\\ &\text{Saisir }n\\ \text{Traitement :} & \text{Pour }i \text{ allant de 1 à } n \text{ faire }\\ &\begin{array}{|l} d \text{ prend la valeur d'un entier aléatoire compris}\\ \text{entre 1 et }6\\ \text{ Si } d \leqslant 2\\ \hspace{0.5cm} \begin{array}{|l} \text{ alors } a \text{ prend la valeur } 1 - a\\ \text{ sinon Si } d \leqslant 4\\ \hspace{1.5cm}\begin{array}{|l} \text{ alors } b \text{ prend la valeur } 1 - b\\ \text{ sinon } c \text{ prend la valeur } 1 - c \end{array}\\ \hspace{1cm}\text{ FinSi }\\ \end{array}\\ \text{ FinSi }\\ s \text{ prend la valeur } a + b + c\\ \end{array}\\ &\text{ FinPour }\\ \text{Sortie :}&\text{ Afficher }s\\ \hline \end{array}
    1. On exécute cet algorithme en saisissant n = 3 et en supposant que les valeurs aléatoires générées successivement pour d sont 1 ; 4 et 2. Recopier et compléter le tableau donné ci-dessous contenant l'état des variables au cours de l'exécution de l'algorithme :
      \begin{array}{|l|c|c|c|c|c|c|} \hline \text{variables}&i&d&a&b&c&s\\ \hline \text{initialisation}&\text{X}&\text{X}& & & &\text{X}\\ \hline 1^{er}\text{ passage boucle Pour}& & & & & & \\ \hline 2^{ e}\text{ passage boucle Pour}& & & & & & \\ \hline 3^{ e}\text{ passage boucle Pour}& &&&&&\\ \hline \end{array}
    2. Cet algorithme permet-il de savoir si, après une exécution de n tirages, les trois pièces sont du côté pile ?
  2. Pour tout entier naturel n, on note :
    \bullet~~ X_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, les trois pièces sont du côté face »
    \bullet~~ Y_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, une seule pièce est du côté pile et les autres sont du côté face»
    \bullet~~ Z_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, exactement deux pièces sont du côté pile et l'autre est du côté face»
    \bullet~~ T_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, les trois pièces sont du côté pile ».
    De plus on note, x_n = p\left(X_n\right) ; y_n = p\left(Y_n\right) ; z_n = p\left(Z_n\right) et t_n = p\left(T_n\right) les probabilités respectives des évènements X_n, Y_n, Z_n et T_n.
    1. Donner les probabilités x_0 ,y_0, z_0 et t_0 respectives qu'au début du jeu il y ait 0, 1, 2 ou 3 pièces du côté pile.
    2. Recopier l'arbre ci-dessous et compléter les probabilités sur ses branches :
  3. Pour tout entier naturel n, on note U_n la matrice ligne \left(x_n y_n z_n t_n\right).
    1. Donner la matrice U_0.
    2. À l'aide de l'arbre précédemment rempli, déterminer la matrice carrée M telle que, pour tout entier naturel n, U_{n+1} = U_n \times M.
  4. Démontrer que, pour tout entier naturel n, U_n = U_0 \times M^n.
  5. On admet que, pour tout entier n \geqslant 1,
    \left\lbrace \begin{array}{l} x_n = \dfrac{(- 1)^n + 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n + 3\times \left(\frac{1}{3}\right)^n + 1}{8}~\\ y_n = \dfrac{- 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n + 3 \times \left(\frac{1}{3}\right)^n - (- 1)^n \times 3 + 3}{8}\\ z_n = \dfrac{- 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n - 3 \times \left(\frac{1}{3}\right)^n + (- 1)^n\times 3 + 3}{8}\\ t_n = \dfrac{- (- 1)^n + 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n - 3\times \left(\frac{1}{3}\right)^n + 1}{8} \end{array} \right.
    1. Calculer la probabilité, arrondie à 10^{-3} près, qu'au bout de 5 lancers de dés, une seule des trois pièces soit du côté pile.
    2. Préciser si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Une réponse non justifiée n'est pas prise en compte.
      \bullet~~ Première affirmation : « À l'issue d'un nombre pair de lancers de dés, les pièces peuvent être toutes les trois du côté pile ».
      \bullet~~ Deuxième affirmation: « Au cours du jeu, la probabilité que les pièces soient toutes les trois du côté pile peut être supérieure ou égale à \dfrac{1}{4} ».
      \bullet~~ Troisième affirmation: « Au cours du jeu, la probabilité que les pièces soient toutes les trois du côté pile peut être supérieure ou égale à 0,249 ».

Correction de l'exercice de Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


On dispose d'un dé équilibré à 6 faces numérotées de 1 à 6 et de 3 pièces A, B et C ayant chacune un côté pile et un côté face. Un jeu consiste à lancer une ou plusieurs fois le dé. Après chaque lancer de dé, si l'on obtient 1 ou 2, alors on retourne la pièce A, si l'on obtient 3 ou 4, alors on retourne la pièce B et si l'on obtient 5 ou 6, alors on retourne la pièce C. Au début du jeu, les 3 pièces sont toutes du côté face.

  1. Dans l'algorithme ci-dessous, 0 code le côté face et 1 code le côté pile. Si a code un côté de la pièce A, alors 1 - a code l'autre côté de la pièce A. \begin{array}{|ll|}\hline \text{Variables :} &a, b, c, d, s\text{ sont des entiers naturels}\\ &i, n \text{ sont des entiers supérieurs ou égaux à } 1\\ \text{Initialisation :}&a \text{ prend la valeur }0\\ &b\text{ prend la valeur }0\\ &c \text{ prend la valeur }0\\ &\text{Saisir }n\\ \text{Traitement :} & \text{Pour }i \text{ allant de 1 à } n \text{ faire }\\ &\begin{array}{|l} d \text{ prend la valeur d'un entier aléatoire compris}\\ \text{entre 1 et }6\\ \text{ Si } d \leqslant 2\\ \hspace{0.5cm} \begin{array}{|l} \text{ alors } a \text{ prend la valeur } 1 - a\\ \text{ sinon Si } d \leqslant 4\\ \hspace{1.5cm}\begin{array}{|l} \text{ alors } b \text{ prend la valeur } 1 - b\\ \text{ sinon } c \text{ prend la valeur } 1 - c \end{array}\\ \hspace{1cm}\text{ FinSi }\\ \end{array}\\ \text{ FinSi }\\ s \text{ prend la valeur } a + b + c\\ \end{array}\\ &\text{ FinPour }\\ \text{Sortie :}&\text{ Afficher }s\\ \hline \end{array}
    1. On exécute cet algorithme en saisissant n = 3 et en supposant que les valeurs aléatoires générées successivement pour d sont 1 ; 4 et 2. Recopier et compléter le tableau donné ci-dessous contenant l'état des variables au cours de l'exécution de l'algorithme :
      \begin{array}{|l|c|c|c|c|c|c|} \hline \text{variables}&i&d&a&b&c&s\\ \hline \text{initialisation}&\text{X}&\text{X}& & & &\text{X}\\ \hline 1^{er}\text{ passage boucle Pour}& & & & & & \\ \hline 2^{ e}\text{ passage boucle Pour}& & & & & & \\ \hline 3^{ e}\text{ passage boucle Pour}& &&&&&\\ \hline \end{array}
    2. \begin{array}{|l|c|c|c|c|c|c|} \hline \text{variables}&i&d&a&b&c&s\\ \hline \text{initialisation}&\text{X}&\text{X}&0&0&0&\text{X}\\ \hline 1^{er}\text{ passage boucle Pour}&1&1&1&0&0&1\\ \hline 2^{ e}\text{ passage boucle Pour}&2&4&1&1&0&2\\ \hline 3^{ e}\text{ passage boucle Pour}&3&2&0&1&0&1\\ \hline \end{array}
    3. Cet algorithme permet-il de savoir si, après une exécution de n tirages, les trois pièces sont du côté pile ?
    4. A chaque étape la variable s détermine le nombre de pièces se trouvant du côté pile.
      L’algorithme permet donc de dite si, après n tirages, les trois pièces sont du côté pile.
      \quad
  2. Pour tout entier naturel n, on note :
    \bullet~~ X_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, les trois pièces sont du côté face »
    \bullet~~ Y_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, une seule pièce est du côté pile et les autres sont du côté face»
    \bullet~~ Z_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, exactement deux pièces sont du côté pile et l'autre est du côté face»
    \bullet~~ T_n l'évènement: « À l'issue de n lancers de dés, les trois pièces sont du côté pile ».
    De plus on note, x_n = p\left(X_n\right) ; y_n = p\left(Y_n\right) ; z_n = p\left(Z_n\right) et t_n = p\left(T_n\right) les probabilités respectives des évènements X_n, Y_n, Z_n et T_n.
    1. Donner les probabilités x_0 ,y_0, z_0 et t_0 respectives qu'au début du jeu il y ait 0, 1, 2 ou 3 pièces du côté pile.
    2. Au début du jeu, toutes les pièces sont du côté face.
      Donc p\left(X_0\right)=1, p\left(Y_0\right)=0, p\left(Z_0\right)=0 et p\left(T_0\right)=0.
      \quad
    3. Recopier l'arbre ci-dessous et compléter les probabilités sur ses branches :
  3. Pour tout entier naturel n, on note U_n la matrice ligne \left(x_n y_n z_n t_n\right).
    1. Donner la matrice U_0.
    2. On a U_0=\begin{pmatrix}1&0&0&0\end{pmatrix}
    3. À l'aide de l'arbre précédemment rempli, déterminer la matrice carrée M telle que, pour tout entier naturel n, U_{n+1} = U_n \times M.
    4. On a M=\begin{pmatrix}0&\dfrac{1}{3}&0&0\\1&0&\dfrac{2}{3}&0\\0&\dfrac{2}{3}&\dfrac{1}{3}&1\\0&0&0&1 \end{pmatrix}
      \quad
  4. Démontrer que, pour tout entier naturel n, U_n = U_0 \times M^n.
  5. Montrons par récurrence que, pour tout entier naturel n on a U_{n+1}=U_0\times M^n
    Initialisation : Si n=0 alors U_0\times M^0=U_0\times I_4=U_0I_4 est la matrice identité.
    La propriété est donc vraie au rang 0.
    \quad
    Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang n : U_n=U_0\times M^n
    \begin{align*} U_{n+1}&=U_n\times M \\ &=U_0\times M^n\times M \\ &=U_0\times M^{n+1} \end{align*}
    La propriété est donc vraie au rang n+1.
    \quad
    Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
    Donc pour tout entier naturel n on a U_n=U_0 \times M^n.
    \quad
  6. On admet que, pour tout entier n \geqslant 1,
    \left\lbrace \begin{array}{l} x_n = \dfrac{(- 1)^n + 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n + 3\times \left(\frac{1}{3}\right)^n + 1}{8}~\\ y_n = \dfrac{- 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n + 3 \times \left(\frac{1}{3}\right)^n - (- 1)^n \times 3 + 3}{8}\\ z_n = \dfrac{- 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n - 3 \times \left(\frac{1}{3}\right)^n + (- 1)^n\times 3 + 3}{8}\\ t_n = \dfrac{- (- 1)^n + 3 \times \left(- \frac{1}{3}\right)^n - 3\times \left(\frac{1}{3}\right)^n + 1}{8} \end{array} \right.
    1. Calculer la probabilité, arrondie à 10^{-3} près, qu'au bout de 5 lancers de dés, une seule des trois pièces soit du côté pile.
    2. On veut calculer y_5=\dfrac{-3\times \left(-\dfrac{1}{3}\right)^5+3\times \left(\dfrac{1}{3}\right)^5-(-1)^5\times 3+3}{8}
      Soit y_5 \approx 0,753.
      \quad
    3. Préciser si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Une réponse non justifiée n'est pas prise en compte.
      \bullet~~ Première affirmation : « À l'issue d'un nombre pair de lancers de dés, les pièces peuvent être toutes les trois du côté pile ».
      \bullet~~ Deuxième affirmation: « Au cours du jeu, la probabilité que les pièces soient toutes les trois du côté pile peut être supérieure ou égale à \dfrac{1}{4} ».
      \bullet~~ Troisième affirmation: « Au cours du jeu, la probabilité que les pièces soient toutes les trois du côté pile peut être supérieure ou égale à 0,249 ».
    4. Première affirmation : fausse
      Si n est pair alors (-1)^n=1 et \left(-\dfrac{1}{3}\right)^n=\dfrac{1}{3^n}
      Donc t_n=\dfrac{-1+\dfrac{3}{3^n}-\dfrac{3}{3^n}+1}{8}=0
      \quad
      Deuxième affirmation : fausse
      On a vu que si n est pair alors t_n=0
      Si n est impair alors (-1)^n=-1 et \left(-\dfrac{1}{3}\right)^n=-\dfrac{1}{3^n}
      Donc t_n=\dfrac{1-\dfrac{3}{3^n}-\dfrac{3}{3^n}+1}{8}=\dfrac{1-\dfrac{1}{3^{n-1}}}{4}<4 si n\geq 1
      \quad
      Troisième affirmation : vraie
      u_7\approx 0,249~66 >0,249
      \quad
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Baccalauréat S Antilles-Guyane septembre 2016

 

 

Exercice 1 6 points

Le plan est muni d'un repère orthonormal \left(\text{O},~\vec{\imath},~\vec{\jmath}\right). Pour tout entier naturel n, on considère la fonction f_n définie et dérivable sur l'ensemble des nombres réels \mathbb R par f_n(x) = \dfrac{\text{e}^{-(n-1)x}}{1 + \text{e}^{x}}. On désigne par \mathcal{C}_n la courbe représentative de f_n dans le repère \left(\text{O},~\vec{\imath},~\vec{\jmath}\right). On a représenté ci-dessous les courbes \mathcal{C}_n pour différentes valeurs de n. Soit la suite \left(u_n\right) définie pour tout entier naturel n par : u_n = \displaystyle\int_0^1 f_n(x)\:\text{d}x. Figure

Partie A - Étude graphique

  1. Donner une interprétation graphique de u_n.
  2. Quelles conjectures peut-on faire concernant les variations et la convergence de la suite \left(u_n\right) ?
  3. Proposer, à l'aide du graphique et en expliquant la démarche, un encadrement de u_4 d'amplitude 0,05.

Partie B - Étude théorique

  1. Montrer que u_0 = \ln \left(\frac{1 + \text{e}}{2}\right).
  2. Montrer que u_0 + u_1 = 1 puis en déduire u_1.
  3. Montrer que, pour tout entier naturel n,\: u_n \geqslant 0.
  4. On pose pour tout entier naturel n et pour tout x réel, d_n(x) = f_{n+1}(x) - f_n(x).
    1. Montrer que, pour tout nombre réel x, d_n(x) = \text{e}^{- nx} \frac{1 - \text{e}^x}{1 + \text{e}^x}.
    2. Étudier le signe de la fonction d_n sur l'intervalle [0~;~1].
  5. En déduire que la suite \left(u_n\right) est convergente.
  6. On note \ell la limite de la suite \left(u_n\right).
    1. Montrer que, pour tout entier n supérieur ou égal à 1, on a : u_n + u_{n + 1} = \dfrac{1 - \text{e}^{- n}}{n}.
    2. En déduire la valeur de \ell.
    3. On souhaite construire un algorithme qui affiche la valeur de u_N pour un entier naturel N non nul donné. Recopier et compléter les quatre lignes de la partie Traitement de l'algorithme suivant. \begin{array}{|l l|}\hline \text{Entrée :} &N \text{ est un entier naturel non nul}\\ \text{Variables :} &U \text{ est un nombre réel }\\ &K \text{ est un entier naturel }\\ \text{Initialisation :}& \text{ Affecter 1 à } K\\ &\text{ Affecter } 1 - \ln \left(\frac{1 + \text{e}}{2}\right) \text{ à } U\\ &\text{ Demander à l'utilisateur la valeur de } N\\ \text{Traitement :} & \text{ Tant que } K < N\\ &\text{ Affecter } \ldots \ldots \ldots \text{ à } U\\ &\text{ Affecter } \ldots \ldots \ldots \text{ à } K\\ &\text{ Fin Tant que }\\ \text{Sortie :} &\text{ Afficher } U\\ \hline \end{array}

Correction de l'exercice 1 (6 points)


Commun à tous les candidats

 

Le plan est muni d'un repère orthonormal \left(\text{O},~\vec{\imath},~\vec{\jmath}\right). Pour tout entier naturel n, on considère la fonction f_n définie et dérivable sur l'ensemble des nombres réels \mathbb R par f_n(x) = \dfrac{\text{e}^{-(n-1)x}}{1 + \text{e}^{x}}. On désigne par \mathcal{C}_n la courbe représentative de f_n dans le repère \left(\text{O},~\vec{\imath},~\vec{\jmath}\right). On a représenté ci-dessous les courbes \mathcal{C}_n pour différentes valeurs de n. Soit la suite \left(u_n\right) définie pour tout entier naturel n par : u_n = \displaystyle\int_0^1 f_n(x)\:\text{d}x. Figure

Partie A - Étude graphique

  1. Donner une interprétation graphique de u_n.
  2. u_n correspond à l’aire du domaine compris entre l’axe des abscisses, la courbe \mathcal{C}_n et les droites d’équation x=0 et x=1.
    \quad
  3. Quelles conjectures peut-on faire concernant les variations et la convergence de la suite \left(u_n\right) ?
  4. Il semblerait que la suite \left(u_n\right) soit décroissante et converge vers 0.
    \quad
  5. Proposer, à l'aide du graphique et en expliquant la démarche, un encadrement de u_4 d'amplitude 0,05.

  6. L’aire de la surface verte s’obtient comme la somme des aires de deux trapèzes et d’un triangle : 4+6+2,5=12,5 carrés d’aire 0,01.
    L’aire de la surface limitée par les axes et la ligne marron se décompose en 10,5+3+3,5=17 aires de carrés d’aire 0,01.
    On en déduit que 0,125 <u_4 < 0,17.
    On a donc 0,12<u_4<0,17

Partie B - Étude théorique

  1. Montrer que u_0 = \ln \left(\frac{1 + \text{e}}{2}\right).
  2. \quad\begin{align*} u_0 &=\int_0^1 \dfrac{\text{e}^ {-(0-1)x}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x \\ &=\int_0^1 \dfrac{\text{e}^ x}{1+\text{e}^ x}\text{d}x \\ &=\Big[\ln\left(1+\text{e}^ x\right)\Big]_0^1 \\ &=\ln(1+\text{e})-\ln 2\\ &=\ln \left(\dfrac{1+\text{e}}{2}\right) \end{align*}
    \quad
  3. Montrer que u_0 + u_1 = 1 puis en déduire u_1.
  4. \begin{align*} u_0+u_1&=\int_0^1 \dfrac{\text{e}^ {-(0-1)x}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x + \int_0^1 \dfrac{\text{e}^ {-(1-1)x}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x\\ &=\int_0^1 \dfrac{\text{e}^ {x}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x + \int_0^1 \dfrac{1}{1+\text{e}^ x}\text{d}x \\ &=\int_0^1 \dfrac{1+\text{e}^ {x}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x \\ &=\int_0^1 1\text{d}x \\ &=\Big[x\Big]_0^1 \\ &=1-0\\ &=1 \end{align*}
    Donc u_1=1-u_0=1-\ln \left(\dfrac{1+\text{e}}{2}\right)
    \quad
  5. Montrer que, pour tout entier naturel n,\: u_n \geqslant 0.
  6. La fonction exponentielle est une fonction strictement positive.
    Par conséquent, pour tout entier naturel n et tout réel x on a f_n(x) \geq 0.
    On intègre une fonction continue positive sur l’intervalle [0;1].
    Par conséquent u_n \geq 0.
    \quad
  7. On pose pour tout entier naturel n et pour tout x réel, d_n(x) = f_{n+1}(x) - f_n(x).
    1. Montrer que, pour tout nombre réel x, d_n(x) = \text{e}^{- nx} \frac{1 - \text{e}^x}{1 + \text{e}^x}.

    2. \begin{align*} d_n&=f_{n+1}(x)-f_n(x) \\ &=\dfrac{\text{e}^ {-nx}}{1+\text{e}^ x}-\dfrac{\text{e}^ {-(n-1)x}}{1+\text{e}^ x} \\ &=\dfrac{\text{e}^ {-nx}-\text{e}^ {-(n-1)x}}{1+\text{e}^ x} \\ &=\dfrac{\text{e}^ {-nx}\left(1-\text{e}^ x\right)}{1+\text{e}^ x} \\ &=e^{-nx}\dfrac{1-\text{e}^ x}{1+\text{e}^ x} \end{align*}
      \quad
    3. Étudier le signe de la fonction d_n sur l'intervalle [0~;~1].
    4. La fonction exponentielle est strictement positive.
      Par conséquent le signe de d_n(x) ne dépend que de celui de 1-\text{e}^ x.
      Or, pour tout réel x appartenant à l’intervalle [0;1], on a \text{e}^ x\geq 1.
      Par conséquent, pour tout réel x de l’intervalle [0;1], d_n(x)\leq 0.
      Sur l’intervalle [0;1], la fonction d_n est donc négative.
      \quad
  8. En déduire que la suite \left(u_n\right) est convergente.
  9. u_{n+1}-u_n=\displaystyle \int_0^1 d_n(x)\text{d}x.
    Puisque d_n(x) \leq 0 sur [0;1], cela signifie donc que u_{n+1}-u_n\leq 0.
    La suite \left(u_n\right) est par conséquent décroissante.
    \quad
    La suite \left(u_n\right) est décroissante et minorée par 0; elle est donc convergente.
  10. On note \ell la limite de la suite \left(u_n\right).
    1. Montrer que, pour tout entier n supérieur ou égal à 1, on a : u_n + u_{n + 1} = \dfrac{1 - \text{e}^{- n}}{n}.

    2. \begin{align*} u_n+u_{n+1}&=\int_0^1\dfrac{\text{e}^ {-(n-1)x}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x+\int_0^1 \dfrac{\text{e}^ {-nx}}{1+\text{e}^ x} \\ &=\int_0^1\dfrac{\text{e}^ {-(n-1)x}+\text{e}^ {-nx}}{1+\text{e}^ x}\text{d}x \\ &=\int_0^1\dfrac{\text{e}^ {-nx}\left(\text{e}^ {x}+1\right)}{1+\text{e}^ x}\text{d}x \\ &=\int_0^1 \text{e}^ {-nx}\text{d}x \\ &=\Big[-\dfrac{\text{e}^ {-nx}}{n}\Big]_0^1\\ &=-\dfrac{\text{e}^ {-n}}{n}+\dfrac{1}{n}\\ &=\dfrac{1-\text{e}^ {-n}}{n} \end{align*}
      \quad
    3. En déduire la valeur de \ell.
    4. D’une part \lim\limits_{n\to +\infty} u_n+u_{n+1}=2\ell.
      D’autre part \lim\limits_{n \to +\infty} \text{e}^ {-n}=0 donc \lim\limits_{n \to +\infty} \dfrac{1-\text{e}^ {-n}}{n}=0.
      Par conséquent 2\ell = 0 et \ell = 0.
      \quad
    5. On souhaite construire un algorithme qui affiche la valeur de u_N pour un entier naturel N non nul donné. Recopier et compléter les quatre lignes de la partie Traitement de l'algorithme suivant. \begin{array}{|l l|}\hline \text{Entrée :} &N \text{ est un entier naturel non nul}\\ \text{Variables :} &U \text{ est un nombre réel }\\ &K \text{ est un entier naturel }\\ \text{Initialisation :}& \text{ Affecter 1 à } K\\ &\text{ Affecter } 1 - \ln \left(\frac{1 + \text{e}}{2}\right) \text{ à } U\\ &\text{ Demander à l'utilisateur la valeur de } N\\ \text{Traitement :} & \text{ Tant que } K < N\\ &\text{ Affecter } \ldots \ldots \ldots \text{ à } U\\ &\text{ Affecter } \ldots \ldots \ldots \text{ à } K\\ &\text{ Fin Tant que }\\ \text{Sortie :} &\text{ Afficher } U\\ \hline \end{array}
    6. On obtient l’algorithme suivant :
      Entrée :
      \quad N est un entier naturel non nul
      Variables :
      \quad U est un nombre réel
      \quad K est un entier naturel
      Initialisation :
      \quad Affecter 1 à K
      \quad Affecter 1-\ln \left(\dfrac{1+\text{e}}{2}\right) à U
      \quad Demander à l’utilisateur la valeur de N
      Traitement :
      \quad Tant que K<N
      \qquad Affecter \dfrac{1-\text{e}^ {-K}}{K}-U à U
      \qquad Affecter K+1 à K
      \quad Fin Tant que
      Sortie :
      \quad Afficher U
      \quad

Exercice 2 5 points


Commun à tous les candidats

On considère un cube ABCDEFGH de côté 1.

On se place dans le repère orthonormé \left(\text{B}~;~\vec{\text{BA}},\: \vec{\text{BC}},\: \vec{\text{BF}}\right).

  1. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (BH).
  2. Démontrer que la droite (BH) est perpendiculaire au plan (DEG).
  3. Déterminer une équation cartésienne du plan (DEG).
  4. On note P le point d'intersection du plan (DEG) et de la droite (BH). Déduire des questions précédentes les coordonnées du point P.
  5. Que représente le point P pour le triangle DEG ? Justifier la réponse.

Correction de l'exercice 2 (3 points)


Commun à tous les candidats

On considère un cube ABCDEFGH de côté 1.

On se place dans le repère orthonormé \left(\text{B}~;~\vec{\text{BA}},\: \vec{\text{BC}},\: \vec{\text{BF}}\right).

  1. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (BH).
  2. Dans le repère orthonormé \left(B;\vec{BA},\vec{BC},\vec{BF}\right) on a B(0;0;0) et H(1;1;1).
    Ainsi \vec{BH}(1;1;1).
    Une équation paramétrique de la droite (BH) est donc \begin{cases} x=t\\y=t \qquad t\in\mathbb R\\z=t\end{cases}.
    \quad
  3. Démontrer que la droite (BH) est perpendiculaire au plan (DEG).
  4. On a D(1;1;0), E(1;0;1) et G(0;1;1)
    Ainsi \vec{DE}(0;-1;1) et \vec{DG}(-1;0;1).
    Par conséquent \vec{BH}.\vec{DE}=0-1+1=0 et \vec{BH}.\vec{DG}=-1+0+1=0.
    Les deux vecteurs \vec{DE} et \vec{DG} ne sont clairement pas colinéaires.
    Par conséquent, le vecteur \vec{BH} est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan (DEG) : la droite (BH) est donc perpendiculaire au plan (DEG).
    \quad
  5. Déterminer une équation cartésienne du plan (DEG).
  6. Le vecteur \vec{BH} est normal au plan (DEG).
    Une équation cartésienne de ce plan est donc de la forme : x+y+z+d=0
    Le point D appartient à ce plan. Ses coordonnées vérifient alors son équation.
    Ainsi 1+1+0+d=0 et d=-2.
    Une équation cartésienne de (DEG) est donc x+y+z-2=0.
    \quad
  7. On note P le point d'intersection du plan (DEG) et de la droite (BH). Déduire des questions précédentes les coordonnées du point P.
  8. Le point P(x;y;z) vérifient à la fois l’équation cartésienne du plan (DEG) et l’équation paramétrique de la droite (BH).
    par conséquent, en injectant les équations paramétriques dans l’équation cartésienne, on obtient :
    t+t+t-2=0 doit t=\dfrac{2}{3}
    Cela signifie, par conséquent, que les coordonnées de P sont \left(\dfrac{2}{3};\dfrac{2}{3};\dfrac{2}{3}\right).
    \quad
  9. Que représente le point P pour le triangle DEG ? Justifier la réponse.
  10. Montrons que P est le centre de gravité du triangle DEG.
    On appelle I le milieu du segment [DE]
    Ainsi I\left(1;\dfrac{1}{2};\dfrac{1}{2}\right)
    Et \vec{GI}\left(1;-\dfrac{1}{2};-\dfrac{1}{2}\right)
    Or \vec{GP}\left(\dfrac{2}{3};-\dfrac{1}{3};-\dfrac{1}{3}\right).
    Par conséquent \vec{GP}=\dfrac{2}{3}\vec{GI}.
    P est bien le centre de gravité du triangle DEG.
    \quad
    Chacun des côtés du triangle DEG est une diagonale d’une face du cube. Le triangle DEG est donc équilatéral.
    Par conséquent P est aussi le centre du cercle circonscrit au triangle, son orthocentre et le centre de son cercle inscrit.

 


Exercice 3 5 points


QCM

Pour chacune des quatre questions, une seule des quatre propositions est exacte. Le candidat indiquera sur la copie le numéro de la question et recopiera la réponse choisie. Aucune justification n'est demandée. Il sera attribué un point si la réponse est exacte, zéro sinon.

  1. On note \mathbb C l'ensemble des nombres complexes et (E) l'équation d'inconnue complexe z (E) :\quad z^2 + 2az + a^2 + 1 = 0,a désigne un nombre réel quelconque.
    • Pour toute valeur de a, (E) n'a pas de solution dans \mathbb C.
    • Pour toute valeur de a, les solutions de (E) dans \mathbb C ne sont pas réelles et leurs modules sont distincts.
    • Pour toute valeur de a, les solutions de (E) dans \mathbb C ne sont pas réelles et leurs modules sont égaux.
    • Il existe une valeur de a pour laquelle (E) admet au moins une solution réelle.
  2. Soit \theta un nombre réel dans l'intervalle ]0~;~\pi[ et z le nombre complexe z = 1 + \text{e}^{\text{i}\theta}. Pour tout réel \theta dans l'intervalle ]0~;~\pi[ :
    • Le nombre z est un réel positif.
    • Le nombre z est égal à 1.
    • Un argument de z est \theta.
    • Un argument de z est \dfrac{\theta}{2}.
  3. Soit la fonction f définie et dérivable pour tout nombre réel x par f(x) = \text{e}^{-x} \sin x.
    • La fonction f est décroissante sur l'intervalle \left]\frac{\pi}{4}~; ~+ \infty \right[.
    • Soit f' la fonction dérivée de f. On a f'\left(\frac{\pi}{4}\right) = 0.
    • La fonction f est positive sur l'intervalle ]0~;~+ \infty[.
    • Soit F la fonction définie, pour tout réel x, par F(x) = \text{e}^{-x} (\cos x - \sin x). La fonction F est une primitive de la fonction f.
  4. Soit X une variable aléatoire suivant la loi exponentielle de paramètre 0,02. 0,45 est une valeur approchée à 10^{-2} près de :
    • P(X = 30)
    • P(X \leqslant 60)
    • P(X \leqslant 30)
    • P(30 \leqslant X \leqslant 40)

 


Correction de l'exercice 3 (5 points)


Commun à tous les candidats

Pour chacune des quatre questions, une seule des quatre propositions est exacte. Le candidat indiquera sur la copie le numéro de la question et recopiera la réponse choisie. Aucune justification n'est demandée. Il sera attribué un point si la réponse est exacte, zéro sinon.

  1. On note \mathbb C l'ensemble des nombres complexes et (E) l'équation d'inconnue complexe z (E) :\quad z^2 + 2az + a^2 + 1 = 0,a désigne un nombre réel quelconque.
    • Pour toute valeur de a, (E) n'a pas de solution dans \mathbb C.
    • Pour toute valeur de a, les solutions de (E) dans \mathbb C ne sont pas réelles et leurs modules sont distincts.
    • Pour toute valeur de a, les solutions de (E) dans \mathbb C ne sont pas réelles et leurs modules sont égaux.
    • Il existe une valeur de a pour laquelle (E) admet au moins une solution réelle.
  2. Calculons le discriminant de cette équation du second degré :
    \Delta = 4a^2-4\left(a^2+1\right) = -4.
    L’équation (E) possède donc deux solutions complexes (non réelles) conjuguées (donc même module).
    Pour toute valeur de \boldsymbol{a}, les solutions de (E) dans \mathbb C ne sont pas réelles et leurs modules sont égaux.
  3. Soit \theta un nombre réel dans l'intervalle ]0~;~\pi[ et z le nombre complexe z = 1 + \text{e}^{\text{i}\theta}. Pour tout réel \theta dans l'intervalle ]0~;~\pi[ :
    • Le nombre z est un réel positif.
    • Le nombre z est égal à 1.
    • Un argument de z est \theta.
    • Un argument de z est \dfrac{\theta}{2}.
  4. On peut raisonner par élimination. Mais on peut aussi chercher la forme exponentielle de z.
    \begin{align*}z&=1+\text{e}^ {\text{i} \theta} \\ &=\text{e}^ 0+\text{e}^ {\text{i} \theta} \\ &=\text{e}^ {\frac{\text{i} \theta}{2}}\left(\text{e}^ {-\frac{\text{i} \theta}{2}}+\text{e}^ {\frac{\text{i} \theta}{2}}\right) \\ &=2\cos \left(\dfrac{\theta}{2}\right) \text{e}^ {\frac{\text{i} \theta}{2}} \end{align*}
    Car, pour tout réel x, \cos(x)=\dfrac{\text{e}^ {\text{i} x}+\text{e}^ {-\text{i} x}}{2}.
    Puisque \theta appartient à l’intervalle ]0;\pi[ alors \dfrac{\theta}{2} appartient à \left]0;\dfrac{\pi}{2}\right[. Ainsi 2\cos \left(\dfrac{\theta}{2}\right) > 0.
    On a donc obtenu la forme exponentielle de z.
    Un argument de z est \dfrac{\theta}{2} .
    \quad
  5. Soit la fonction f définie et dérivable pour tout nombre réel x par f(x) = \text{e}^{-x} \sin x.
    • La fonction f est décroissante sur l'intervalle \left]\frac{\pi}{4}~; ~+ \infty \right[.
    • Soit f' la fonction dérivée de f. On a f'\left(\frac{\pi}{4}\right) = 0.
    • La fonction f est positive sur l'intervalle ]0~;~+ \infty[.
    • Soit F la fonction définie, pour tout réel x, par F(x) = \text{e}^{-x} (\cos x - \sin x). La fonction F est une primitive de la fonction f.
  6. f'(x)=-\text{e}^ {-x}\sin x+\text{e}^ {-x}\cos x=\text{e}^ {-x}\left(\cos(x)-\sin(x)\right)
    f’\left(\dfrac{\pi}{4}\right)=\text{e}^ {-\pi/4}\left(\cos\left(\dfrac{\pi}{4}\right)-\sin\left(\dfrac{\pi}{4}\right)\right) = 0
    Soit f’ la fonction dérivée de f . On a f’\left(\dfrac{\pi}{4}\right)=0 .
    \quad
  7. Soit X une variable aléatoire suivant la loi exponentielle de paramètre 0,02. 0,45 est une valeur approchée à 10^{-2} près de :
    • P(X = 30)
    • P(X \leqslant 60)
    • P(X \leqslant 30)
    • P(30 \leqslant X \leqslant 40)
  8. On a P(X\leq 30) = 1-\text{e}^ {-0,02\times 30} \approx 0,45.
    \boldsymbol{P(X\leq 30) \approx 0,45}

 


Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Parmi les ordinateurs d'un parc informatique, 60% présentent des failles de sécurité. Afin de pallier ce problème, on demande à un technicien d'intervenir chaque jour pour traiter les défaillances. On estime que chaque jour, il remet en état 7% des ordinateurs défaillants, tandis que de nouvelles failles apparaissent chez 3% des ordinateurs sains. On suppose de plus que le nombre d'ordinateurs est constant sur la période étudiée.
Pour tout entier naturel n, on note a_n la proportion d'ordinateurs sains de ce parc informatique au bout de n jours d'intervention, et b_n la proportion d'ordinateurs défaillants au bout de n jours. Ainsi a_0 = 0,4 et b_0 = 0,6.

Partie A

 

  1. Décrire la situation précédente à l'aide d'un graphe ou d'un arbre pondéré.
  2. Déterminer a_1 et b_1.
  3. Pour tout entier naturel n, exprimer a_{n+1} et b_{n+1} en fonction de a_n et b_n.
  4. Soit la matrice A = \begin{pmatrix}0,97&0,07\\0,03 &0,93\end{pmatrix}. On pose X_n = \begin{pmatrix}a_n\\b_n\end{pmatrix}.
    1. Justifier que pour tout entier naturel n, \:X_{n+1} = AX_n.
    2. Montrer, par récurrence, que pour tout entier naturel n,\: X_n = A^n X_0.
    3. Calculer, à l'aide de la calculatrice, X_{30}. En donner une interprétation concrète (les coefficients seront arrondis au millième).

 

Partie B

 

  1. On pose D = \begin{pmatrix}0,9&0\\0 &0,9\end{pmatrix} et B = \begin{pmatrix}0,07\\ 0,03\end{pmatrix}.
    1. Justifier que, pour tout entier naturel n,\: a_{n+1} + b_{n+1} = 1.
    2. Montrer que, pour tout entier naturel n, X_{n+1} = DX_n + B.
  2. On pose, pour tout entier naturel n, Y_n = X_n - 10B.
    1. Montrer que pour tout entier naturel n, Y_{n+1} = DY_n.
    2. On admet que pour tout entier naturel n, Y_n = D^nY_0. En déduire que pour tout entier naturel n, \:X_n = D^n\left(X_0 - 10B\right) + 10B.
    3. Donner l'expression de D^n puis en déduire a_{n+1} et b_{n+1} en fonction de n.
  3. Selon cette étude, que peut-on dire de la proportion d'ordinateurs défaillants sur le long terme ?

Correction de l'exercice de Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Parmi les ordinateurs d'un parc informatique, 60% présentent des failles de sécurité. Afin de pallier ce problème, on demande à un technicien d'intervenir chaque jour pour traiter les défaillances. On estime que chaque jour, il remet en état 7% des ordinateurs défaillants, tandis que de nouvelles failles apparaissent chez 3% des ordinateurs sains. On suppose de plus que le nombre d'ordinateurs est constant sur la période étudiée.
Pour tout entier naturel n, on note a_n la proportion d'ordinateurs sains de ce parc informatique au bout de n jours d'intervention, et b_n la proportion d'ordinateurs défaillants au bout de n jours. Ainsi a_0 = 0,4 et b_0 = 0,6.

Partie A

 

  1. Décrire la situation précédente à l'aide d'un graphe ou d'un arbre pondéré.

  2. où on appelle F_n l’événement “l’ordinateur est défaillant le jour n”.

  3. Déterminer a_1 et b_1.
  4. On a a_0=0,4 et b_0=0,6
    D’après la formule des probabilités totales on a :
    a_1=0,4\times 0,97+0,6\times 0,07 = 0,43
    Donc b_1=1-a_1=0,57.
  5. Pour tout entier naturel n, exprimer a_{n+1} et b_{n+1} en fonction de a_n et b_n.
  6. D’après la formule des probabilités totales on a :
    a_{n+1}=a_n\times 0,97+b_n\times 0,07 et b_{n+1}=a_n\times 0,03+b_n\times 0,93.
    \quad
  7. Soit la matrice A = \begin{pmatrix}0,97&0,07\\0,03 &0,93\end{pmatrix}. On pose X_n = \begin{pmatrix}a_n\\b_n\end{pmatrix}.
    1. Justifier que pour tout entier naturel n, \:X_{n+1} = AX_n.
    2. AX_n=\begin{pmatrix} 0,97a_n+0,07b_n\\0,03a_n+0,93b_n\end{pmatrix}=X_{n+1}
      \quad
    3. Montrer, par récurrence, que pour tout entier naturel n,\: X_n = A^n X_0.
    4. Initialisation : Si n=0, A^0X_0=I_2X_0=X_0I_2 est la matrice identité.
      La propriété est vraie au rang 0.
      \quad
      Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang n : X_n=A^nX_0
      X_{n+1}=AX_n=A\times A^nX_0=A^{n+1}X_0
      La propriété est vraie au rang n+1.
      \quad
      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n : X_n=A^nX_0.
      \quad
    5. Calculer, à l'aide de la calculatrice, X_{30}. En donner une interprétation concrète (les coefficients seront arrondis au millième).
    6. X_{30}\approx \begin{pmatrix}0,687\\0,313\end{pmatrix}
      Cela signifie donc, qu’au bout de 30 jours, 68,7\% des ordinateurs n’ont pas de failles de sécurité.
      \quad

 

Partie B

 

  1. On pose D = \begin{pmatrix}0,9&0\\0 &0,9\end{pmatrix} et B = \begin{pmatrix}0,07\\ 0,03\end{pmatrix}.
    1. Justifier que, pour tout entier naturel n,\: a_{n+1} + b_{n+1} = 1.
    2. A tout instant, un ordinateur présente ou ne présente pas de failles de sécurité donc a_{n+1}+b_{n+1}=1 pour tout entier naturel n.
      \quad
    3. Montrer que, pour tout entier naturel n, X_{n+1} = DX_n + B.
    4. DX_n+B=\begin{pmatrix}0,9a_n+0,07\\0,09b_n+0,03\end{pmatrix}
      Or :
      \begin{align*} a_{n+1}&=0,97a_n+0,07b_n \\ &=0,97a_n+0,07\left(1-a_n\right) \\ &=0,07-0,9a_n \end{align*}
      Et
      \begin{align*} b_{n+1}a&=0,03a_n+0,93b_n\\ &=0,03\left(1-b_n\right)+0,93b_n \\ &=0,03+0,9b_n \end{align*}
      Pour tout entier naturel n, on a X_{n+1}=DX_n+B.
      \quad
  2. On pose, pour tout entier naturel n, Y_n = X_n - 10B.
    1. Montrer que pour tout entier naturel n, Y_{n+1} = DY_n.

    2. \begin{align*}Y_{n+1}&=X_{n+1}-10B \\ &=DX_n+B-10B\\ &=DX_n-9B\\ &=DX_n-10DB\\ &=D\left(X_n-10B\right)\\ &=DY_n \end{align*}
    3. On admet que pour tout entier naturel n, Y_n = D^nY_0. En déduire que pour tout entier naturel n, \:X_n = D^n\left(X_0 - 10B\right) + 10B.
    4. Pour tout entier naturel n on a :
      X_n=Y_n+10B=D^nY_0+10B=D^n\left(X_0-10B\right)+10B
      \quad
    5. Donner l'expression de D^n puis en déduire a_{n+1} et b_{n+1} en fonction de n.
    6. Pour tout entier naturel n on a D^n=\begin{pmatrix}0,9^n&0\\0&0,9^n\end{pmatrix}
      Donc a_{n+1}=0,9^n(0,4-0,7)+0,7 = -0,3\times 0,9^n+0,7
      Et b_{n+1}=0,9^n(0,6-0,3)+0,3=0,3\times 0,9^n+0,3
      \quad
  3. Selon cette étude, que peut-on dire de la proportion d'ordinateurs défaillants sur le long terme ?
  4. -1<0,9<1 donc \lim\limits_{n \to +\infty} 0,9^n = 0
    Par conséquent \lim\limits_{n \to +\infty} a_n=0,7 et \lim\limits_{n \to +\infty} b_n=0,3.
    Sur le long terme, 70\% des ordinateurs seront sains et 30\% présenteront des failles de sécurité.
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Baccalauréat S Asie 23 juin 2016

 

Exercice 1 5 points


Commun à tous les candidats


Un maraîcher est spécialisé dans la production de fraises. Cet exercice envisage dans la partie A la production de fraises, et dans la partie B leur conditionnement.
Les deux parties de cet exercice peuvent être traitées de façon indépendante.

Partie A: production de fraises

Le maraîcher produit ses fraises dans deux serres notées A et B ; 55% des fleurs de fraisier se trouvent dans la serre A, et 45% dans la serre B. Dans la serre A, la probabilité pour chaque fleur de donner un fruit est égale à 0,88 ; dans la serre B, elle est égale à 0,84.
Pour chacune des propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse en justifiant la réponse. Une réponse non justifiée ne sera pas prise en compte.

  • Proposition 1:
    La probabilité qu'une fleur de fraisier, choisie au hasard dans cette exploitation, donne un fruit est égale à 0,862.
  • Proposition 2:
    On constate qu'une fleur, choisie au hasard dans cette exploitation, donne un fruit. La probabilité qu'elle soit située dans la serre A, arrondie au millième, est égale à 0,439.

Partie B: conditionnement des fraises

Les fraises sont conditionnées en barquettes. La masse (exprimée en gramme) d'une barquette peut être modélisée par une variable aléatoire X qui suit la loi normale d'espérance \mu=250 et d'écart-type \sigma. La représentation graphique de la fonction densité de la loi de probabilité de la variable aléatoire X est donnée ci-après:

  1. On donne P(X \leqslant237)=0,14. Calculer la probabilité de l'évènement « la masse de la barquette est comprise entre 237 et 263 grammes ».
  2. On note Y la variable aléatoire définie par: Y=\dfrac{X-250}{\sigma}.
    1. Quelle est la loi de la variable aléatoire Y?
    2. Démontrer que P\left ( Y \leqslant- \dfrac{13}{\sigma}\right ) = 0,14.
    3. En déduire la valeur de \sigma arrondie à l'entier.
  3. Dans cette question, on admet que \sigma vaut 12. On désigne par n et m deux nombres entiers.
    1. Une barquette est conforme si sa masse, exprimée en gramme, se trouve dans l'intervalle \texttt{[} 250-n~;~250+n \texttt{]}. Déterminer la plus petite valeur de n pour qu'une barquette soit conforme, avec une probabilité supérieure ou égale à 95%.
    2. On considère dans cette question qu'une barquette est conforme si sa masse, exprimée en gramme,se trouve dans l'intervalle \texttt{[} 230~;~m\texttt{]}. Déterminer la plus petite valeur de m pour qu'une barquette soit conforme, avec une probabilité supérieure ou égale à 95%.

 


Correction de l'exercice 1 (5 points)


Commun à tous les candidats


Un maraîcher est spécialisé dans la production de fraises. Cet exercice envisage dans la partie A la production de fraises, et dans la partie B leur conditionnement.
Les deux parties de cet exercice peuvent être traitées de façon indépendante.

Partie A: production de fraises

Le maraîcher produit ses fraises dans deux serres notées A et B ; 55% des fleurs de fraisier se trouvent dans la serre A, et 45% dans la serre B. Dans la serre A, la probabilité pour chaque fleur de donner un fruit est égale à 0,88 ; dans la serre B, elle est égale à 0,84.
Pour chacune des propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse en justifiant la réponse. Une réponse non justifiée ne sera pas prise en compte.

  • Proposition 1:
    La probabilité qu'une fleur de fraisier, choisie au hasard dans cette exploitation, donne un fruit est égale à 0,862.
  • On appelle :

    A l’événement “la fleur de fraisier vient de la serre A”;
    B l’événement “la fleur de fraisier vient de la serre B”;
    F l’événement “la fleur donne un fruit”;


    Proposition 1 : vraie

    D’après la formule des probabilités totales on a :
    \begin{align*} p(F)&=p(A\cap F)+p(B \cap F) \\ &=0,55\times 0,88 + 0,45 \times 0,84 \\ &=0,862 \end{align*}

    \quad

  • Proposition 2:
    On constate qu'une fleur, choisie au hasard dans cette exploitation, donne un fruit. La probabilité qu'elle soit située dans la serre A, arrondie au millième, est égale à 0,439.
  • Proposition 2 : fausse

    On veut calculer :
    \begin{align*} p_F(A)&=\dfrac{p(A \cap F)}{p(F)} \\ &=\dfrac{0,55 \times 0,88}{0,862} \\ & \approx 0,561 \end{align*}

    \quad

Partie B: conditionnement des fraises

Les fraises sont conditionnées en barquettes. La masse (exprimée en gramme) d'une barquette peut être modélisée par une variable aléatoire X qui suit la loi normale d'espérance \mu=250 et d'écart-type \sigma. La représentation graphique de la fonction densité de la loi de probabilité de la variable aléatoire X est donnée ci-après:

  1. On donne P(X \leqslant237)=0,14. Calculer la probabilité de l'évènement « la masse de la barquette est comprise entre 237 et 263 grammes ».
  2. 250-237 = 13 et 250+13=263. Donc P(X \geqslant 263)=P(X \leqslant 237)=0,14.
    \begin{align*} P(237 \leqslant X \leqslant 263)&=1-\left(P(X \leqslant 237)+P(X \geqslant 263)\right) \\ &= 1-0,28 \\ &=0,72 \end{align*}
    \quad
  3. On note Y la variable aléatoire définie par: Y=\dfrac{X-250}{\sigma}.
    1. Quelle est la loi de la variable aléatoire Y?
    2. La variable aléatoire Y=\dfrac{X-250}{\sigma} suit la loi normale centrée réduite.
      \quad
    3. Démontrer que P\left ( Y \leqslant- \dfrac{13}{\sigma}\right ) = 0,14.
    4. \begin{align*} P(X \leqslant 237) = 0,14 &\iff P\left(\dfrac{X-250}{\sigma} \leqslant \dfrac{237-250}{\sigma}\right) = 0,14 \\ &\iff \iff P\left(Y{\sigma} \leqslant -\dfrac{13}{\sigma}\right) = 0,14 \end{align*}
    5. En déduire la valeur de \sigma arrondie à l'entier.
    6. Donc, en utilisant la touche inverse loi normale de la calculatrice on trouve que :
      -\dfrac{13}{\sigma} \approx -1,08
      Par conséquent \sigma \approx \dfrac{-1,08}{-13} soit \sigma \approx 12.
      \quad
  4. Dans cette question, on admet que \sigma vaut 12. On désigne par n et m deux nombres entiers.
    1. Une barquette est conforme si sa masse, exprimée en gramme, se trouve dans l'intervalle \texttt{[} 250-n~;~250+n \texttt{]}. Déterminer la plus petite valeur de n pour qu'une barquette soit conforme, avec une probabilité supérieure ou égale à 95%.
    2. On veut trouver le plus petit entier naturel n tel que :
      \begin{align*} P(250-n \leqslant X \leqslant 250+n) \geqslant 0,95 &\iff P\left(\dfrac{-n}{12} \leqslant \dfrac{X-250}{12} \leqslant \dfrac{n}{12}\right) \geqslant 0,95 \\ &\iff 2P\left(\dfrac{X-250}{12} \leqslant \dfrac{n}{12}\right)-1\geqslant 0,95 \\ &\iff 2P\left(\dfrac{X-250}{12} \leqslant \dfrac{n}{12}\right) \geqslant 1,95 \\ &\iff P\left(\dfrac{X-250}{12} \leqslant \dfrac{n}{12}\right) \geqslant 0,975 \end{align*}
      Puisque la variable aléatoire \dfrac{X-250}{12} suit la loi normale centrée réduite on trouve donc, à l’aide de la calculatrice, \dfrac{n}{12} \geqslant 1,960 soit n \geqslant 23,52 et donc n \geqslant 24.
      Remarque : On pouvait remarquer qu’on nous demandait de trouver u_{\alpha} tel que P\left(-u_{\alpha} \leqslant X \leqslant u_{\alpha}\right) = 1-0,05 et d’après le cours u_{\alpha}\approx 1,96.
      \quad
    3. On considère dans cette question qu'une barquette est conforme si sa masse, exprimée en gramme,se trouve dans l'intervalle \texttt{[} 230~;~m\texttt{]}. Déterminer la plus petite valeur de m pour qu'une barquette soit conforme, avec une probabilité supérieure ou égale à 95%.
    4. On veut trouver la plus petite valeur de m telle que :
      \begin{align*} P(230 \leqslant X \leqslant m) \geqslant 0,95 &\iff 1-P(X \leqslant 230)-P(X \geqslant m) \geqslant 0,95\\ &\iff P(X \leqslant m)-P(X \leqslant 230) \geqslant 0,95 \\ &\iff P(X \leqslant m)-\left(0,5-P(230 \leqslant X \leqslant 250)\right)\geqslant 0,95 \\ &\iff P(X \leqslant m)-0,047~8\geqslant 0,95 \\ &\iff P(X \leqslant m) \geqslant 0,9978 \\ &\iff m\geqslant 284,18 \end{align*}
      La plus petite valeur de m cherchée est donc environ 285

Exercice 2 3 points


Commun à tous les candidats

 


Soit a un nombre réel compris entre 0 et 1. On note f_a la fonction définie sur \mathbb R par: f_a(x)=a \text{e}^{ax} + a. On note I(a) l'intégrale de la fonction f_a entre 0 et 1: I(a)=\displaystyle\int_0^1 f(x) \,\text{d} x.

  1. On pose dans cette question a=0. Déterminer I(0).
  2. On pose dans cette question a=1. On étudie donc la fonction f_1 définie sur \mathbb R par: f_1(x)=\text{e}^{x} +1.
    1. Sans étude, représenter graphiquement sur la copie la fonction f_1 dans un repère orthogonal et faire apparaître le nombre I(1).
    2. Calculer la valeur exacte de I(1), puis arrondir au dixième.
  3. Existe-il une valeur de a pour laquelle I(a) est égale à 2? Si oui, en donner un encadrement d'amplitude 10^{-2}.

 


Correction de l'exercice 2 (3 points)


Commun à tous les candidats

 


Soit a un nombre réel compris entre 0 et 1. On note f_a la fonction définie sur \mathbb R par: f_a(x)=a \text{e}^{ax} + a. On note I(a) l'intégrale de la fonction f_a entre 0 et 1: I(a)=\displaystyle\int_0^1 f(x) \,\text{d} x.

  1. On pose dans cette question a=0. Déterminer I(0).
  2. Si a=0 alors f_0(x)=0
    Par conséquent I(0)=\displaystyle \int_0^1 f_(0)\mathrm{d}x=0.
    \quad
  3. On pose dans cette question a=1. On étudie donc la fonction f_1 définie sur \mathbb R par: f_1(x)=\text{e}^{x} +1.
    1. Sans étude, représenter graphiquement sur la copie la fonction f_1 dans un repère orthogonal et faire apparaître le nombre I(1).
    2. a=1 et f_1(x)=\text{e}^x+1
      On obtient ainsi la représentation suivante où I(1) correspond à l’aire de la partie coloriée.

    3. Calculer la valeur exacte de I(1), puis arrondir au dixième.
    4. \begin{align*} I(1) &= \displaystyle \int_0^1 \left(\text{e}^x+1\right)\mathrm{d}x \\ &=\big[\text{e}^x+x\big]_0^1 \\ &=\text{e}^1+1-1 \\ &=\text{e} \\ &\approx 2,7 \end{align*}
      \quad
  4. Existe-il une valeur de a pour laquelle I(a) est égale à 2? Si oui, en donner un encadrement d'amplitude 10^{-2}.
  5. Une primitive de f_a sur [0;1] est la fonction F_a définie par F_a(x)=\text{e}^{ax}+ax pour tout x\in[0;1].
    Par conséquent I(a)=F_a(1)-F_a(0)=\text{e}^a+a-1.
    On appelle g la fonction définie sur [0;1] par g(x)=\text{e}^x+x-1
    g est continue sur [0;1] en tant que somme de fonctions continues sur cet intervalle et est strictement croissante en tant que somme de fonctions strictement croissantes (la fonction exponentielle et une fonction affine).
    g(0)=1-1=0<2
    g(1)=\text{e}>2
    D’après le théorème de la bijection (ou corollaire du théorème des valeurs intermédiaires), il existe donc une unique solution à l’équation g(x)=2.
    A l’aide de la calculatrice, on trouve 0,792 < \alpha < 0,80.

 


Exercice 3 7 points


Commun à tous les candidats

Une société produit des bactéries pour l'industrie. En laboratoire, il a été mesuré que, dans un milieu nutritif approprié, la masse de ces bactéries, mesurée en grammes, augmente de 20% en un jour. La société met en place le dispositif industriel suivant. Dans une cuve de milieu nutritif, on introduit initialement 1 kg de bactéries. Ensuite, chaque jour, à heure fixe, on remplace le milieu nutritif contenu dans la cuve. Durant cette opération, 100g de bactéries sont perdus. L'entreprise se fixe pour objectif de produire 30kg de bactéries.
Les trois parties de cet exercice peuvent être traitées de façon indépendante.

Partie A: premier modèle -- avec une suite

On modélise l'évolution de la population de bactéries dans la cuve par la suite (u_n) définie de la façon suivante:
u_0= 1000 et, pour tout entier naturel n, u_{n+1}=1,2 u_n - 100.

    1. Expliquer en quoi ce modèle correspond à la situation de l'énoncé. On précisera en particulier ce que représente u_n.
    2. L'entreprise souhaite savoir au bout de combien de jours la masse de bactéries dépassera 30kg. A l'aide de la calculatrice, donner la réponse à ce problème.
    3. On peut également utiliser l'algorithme suivant pour répondre au problème posé dans la question précédente. Recopier et compléter cet algorithme. \begin{array}{|l|l|} \hline \text{Variables} & u \text{ et } n \text{ sont des nombres }\\ \hline & \\ & u \text{ prend la valeur } 1000 \\ & n \text{ prend la valeur } 0\\ \text{Traitement } \hspace{0.5cm} & \text{Tant que ................ faire }\\ & \hspace{1cm} u \text{  prend la valeur .......... }\hspace{1cm}\\ & \hspace{1cm} n \text{ prend la valeur } n+1 \\ & \text{Fin Tant que }\\ & \\ \hline \text{Sortie} & \text{Afficher ..........}\\ \hline \end{array}
    1. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, u_n\geqslant 1000 .
    2. Démontrer que la suite (u_n) est croissante.
  1. On définit la suite (v_n) par: pour tout entier naturel n, v_n=u_n-500.
    1. Démontrer que la suite \left(v_n\right) est une suite géométrique.
    2. Exprimer v_n, puis u_n, en fonction de n.
    3. Déterminer la limite de la suite \left(u_n\right).

Partie B: second modèle -- avec une fonction

On constate qu'en pratique, la masse de bactéries dans la cuve ne dépassera jamais 50kg. Cela conduit à étudier un second modèle dans lequel la masse de bactéries est modélisée par la fonction f définie sur \texttt{[} 0;+\infty\texttt{[} par: f(t)= \dfrac{50}{1+49 \text{e}^{-0,2 t}}t représente le temps exprimé en jours et où f(t) représente la masse, exprimée en kg, de bactéries au temps t.

    1. Calculer f(0).
    2. Démontrer que, pour tout réel t\geqslant0, f(t) < 50.
    3. Etudier le sens de variation de la fonction f.
    4. Déterminer la limite de la fonction f en +\infty.
  1. Interpréter les résultats de la question 1 par rapport au contexte.
  2. En utilisant ce modèle, on cherche à savoir au bout de combien de jours la masse de bactéries dépassera 30kg. Résoudre l'inéquation d'inconnue t: f(t) > 30. En déduire la réponse au problème.

Partie C: un contrôle de qualité

Les bactéries peuvent être de deux types: le type A, qui produit effectivement une protéine utile à l'industrie, et le type B, qui ne la produit pas et qui est donc inutile d'un point de vue commercial.
L'entreprise affirme que 80% des bactéries produites sont de type A.
Pour vérifier cette affirmation, un laboratoire analyse un échantillon aléatoire de 200 bactéries en fin de production. L'analyse montre que 146 d'entre elles sont de type A. L'affirmation de l'entreprise doit-elle être remise en cause ?


Correction de l'exercice 3 (5 points)


Commun à tous les candidats

Une société produit des bactéries pour l'industrie. En laboratoire, il a été mesuré que, dans un milieu nutritif approprié, la masse de ces bactéries, mesurée en grammes, augmente de 20% en un jour. La société met en place le dispositif industriel suivant. Dans une cuve de milieu nutritif, on introduit initialement 1 kg de bactéries. Ensuite, chaque jour, à heure fixe, on remplace le milieu nutritif contenu dans la cuve. Durant cette opération, 100g de bactéries sont perdus. L'entreprise se fixe pour objectif de produire 30kg de bactéries.
Les trois parties de cet exercice peuvent être traitées de façon indépendante.

Partie A: premier modèle -- avec une suite

On modélise l'évolution de la population de bactéries dans la cuve par la suite (u_n) définie de la façon suivante:
u_0= 1000 et, pour tout entier naturel n, u_{n+1}=1,2 u_n - 100.

    1. Expliquer en quoi ce modèle correspond à la situation de l'énoncé. On précisera en particulier ce que représente u_n.
    2. 1 kg =1~000 g, ce qui nous donne u_0.
      Chaque jour la masse des bactéries augmente de 20\%. Elle est donc multipliée chaque jour par 1,2 d’où le terme 1,2u_n.
      100 g de bactéries sont perdues chaque jour.
      Donc la masse, en grammes, des bactéries est représentée par la suite \left(u_n\right) définie par \begin{cases}u_0=1~000\\u_{n+1}=1,2u_n-100\end{cases}.
      \quad
    3. L'entreprise souhaite savoir au bout de combien de jours la masse de bactéries dépassera 30kg. A l'aide de la calculatrice, donner la réponse à ce problème.
    4. On veut déterminer le premier rang à partir duquel u_n > 30~000.
      La calculatrice nous indique que u_{22} \approx 28~103 et u_{23}\approx 33~623 (on n’a cependant pas prouvé que la suite était croissante; ce qui serait à faire pour une étude rigoureuse).
      Au bout de 23 jours la masse de bactérie dépasse 30 kg.
      \quad
    5. On peut également utiliser l'algorithme suivant pour répondre au problème posé dans la question précédente. Recopier et compléter cet algorithme. \begin{array}{|l|l|} \hline \text{Variables} & u \text{ et } n \text{ sont des nombres }\\ \hline & \\ & u \text{ prend la valeur } 1000 \\ & n \text{ prend la valeur } 0\\ \text{Traitement } \hspace{0.5cm} & \text{Tant que ................ faire }\\ & \hspace{1cm} u \text{  prend la valeur .......... }\hspace{1cm}\\ & \hspace{1cm} n \text{ prend la valeur } n+1 \\ & \text{Fin Tant que }\\ & \\ \hline \text{Sortie} & \text{Afficher ..........}\\ \hline \end{array}
    6. Variables :
      \quad u et n sont des nombres
      Traitement :
      \quad u prend la valeur 1~000
      \quad n prend la valeur 0
      \quad Tant que u\leqslant 30 faire
      \qquad u prend la valeur 1,2u-100
      \qquad n prend la valeur n+1
      \quad Fin Tant que
      Sortie
      \quad Afficher n
      \quad
    1. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, u_n\geqslant 1000 .
    2. Initialisation : si n=0, u=1~000 \geqslant 1~000.
      \quad
      Hérédité : Supposons la propriété vraie au rang n : u_n \geqslant 1~000
      \begin{align*} u_{n+1} &=1,2u_n-100 \\ &\geqslant 1,2 \times 1~000-100 \\ &\geqslant 1~100 \\ &\geqslant 1~000 \end{align*}
      La propriété est donc vraie au rang n+1.
      \quad
      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n, u_n \geqslant 1~000.
      \quad
    3. Démontrer que la suite (u_n) est croissante.

    4. \begin{align*} u_{n+1}-u_n &=1,2u_n-100-u_n \\ &=0,2u_n-100 \\ &\geqslant 0,2 \times 1~000-100 \\ &\geqslant 100 \\ & \geqslant 0 \end{align*}
      La suite \left(u_n\right) est donc croissante.
      \quad
  1. On définit la suite (v_n) par: pour tout entier naturel n, v_n=u_n-500.
    1. Démontrer que la suite \left(v_n\right) est une suite géométrique.

    2. \begin{align*} v_{n+1}&=u_{n+1}-500 \\ &=1,2u_n-100-500 \\ &=1,2u_n-600 \\ &=1,2\left(u_n-\dfrac{600}{1,2}\right) \\ &=1,2\left(u_n-500\right) \\ &=1,2v_n \end{align*}
      La suite \left(v_n\right) est donc géométrique de raison 1,2 et de premier terme v_0=u_0-500=500.
      \quad
    3. Exprimer v_n, puis u_n, en fonction de n.
    4. On a donc, pour tout entier naturel n :
      v_n=500\times 1,2^n
      et u_n=v_n-500=500\times 1,2^n-500
      \quad
    5. Déterminer la limite de la suite \left(u_n\right).
    6. 1,2>1 donc \lim\limits_{n \to +\infty} 1,2^n=+\infty.
      Ainsi \lim\limits_{n \to +\infty} u_n=+\infty.
      \quad

Partie B: second modèle -- avec une fonction

On constate qu'en pratique, la masse de bactéries dans la cuve ne dépassera jamais 50kg. Cela conduit à étudier un second modèle dans lequel la masse de bactéries est modélisée par la fonction f définie sur \texttt{[} 0;+\infty\texttt{[} par: f(t)= \dfrac{50}{1+49 \text{e}^{-0,2 t}}t représente le temps exprimé en jours et où f(t) représente la masse, exprimée en kg, de bactéries au temps t.

    1. Calculer f(0).
    2. f(0)=\dfrac{50}{1+49}=1.
      \quad
    3. Démontrer que, pour tout réel t\geqslant0, f(t) < 50.
    4. Pour tout réel t\geqslant 0 on a :
      \begin{align*} f(t)-50 = \dfrac{50}{1+49\text{e}^{-0,2t}}-50 \\ &=50\left(\dfrac{1}{1+49\text{e}^{-0,2t}}-1\right) \\ &=50\times\dfrac{1-1-49\text{e}^{-0,2t}}{1+49\text{e}^{-0,2t}} \\ &=\dfrac{-50\times 49\text{e}^{-0,2t}}{1+49\text{e}^{-0,2t}} \end{align*}
      La fonction exponentielle est strictement positive sur \mathbb R donc f(t)-50 < 0 sur [0;+\infty[ soit f(t) <50 pour tout t \geqslant 0.
      \quad
    5. Etudier le sens de variation de la fonction f.
    6. Sur [0;+\infty[, la fonction t \to -0,2t est strictement décroissante.
      Puisque la fonction exponentielle est strictement croissante sur \mathbb R la fonction t \to 1+49\text{e}^{-0,2t} est strictement décroissante sur [0;+\infty[.
      La fonction inverse est strictement décroissante sur ]0;+\infty[ donc la fonction f est strictement croissante sur [0;+\infty[.
      Remarque : On pouvait évidemment étudier le signe de la dérivée mais c’était pour changer

 


Correction de l'exercice 4 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques

Un catadioptre est un dispositif optique formé de trois miroirs en forme de « coin de cube», les faces réfléchissantes tournées vers l'intérieur. On en trouve dans les réflecteurs de certains véhicules ainsi que dans les appareils de topographie. Les points O, A, B et C sont des sommets d'un cube, de telle sorte que le repère \left (\text{O}\,;\,\vec{\text{OA}},\,\vec{\text{OB}},\,\vec{\text{OC}} \right ) soit un repère orthonormé. On utilisera ce repère dans tout l'exercice. Les trois miroirs du catadioptre sont représentés par les plans (OAB), (OBC) et (OAC). Les rayons lumineux sont modélisés par des droites.
Règles de réflexion d'un rayon lumineux (admises):

  • lorsqu'un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi par le plan (OAB), un vecteur directeur du rayon réfléchi est \vec{v}\,(a~;~b~;~- c);
  • lorsqu'un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi par le plan (OBC), un vecteur directeur du rayon réfléchi est \vec{v}\,(-a~;~b~;~c) ;
  • lorsqu'un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi par le plan (OAC), un vecteur directeur du rayon réfléchi est \vec{v}\,(a~;~- b~;~c) ;

Vue en perspective cavalière de la réflexion d’un rayon lumineux sur le plan (OAB)
  1. Propriété des catadioptres
    En utilisant les règles précédentes, démontrer que si un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi successivement par les plans (OAB), (OBC) et (OAC), le rayon final est parallèle au rayon initial.
  2. Pour la suite, on considère un rayon lumineux modélisé par une droite d_1 de vecteur directeur \vec{v_1}\,(-2~;~-1~;~-1) qui vient frapper le plan (OAB) au point I_1\,(2~;~3~;~0). Le rayon réfléchi est modélisé par la droite d_2 de vecteur directeur \vec{v_2}\,(-2~;~-1~;~1) et passant par le point I_1.

  3. Réflexion de d_2 sur le plan (OBC)
    1. Donner une représentation paramétrique de la droite d_2.
    2. Donner, sans justification, un vecteur normal au plan (OBC) et une équation cartésienne de ce plan.
    3. Soit I_2 le point de coordonnées (0~;~2~;~1).
      Vérifier que le plan (OBC) et la droite d_2 sont sécants en I_2.
    On note d_3 la droite qui représente le rayon lumineux après réflexion sur le plan (OBC). d_3 est donc la droite de vecteur directeur \vec{v_3}\,(2~;~-1~;~1) passant par le point I_2\,(0~;~2~;~1).
  4. Rélexion de d_3 sur le plan (OAC)
    Calculer les coordonnées du point d'intersection I_3 de la droite d_3 avec le plan (OAC). On note d_4 la droite qui représente le rayon lumineux après réflexion sur le plan (OAC). Elle est donc parallèle à la droite d_1.
  5. Etude du trajet de la lumière
    On donne le vecteur \vec{u}\,(1~;~-2~;~0), et on note \mathcal P le plan défini par les droites d_1 et d_2.
    1. Démontrer que le vecteur \vec u est un vecteur normal au plan \mathcal P.
    2. Les droites d_1, d_2 et d_3 sont-elles situées dans un même plan?
    3. Les droites d_1, d_2 et d_4 sont-elles situées dans un même plan?

 


Correction de l'exercice 4 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques

Un catadioptre est un dispositif optique formé de trois miroirs en forme de « coin de cube», les faces réfléchissantes tournées vers l'intérieur. On en trouve dans les réflecteurs de certains véhicules ainsi que dans les appareils de topographie. Les points O, A, B et C sont des sommets d'un cube, de telle sorte que le repère \left (\text{O}\,;\,\vec{\text{OA}},\,\vec{\text{OB}},\,\vec{\text{OC}} \right ) soit un repère orthonormé. On utilisera ce repère dans tout l'exercice. Les trois miroirs du catadioptre sont représentés par les plans (OAB), (OBC) et (OAC). Les rayons lumineux sont modélisés par des droites.
Règles de réflexion d'un rayon lumineux (admises):

  • lorsqu'un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi par le plan (OAB), un vecteur directeur du rayon réfléchi est \vec{v}\,(a~;~b~;~- c);
  • lorsqu'un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi par le plan (OBC), un vecteur directeur du rayon réfléchi est \vec{v}\,(-a~;~b~;~c) ;
  • lorsqu'un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi par le plan (OAC), un vecteur directeur du rayon réfléchi est \vec{v}\,(a~;~- b~;~c) ;

Vue en perspective cavalière de la réflexion d’un rayon lumineux sur le plan (OAB)
  1. Propriété des catadioptres
    En utilisant les règles précédentes, démontrer que si un rayon lumineux de vecteur directeur \vec{v}\,(a~;~b~;~c) est réfléchi successivement par les plans (OAB), (OBC) et (OAC), le rayon final est parallèle au rayon initial.
  2. On considère un vecteur directeur \vec{v}(a;b;c) d’un rayon.
    Un vecteur directeur du rayon réfléchi par le plan (OAB) est \vec{v_1}(a;b-c).
    Un vecteur directeur du rayon réfléchi ensuite par le plan (OBC) est \vec{v_2}(-a;b;-c).
    Enfin un vecteur directeur du rayon réfléchi par le plan (OAC) est \vec{v_3}(-a;-b-;-c).
    \vec{v_3}=-\vec{v}
    Le rayon final est donc parallèle au rayon initial.
    \quad

    Pour la suite, on considère un rayon lumineux modélisé par une droite d_1 de vecteur directeur \vec{v_1}\,(-2~;~-1~;~-1) qui vient frapper le plan (OAB) au point I_1\,(2~;~3~;~0). Le rayon réfléchi est modélisé par la droite d_2 de vecteur directeur \vec{v_2}\,(-2~;~-1~;~1) et passant par le point I_1.

  3. Réflexion de d_2 sur le plan (OBC)
    1. Donner une représentation paramétrique de la droite d_2.
    2. Une représentation paramétrique de la droite d_2 est :
      \begin{cases} x=2-2t\\y=3-t \quad t\in \mathbb R \\z=t \end{cases}
      \quad
    3. Donner, sans justification, un vecteur normal au plan (OBC) et une équation cartésienne de ce plan.
    4. Un vecteur normal au plan (OBC) est \vec{OA}(1;0;0).
      Une équation cartésienne du plan (OBC) est donc de la forme x+d=0.
      Puisque O appartient à ce plan on a d=0 et par conséquent une équation cartésienne du plan (OBC) est x=0.
      \quad
    5. Soit I_2 le point de coordonnées (0~;~2~;~1).
      Vérifier que le plan (OBC) et la droite d_2 sont sécants en I_2.
    6. Si on prend t=1 dans la représentation paramétrique de d_2 on obtient \begin{cases} x=0\\y=2\\z=1\end{cases}. Donc le point I_2 appartient bien à d_2.
      L’abscisse de I_2 vaut 0. I_2 appartient donc également au plan (OBC).
      \vec{OA} et \vec{v_2} ne sont clairement pas colinéaires : la droite et le plan ne sont pas parallèles.
      Par conséquent la droite d_2 et le plan (OBC) sont sécants en I_2.
      \quad
    On note d_3 la droite qui représente le rayon lumineux après réflexion sur le plan (OBC). d_3 est donc la droite de vecteur directeur \vec{v_3}\,(2~;~-1~;~1) passant par le point I_2\,(0~;~2~;~1).
  4. Rélexion de d_3 sur le plan (OAC)
    Calculer les coordonnées du point d'intersection I_3 de la droite d_3 avec le plan (OAC). On note d_4 la droite qui représente le rayon lumineux après réflexion sur le plan (OAC). Elle est donc parallèle à la droite d_1.
  5. Une équation cartésienne du plan (OAC) est y=0.
    Une représentation paramétrique de la droite d_3 est \begin{cases} x=2t\\y=2-t \quad t \in \mathbb R \\z=1+t \end{cases}
    Le point d’intersection de ce plan et de cette droite est I_3.
    Ses coordonnées vérifient à la fois les équations de la droite et celle du plan.
    Donc 2-t=0 soit t=2.
    Par conséquent \begin{cases} x=4\\y=0\\z=3 \end{cases}
    Finalement I_3(4;0;3).
    \quad
  6. Etude du trajet de la lumière
    On donne le vecteur \vec{u}\,(1~;~-2~;~0), et on note \mathcal P le plan défini par les droites d_1 et d_2.
    1. Démontrer que le vecteur \vec u est un vecteur normal au plan \mathcal P.
    2. \vec{u}.\vec{v_1}=1\times (-2)+(-1)\times (-2)+0=0
      \vec{u}.\vec{v_2}=1\times (-2)+(-2)\times (-1)+0=0
      Le vecteur \vec{u} est donc orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan \mathscr{P}.
      C’est par conséquent un vecteur normal à ce plan.
      \quad
    3. Les droites d_1, d_2 et d_3 sont-elles situées dans un même plan?
    4. Une équation cartésienne du plan \mathscr{P} est donc de la forme x-2y+d=0.
      Le point I_1(2;3,0) appartient à \mathscr{P} car il appartient à d_1.
      Donc 2-6+d=0 soit d=4.
      Une équation cartésienne de \mathscr{P} est par conséquent x-2y+4=0.
      \quad
      Le point I_3(4;0;3) appartient à d_3
      Mais 4-2\times 0+4\neq 0. Le point I_3 n’appartient pas à \mathscr{P}.
      Les droites d_1, d_2 et d_3 ne sont pas situées dans un même plan.
      \quad
    5. Les droites d_1, d_2 et d_4 sont-elles situées dans un même plan?
    6. Le vecteur \vec{v_1} est un vecteur directeur de la droite d_4. Le point I_3 appartient à cette droite.
      Le point I_3 n’appartient pas au plan \mathscr{P} défini par les droites d_1 et d_2.
      Par conséquent les droites d_1, d_2 et d_4 ne sont pas situées dans un même plan.

Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques

Cette matrice est connue seulement de l'émetteur et du destinataire.
Les deux parties de cet exercice sont indépendantes

Partie A : quelques résultats

 

  1. On considère l'équation (E) : \: 9d - 26m = 1, où d et m désignent deux entiers relatifs.
    1. Donner une solution simple de cette équation, de sorte que d et m soient des nombres entiers compris entre 0 et 3.
    2. Démontrer que le couple (d,\: m) est solution de l'équation (E) si et seulement si : 9 (d - 3) = 26 ( m - 1).
    3. En déduire que les solutions de l'équation (E) sont les nombres entiers relatifs de la forme : \left\{\begin{array}{l c l} d &=&26k+3\\ m&=&9k+1 \end{array}\right. ,\:\quad \text{avec }\:k \in \mathbb Z.
    1. Soit n un nombre entier. Démontrer que si n = 26 k - 1, avec k entier relatif, alors n et 26 sont premiers entre eux.
    2. En déduire que les nombres 9d - 28, avec d = 26k + 3 et k \in \mathbb Z, sont premiers avec 26.

 

Partie B : cryptage et décryptage


On considère la matrice A = \begin{pmatrix}9&4\\7&3\end{pmatrix}. On utilisera le tableau suivant pour la correspondance entre les lettres et les nombres. \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline A&B&C&D&E&F&G&H&I&J&K&L&M\\ \hline 0&1&2&3&4&5&6&7&8&9&10&11&12\\ \hline\hline N&O&P& Q& R& S& T& U& V& W& X&Y& Z\\ \hline 13&14& 15& 16& 17& 18& 19& 20& 21& 22& 23& 24 & 25\\ \hline \end{array}

Méthode de cryptage (pour un mot comportant un nombre pair de lettres) Exemple : avec le mot MATH
1 . On regroupe les lettres par paires. \text{MA }\quad \text{TH}
2.On remplace les lettres par les valeurs associées à l'aide du tableau précédent, et on place les couples de nombres obtenus dans des matrices colonne. C_1 = \begin{pmatrix}12\\0\end{pmatrix} C_2 = \begin{pmatrix}19\\7\end{pmatrix}
3.On multiplie les matrices colonne par la gauche par la matrice A = \begin{pmatrix}9&4\\7&3\end{pmatrix} AC_1 = \begin{pmatrix} 108\\84\end{pmatrix} AC_2 = \begin{pmatrix} 199\\ 154\end{pmatrix}
4.On remplace chaque coefficient des matrices colonne obtenues par leur reste dans la division euclidienne par 26. 108 = 4\times 26 + 4 84= 3 \times 26 + 6
On obtient : \begin{pmatrix} 4\\6\end{pmatrix} et \begin{pmatrix} 17\\24\end{pmatrix}
5. On utilise le tableau de correspondance entre lettres et nombres pour obtenir le mot crypté. EGRY
  1. En cryptant par cette méthode le mot « PION », on obtient « LZWH ». En détaillant les étapes pour les lettres « ES », crypter le mot « ESPION ».
  2. Méthode de décryptage


    Notation :

    lorsqu'on manipule des matrices de nombres entiers relatifs, on peut utiliser la notation » \equiv « pour parler de congruence coefficient par coefficient. Par exemple, on peut écrire : \begin{pmatrix}108\\84\end{pmatrix}\equiv\begin{pmatrix}4\\6\end{pmatrix}\: \text{modulo } 26 \text{ car }\:108 \equiv 4 \text{ modulo } 26 \text{ et }\: 84 \equiv 6 \text{ modulo } 26. Soient a, b, x, y, x’ et y’ des nombres entiers relatifs. On sait que si x \equiv x’ modulo 26 et y \equiv y’ modulo 26 alors : ax + by \equiv ax' + by’ modulo 26. Ce résultat permet d'écrire que, si A est une matrice 2 \times 2, et B et C sont deux matrices colonne 2 \times 1, alors: B \equiv C \text{ modulo } 26 \text{ implique } AB \equiv AC \text{ modulo } 26.
    1. Établir que la matrice A est inversible, et déterminer son inverse.
    2. Décrypter le mot : XQGY.

Correction de l'exercice de Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques

Cette matrice est connue seulement de l'émetteur et du destinataire.
Les deux parties de cet exercice sont indépendantes

Partie A : quelques résultats

 

  1. On considère l'équation (E) : \: 9d - 26m = 1, où d et m désignent deux entiers relatifs.
    1. Donner une solution simple de cette équation, de sorte que d et m soient des nombres entiers compris entre 0 et 3.
    2. 9\times 3-26\times 1 = 27-26=1.
      Le couple (3;1) est donc solution de l’équation (E).
      \quad
    3. Démontrer que le couple (d,\: m) est solution de l'équation (E) si et seulement si : 9 (d - 3) = 26 ( m - 1).
    4. Soit (d;m) un couple solution de (E).
      On a donc :
      9d-26m=1 et 9\times 3-26\times 1=1
      Par différence on obtient :
      9(d-3)-26(m-1)=0 soit 9(d-3)=26(m-1).
      \quad
    5. En déduire que les solutions de l'équation (E) sont les nombres entiers relatifs de la forme : \left\{\begin{array}{l c l} d &=&26k+3\\ m&=&9k+1 \end{array}\right. ,\:\quad \text{avec }\:k \in \mathbb Z.
    6. 26 et 9 sont premiers entre eux.
      D’après le théorème de Gauss, il existe donc un entier relatif k tel que :
      d-3=26k et m-1=9k
      Soit d=3+26k et m=1+9k
      \quad
      Réciproquement, soit k un entier relatif.
      9(3+26k)-26(1+9k)=27-9\times 26k-26+26\times 9k = 1.
      \quad
      Les solutions de l’équation (E) sont les nombres entiers relatifs de la forme :
      \begin{cases} d=26k+3\\m=9k+1\end{cases}, avec k\in \mathbb Z.
      \quad
    1. Soit n un nombre entier. Démontrer que si n = 26 k - 1, avec k entier relatif, alors n et 26 sont premiers entre eux.
    2. Soit n un nombre entier. Si n=26k-1 alors 26k-n\times 1 = 1.
      D’après le théorème de Bezout, n et 26 sont donc premiers entre eux.
      \quad
    3. En déduire que les nombres 9d - 28, avec d = 26k + 3 et k \in \mathbb Z, sont premiers avec 26.
    4. Soit k un entier relatif.
      \begin{align*}9d-28&= 9(26k+3)-28 \\ &=26 \times 9k + 27-28 \\ &=26 \times 9k-1 \\ &=26k’-1 \end{align*}
      Avec k’=9k.
      D’après la question précédente, 9d-28 et 26 sont premiers entre eux.
      \quad

 

Partie B : cryptage et décryptage


On considère la matrice A = \begin{pmatrix}9&4\\7&3\end{pmatrix}. On utilisera le tableau suivant pour la correspondance entre les lettres et les nombres. \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline A&B&C&D&E&F&G&H&I&J&K&L&M\\ \hline 0&1&2&3&4&5&6&7&8&9&10&11&12\\ \hline\hline N&O&P& Q& R& S& T& U& V& W& X&Y& Z\\ \hline 13&14& 15& 16& 17& 18& 19& 20& 21& 22& 23& 24 & 25\\ \hline \end{array}

Méthode de cryptage (pour un mot comportant un nombre pair de lettres) Exemple : avec le mot MATH
1 . On regroupe les lettres par paires. \text{MA }\quad \text{TH}
2.On remplace les lettres par les valeurs associées à l'aide du tableau précédent, et on place les couples de nombres obtenus dans des matrices colonne. C_1 = \begin{pmatrix}12\\0\end{pmatrix} C_2 = \begin{pmatrix}19\\7\end{pmatrix}
3.On multiplie les matrices colonne par la gauche par la matrice A = \begin{pmatrix}9&4\\7&3\end{pmatrix} AC_1 = \begin{pmatrix} 108\\84\end{pmatrix} AC_2 = \begin{pmatrix} 199\\ 154\end{pmatrix}
4.On remplace chaque coefficient des matrices colonne obtenues par leur reste dans la division euclidienne par 26. 108 = 4\times 26 + 4 84= 3 \times 26 + 6
On obtient : \begin{pmatrix} 4\\6\end{pmatrix} et \begin{pmatrix} 17\\24\end{pmatrix}
5. On utilise le tableau de correspondance entre lettres et nombres pour obtenir le mot crypté. EGRY
  1. En cryptant par cette méthode le mot « PION », on obtient « LZWH ». En détaillant les étapes pour les lettres « ES », crypter le mot « ESPION ».
  2. ES est associé à la matrice colonne C=\begin{pmatrix}4\\18\end{pmatrix}.
    AC=\begin{pmatrix}108\\82\end{pmatrix} \equiv \begin{pmatrix}4\\4\end{pmatrix}.
    Donc ESPION est codé par EELZWH.
    \quad
  3. Méthode de décryptage


    Notation :

    lorsqu'on manipule des matrices de nombres entiers relatifs, on peut utiliser la notation » \equiv « pour parler de congruence coefficient par coefficient. Par exemple, on peut écrire : \begin{pmatrix}108\\84\end{pmatrix}\equiv\begin{pmatrix}4\\6\end{pmatrix}\: \text{modulo } 26 \text{ car }\:108 \equiv 4 \text{ modulo } 26 \text{ et }\: 84 \equiv 6 \text{ modulo } 26. Soient a, b, x, y, x’ et y’ des nombres entiers relatifs. On sait que si x \equiv x’ modulo 26 et y \equiv y’ modulo 26 alors : ax + by \equiv ax' + by’ modulo 26. Ce résultat permet d'écrire que, si A est une matrice 2 \times 2, et B et C sont deux matrices colonne 2 \times 1, alors: B \equiv C \text{ modulo } 26 \text{ implique } AB \equiv AC \text{ modulo } 26.
    1. Établir que la matrice A est inversible, et déterminer son inverse.
    2. Le déterminant de A est d=9\times 3-4\times 7 = -1\neq 0. Donc A est inversible.
      On considère la matrice B=\begin{pmatrix}-3&4\\7&-9\end{pmatrix}
      Alors AB=\begin{pmatrix}1&0\\0&1\end{pmatrix}.
      Ainsi l’inverse de A est la matrice A^{-1}=\begin{pmatrix}-3&4\\7&-9\end{pmatrix}.
      \quad
    3. Décrypter le mot : XQGY.
    4. On considère deux matrices colonnes X et Y.
      Si AX=Y alors X=A^{-1}Y.
      XQ est associé à la matrice C_1=\begin{pmatrix} 23\\16\end{pmatrix}
      Donc A^{1}C_1=\begin{pmatrix}-5\\17\end{pmatrix}\equiv \begin{pmatrix} 21\\17\end{pmatrix} qui est associée à VR.
      GY est associé à la matrice C_2=\begin{pmatrix} 6\\24\end{pmatrix}
      Donc A^{1}C_2=\begin{pmatrix}78\\-174\end{pmatrix}\equiv \begin{pmatrix} 0\\8\end{pmatrix} qui est associée à AI.
      \quad
      Le mot XQGY se décrypte en VRAI.
      \quad
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